« Serval » et « Barkane » au Mali, « Sangaris » en Centrafrique, la France enchaîne les opérations militaires en Afrique. Mais elle « est de moins en moins seule », a admis Jean Marc Ayrault, invité lundi 20 février de l’émission « Internationales » sur la chaîne de télévision TV5.
Face à ses responsabilités liées à son passé colonial et ses intérêts à défendre, la France n'a presque jamais cessé d'intervenir militairement en Afrique. Mais il y a une nouvelle donne. En tout cas, c'est ce qu'estime le chef de la diplomatie française.
« Il y a quelque chose qui est en train de changer. Ce qui est en train de changer, c'est une prise de conscience ». Une prise de conscience de l'Allemagne mais aussi de l'Union Européenne. « C'est toute l'Union Européenne qui est en train de changer », a soutenu l'invité de nos confrères de TV5 avant d'ajouter que « Jamais on n'a autant parlé de l'Afrique au sein de l'Union européenne. C'est nouveau ».
« Une nouveauté sur le terrain ». Environ plus de 200 hommes de la Bundeswehr (l'armée allemande), ont participé à des opérations de maintien de la paix en Afrique. « Il n'y en a jamais eu autant ».
Une nouvelle politique économique et sécuritaire en Afrique
Un effort de guerre certes, mais minime par rapport à l'ampleur des attentes. « Seulement 10 soldats allemands ont participé depuis la capitale Bamako à la mission de l'ONU, la Minusma qui visait à stabiliser le nord du pays, nettement plus dangereux », avait commenté le magazine allemand Der Spiegel.
Cette nouvelle stratégie de la France est aussi matérialisée par « une nouvelle politique économique et sécuritaire » de l'Union Européenne en Afrique, a commenté le diplomate qui voit l'Afrique comme « une chance et une perspective pour l'avenir de l'humanité ».
Par Khadim Mbaye (Tribunafrique)
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