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Jérôme Gomis, cameraman de la Rts tabassé par un gendarme : "C'est le coup reçu au front qui m'a mis K.O"

Rédigé par leral.net le Mercredi 6 Mai 2015 à 09:13 | | 0 commentaire(s)|

Agressé par un gendarme alors qu'il était en reportage, le cameraman de la Rts1, Jérôme Gomis, est revenu sur le film de la barbarie dont il a été victime, hier, au King Fahd Palace, après le passage du cortège présidentiel.


Jérôme Gomis, cameraman de la Rts tabassé par un gendarme : "C'est le coup reçu au front qui m'a mis K.O"
"Avec des collègues, nous étions en reportage ce matin (hier). Et, arrivés à la rue d'en face du King Fahd Palace, un gendarme nous a sommés de nous arrêter parce que le cortège du Président devait arriver. Nous nous sommes exécutés en sortant du véhicule. Le lieutenant, qui dirigeait l'opération, est revenu à la charge pour nous donner l'ordre de rentrer dans le véhicule. Les collègues se sont exécutés et j'ai voulu écraser ma cigarette avant de les rejoindre. Pendant ce temps, le Président est passé avec son cortège. Et le gendarme s'est adressé à nous en ces termes : "Pourquoi vous ne vous exécutez jamais quand on vous donne des ordres. Vous faites les fous. Je lui au répondu qu'on ne faisait pas les fous, mais c'est plutôt parce que je ne pouvais pas entrer dans le véhicule avec une cigarette allumée. Je me suis permis de lui rappeler que nous sommes des agents de la Radio télévision sénégalaise (Rts1) venus faire notre travail. Il s'en est suivi des échanges de propos aigres-doux. C'est par la suite qu'il m'a déclaré qu'il allait m'embarquer. Lorsque je me suis retourné pour aller dans le véhicule qu'il m'a désigné, il m'a tenu brutalement par le collet. Je lui ai dit qu'il n'a pas besoin d'employer la violence, j'étais en train de m'exécuter. Il a commencé à me cogner et pendant ce temps, j'avais les mains en l'air. Sans aucune forme de riposte. Ceux qui ont assisté à la scène peuvent en témoigner. J'ai reçu un coup au front qui m'a mis K.O. Avec son genou, il m'a aussi frappé au bassin. Actuellement, je m'assois difficilement et je me lève péniblement aussi. J'ai été admis à l'hôpital Principal où j'ai passé la journée....", a-t-il confié à L'Observateur.