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Je ne sais pas dire « non » à un homme

Rédigé par leral.net le Vendredi 8 Mai 2015 à 11:21 | | 0 commentaire(s)|

Je ne sais pas dire « non » à un homme
Je n'espère pas vous un jugement. Ma vie est devenue infernale. Tous les jours, je me demande si je suis une femme normale. En effet, mon cas est grave. Je me nomme C. K et je réside à Abidjan, dans un quartier chic de la capitale économique. Mon problème est celui de ne savoir refuser les avances d’un homme. Il suffit qu’on me dise que je suis belle pour que je tombe amoureuse. Et cela dure depuis bien longtemps.

Je suis une femme imposante de par ma taille et tout mon entourage m’attribue une beauté angélique. Mais le mal que j’ai, fait que je n’arrive pas à avoir une relation stable et durable. Car même si je veux me cacher pour faire mes « 400 coups » avec un autre homme, on finit toujours par m’attraper. Je deviens ainsi la risée de tout un quartier.

En 2003, lorsque j’ai commencé à travailler, j’ai été affectée à Toumodi où je dirigeais la succursale d’une grande société de la place. Là-bas je sortais avec un haut cadre de la ville. Tout allait bien lorsqu’un jour, au cours d’une soirée, un de ses amis a commencé à me faire des avances sans savoir que j’étais avec ce haut cadre, son ami.

Avant la fin de la soirée, mon chéri a fini par le mettre au courant de notre relation. A cette information, le monsieur en question est devenu triste. J’ai été aussi affectée de le savoir malheureux et comme il devait repartir le lendemain matin sur Bouaké où il est ingénieur, toute la semaine, je n’ai fait que penser à lui.
Le week-end qui a suivi, je suis allée lui rendre visite à Bouaké. Nous avons couché ensemble tout le week-end. Pendant mon séjour dans la capitale de la savane, j’ai fait la rencontre d’un réceptionniste de l’hôtel où je logeais.

Il a pris mon numéro et a commencé à m’envoyer des mots gentils. J’ai voulu l’en dissuader vu qu’il me voyait avec mon « amant » mais son insistance et son air grincheux m’ont fendu le cœur.
Je l’ai invité à Toumodi, et nous avons fait ce qu’il désirait le plus. A mon haut cadre de Toumodi, je lui ai fait croire que ce dernier était mon cousin. Par la suite, j’ai commencé à faire des ravages dans la ville. Policiers, gendarmes et toute autre personne qui connaissait mon point sensible, arrivait à m’avoir dans son lit. Sans compter certains collègues qui fantasmaient sur moi.

Pour finir, une grosse bagarre a éclaté dans l’entreprise que je représentais à Toumodi. Un grand affrontement entre deux de mes collaborateurs avec qui je sortais. Ils étaient tous deux fous de moi. Peut-être parce que je leur donnais de l’argent. Ce pugilat nous a conduits au commissariat. Et quand ma hiérarchie a su la raison fondamentale de ce branle-bas à mon service, j’ai été mutée à Abidjan.
Lorsque je me suis installée dans un quartier du « triangle d’argent » (Cocody), tout le monde m’adulait. Les femmes des voisins me respectaient mais tout en me craignant. Un mois plus tard, mes vieux démons sont revenus et j’ai commencé à sévir.

On dirait même que je faisais du porte à porte.
Le comble de ma maladie, puisque ç’en est une, lorsque je sortais avec un homme, il me fallait « goûter » à tout son entourage. L’effet de les voir après autour de mon homme ou même ma proximité avec eux me poussait davantage à aimer le « propriétaire ». Je savais m’y prendre car j’ai tout pour plaire.

Sachant que je suis une femme facile, tout le monde me faisait la cour. Tous ceux qui ont pu croiser mes grands yeux et m’ont fixée avec plein d’assurance me mettaient « quatre roues en l’air ». Mes sœurs et amies m’ont emmenée dans plusieurs veillées de prière. Je me suis forcée à jeûner en vain. J’ai eu la chance de croiser Anicet, un jeune cadre dynamique sans problème.

Tout le monde pensait que j’étais guérie de mon mal. Or, « chassez le naturel, il revient au galop ». Malgré tout ce qu’Anicet faisait pour moi, je n’ai pas pu m’empêcher de passer ses amis « au crible ». Même son petit frère a subi les affres de mes bassesses de femme légère. D’où je vous parle, l’envie de me suicider me hante jours et nuits car je ne me considère plus comme une humaine. J’en souffre.
De façon récurrente la question suivante me trotte l’esprit : « Est-ce le caractère si rigoureux de mon père durant mon enfance qui m’a ainsi transformée ? »

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