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Installation de Baldé à Ziguinchor : Idrissa Seck et Aliou Sow s’insultent en public

La scène est inédite. L’ancien Premier ministre Idrissa Seck et son ancien ministre Aliou Sow se sont donnés en spectacle comme des chiffonniers, ce samedi à l’hôtel Kadiandoumagne de Ziguinchor. Les faits pour les moins scandaleux se sont déroulés devant un parterre d’invités venus prendre part à la cérémonie d’installation de Abdoulaye Baldé à la mairie de cette ville. Les mots ont volé très très…bas entre ces deux personnalités qui aspirent à diriger le Sénégal. Dans les colonnes de L’Obs, l'un des protagonistes Aliou Sow en l’occurrence, raconte le film:


Rédigé par leral.net le Lundi 28 Juillet 2014 à 10:28 | | 47 commentaire(s)|

Installation de Baldé à Ziguinchor : Idrissa Seck et Aliou Sow s’insultent  en public
"Dans l’avion, on n’a pas échangé un seul mot, même si c’est lui qui m’y a trouvé. J’étais là assis avec Robert Sagna, mais on n’a pas échangé jusqu’à l’atterrissage …) On ne s’est pas serré la main, il a lancé un bonjour à tout le monde. Ça ne me gêne pas. On n’a aucune relation, aucun contact. Maintenant, on est allé à l’hôtel d’où on devait rejoindre l’ancienne mairie où se tenait la cérémonie. Tout le monde est venu de façon simple pour célébrer le couronnement d’un ami, mais lui est venu avec, dans sa tête (il ne termine pas phrase)… Comme s’il est le président imaginaire du Sénégal avec ses voitures, son staff, tout le monde. Comme si c’est lui qui devait être célébré à Ziguinchor. Ça m’a fait sourire tout de même, franchement parler. Quand on est invité, on ne vient, quand même pas avec un tel dispositif comme si les gens qui vous invitent ne prendront pas bien soin de vous (…) C’est pendant qu’on était là en train de discuter avec le maire de Kanifing et le Directeur général de la Radiotélévision gambienne, pendant que les présentations se faisaient de manière très positive, qu’il est sorti de nulle part pour venir directement m’attaquer. "Mais toi quand tu parles, tu dois dire des choses vraies", ma lance-t-il directement. "Mais quelles choses, monsieur ?", lui ai-je répondu. "Non la presse a dit que vous avez dit que je n’ai pas de diplôme de Princeton (prestigieuse Université Américaine, Ndlr)". Je lui ai dit que non seulement vous ne m’avez ni formé ni encadré, mais tout ce que la presse a rapporté, c’est Aliou Sow qui l’a dit du premier au dernier mot. Ce sont pas des mots qu’on m’a prêtés, mais ce sont des mots que j’assume et que je réitère." Là, le monsieur s’enflamme avec de gros mots que je lui ai bien rendus en lui disant qu’il n’a pas de diplômes de Princeton et que je renouvelle l’interpellation. Conscient que j’ai raison, il veut se détacher du dossier Princeton pour parler de Sciences Po. Il dit : "Je ne parle pas de Princeton, mais je suis même diplômé de Sciences Po". Je lui rétorque qu’on ne parle pas de Sciences Po, mais de Princeton. On n’a qu’à régler ça d’abord. Je reviens pour lui dire : "On ne parle que de Princeton. Non seulement ça figure dans votre Cv, mais vous dites partout que vous êtes diplômé de Princeton. Je vous interpelle à nouveau sur ça. Vous avez quel diplôme de Princeton ? Dites-nous ? Ça n’existe pas !" a dit Aliou Sow avant de se présenter en donneur de leçons. "Je pense que quand on est à un certain niveau de responsabilité et d’aspiration, on doit pouvoir garder la lucidité, le calme et la sérénité. On doit éviter de créer des situations de contestation publique devant ses propres collaborateurs. Et puis, tout cela s’est passé devant des témoins. Il y avait le maire de la Médina, Bamba Fall. Son ancien premier adjoint au maire (Yankhoba Diattara, Ndlr) était présent. Son assistante aussi. D’autres invités étrangers étaient présents. Voir un ancien Premier ministre et son ministre se disputer comme ça, c’est parce qu’il l’a cherché et a récolté des mots à hauteur de ceux qu’il a proférés".

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