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Interview - Mamadou Kassé, Conseiller du Président :« Le rapprocement entre le pouvoir et le Pds ne passera pas par l’arrêt de la traque»

Conseiller technique du Président de la République, Mamadou Kassé est avant tout, membre de l’Alliance pour la République. Le conseiller départemental à Tambacounda s’exprime dans cet entretien, sur quelques questions d’actualité.


Rédigé par leral.net le Vendredi 24 Octobre 2014 à 17:06 | | 0 commentaire(s)|

Interview - Mamadou Kassé, Conseiller du Président :« Le rapprocement entre le pouvoir et le Pds ne passera pas par l’arrêt de la traque»
M. Kassé, depuis quelques temps, on parle de possibles retrouvailles entre l’Apr et les libéraux. Cela est-il possible?

En ma connaissance, il n’y a pas de position officielle du parti sur la question. Mais, le président a été très clair. Après son accession à la magistrature suprême, il a tendu la main à tous les Sénégalais qui étaient dans les dispositions de l’accompagner, sans distinction de chapelle politique. Il se trouve que le camp libéral est un camp perdant. Il ne fallait pas tout de suite mélanger les choux avec les carottes. Mais aujourd’hui, à mi-mandat, si le camp libéral estime que le Président est sur la bonne voie et qu’il peut apporter sa part dans ce qui est en train de se faire, pourquoi pas. Étant entendu que le Président a dit qu’il a le dos large et qu’il préférerait une plus ample coalition pour travailler dans l’intérêt des Sénégalais. Je ne vois pas pourquoi un rapprochement ne s’envisagerait pas dans la perspective de l’ouverture et du consensus. Cependant, avec un certain nombre de conditions, pour l’intérêt suprême de la Nation. Il faudra nécessairement prendre en compte, par exemple, la gestion catastrophique dont le Président a hérité.

Quelles conditions selon vous?

Il y a beaucoup d’amalgames. On a voulu faire le rapprochement entre la traque des biens mal acquis et cet éventuel rapprochement avec le camp libéral. Il n’y a pas de lien possible à faire entre ces deux processus. Si une association devra se faire, ce ne sera pas sur la base de l’arrêt d’un processus qui est engagé, et auquel le président croit.

Comment avez-vous accueilli les dernières déclarations de Me Wade, et anéantissent-elles les minces possibilités de retrouvailles entre vos deux camps ?

L’ancien Président perd le nord, il semble oublier que les Sénégalais lui ont livré un message clair par les urnes. Il semble ne pas en tirer les bonnes leçons. Le respect dû à son rang lui est totalement donné par l’actuel Président de la République. Mais apparemment, il tient à son statut de chef de clan. Il en a la totale liberté mais dans la limite de ce qui est acceptable. Les Sénégalais ont un grand respect pour son grand âge alors, qu’il les respecte à son tour. Je ne suis même pas sûr qu’il soit incontestable dans son propre camp. Pour ce qui est des retrouvailles je vous ai déjà donné mon avis dans les précédentes questions.

Il est dit que votre coalition traverse des problèmes internes en ce moment …

Nos adversaires ne peuvent qu’abonder dans ce sens mais, il y a manifestement de la mauvaise foi dans le fond. Le Président a été élu avec une écrasante majorité. Il a tenu ses engagements préalables: Gagner ensemble et gouverner ensemble. Et c’est actuellement ce qui est en train d’être fait. A tous les niveaux, les responsabilités sont partagées pour prendre en charge les préoccupations des Sénégalais. La coalition est dynamique. Il ne peut pas manquer une certaine léthargie politique par moment, mais ces carences sont en train d’être surmontées, sans que la politique politicienne ne prenne le dessus sur la marche de l’Etat. Le Président de la coalition a repris en main les choses et, il est en train de donner de très bonnes orientations.

Le Plan Sénégal émergent, où en êtes-vous ?

Nous voulons arriver, à l’horizon 2025, à une croissance inclusive et durable concrétisée par 27 projets phares, moteurs d’activités et d’emplois et 17 réformes préalables majeures. Tout est mis en œuvre pour que ces projets puissent émerger dans les plus brefs délais. La déclinaison stratégique globale est adossée sur un Plan d’actions prioritaires, avec un échéancier à dérouler clairement. La question du financement est bouclée, la cité de l’émergence a été lancée, le Centre International de Conférences de Dakar inauguré, les travaux du Pôle Urbain de Diamniadio ont pris leur vitesse de croisière. Ce sont des pas importants auxquels viendront s’ajouter programmes agricoles, un programme global d’habitat social, le développement de trois corridors céréaliers, etc. Le budget 2015 a été adapté au Plan. Tous les outils sont présents ainsi que les premières mobilisations financières, pour que les bases soient posées et que l’élan soit donné.

Les 500 000 emplois du chef de l’Etat ne semblent toujours pas sortis de terre…

Pour rappel, l’Agence de sécurité de proximité a produit 10 000 emplois et 5500 nouveaux recrutements sont effectifs au niveau de la fonction publique. Et dans le cadre du Programme de développement des domaines agricoles communautaires, actuellement, plusieurs emplois sont en train d’être créés. Le Fongip se déploie au niveau national et participe à la création d’activités et d’emplois. De plus, plusieurs chantiers en cours génèrent de l’emploi. Déjà, la construction des 2000 logements à Niaga et à Tivaouane Peulh ainsi que les chantiers de Diamniadio ont produit de l’emploi. Le Président travaille à créer 600.000 emplois en 10 ans. Le processus est enclenché pour l’appariement entre l’offre et la demande. Nous avons cependant besoin d’une plateforme de contrôle pour voir ce qui a été généré comme emploi.

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