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Joué-lès-Tours : des témoins contestent la version policière

Rédigé par leral.net le Dimanche 28 Décembre 2014 à 22:36 | | 0 commentaire(s)|

Des habitants affirment que le jeune homme aurait été interpellé à tort, puis conduit au commissariat par les policiers.


Joué-lès-Tours : des témoins contestent la version policière
Simple rumeur ou version accablante ? Depuis une semaine, des témoins contredisent la piste de l’islamisme radical pour expliquer l’agression de trois policiers au commissariat de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) par un homme de 20 ans converti à l’islam. Dans la version officielle relayée par le ministre de l’Intérieur, le 20 décembre, Bertrand Nzohabonayo, alias Bilal, a blessé au couteau les trois fonctionnaires avant d’être abattu en criant «Allah Akbar» («Dieu est le plus grand», en arabe) «jusqu’à son dernier souffle».

Cette version policière est contestée par des témoins pour lesquels le jeune homme aurait été interpellé à tort, puis conduit au commissariat par les policiers . «J’ai vu les quatre policiers prendre le monsieur pour le rentrer à l’intérieur, ils lui ont dit : "Calmez-vous !" et le monsieur a commencé à crier "Aaah !" et à se débattre», rapporte un habitant présent sur les lieux. Selon d’autres témoins et proches de la victime, cette interpellation aurait fait suite à l’agression d’un policier, le 19 décembre, dans un bus. Le lendemain, alors qu’il se rendait chez un vendeur de kebabs situé à proximité du commissariat de Joué-lès-Tours, Bertrand Nzohabonayo aurait été pris pour l’auteur des faits par des policiers. Selon une autre version, reprise par France 3 Centre, l’homme aurait été interpellé par des fonctionnaires qui souhaitaient connaître l’identité des jeunes impliqués dans l’affaire de la veille.
«Pourquoi n’y a-t-il pas d’images vidéo du parvis du commissariat au moment de l’agression ? questionnent deux habitants de la Rabière, la cité où habitait Bertrand Nzohabonayo. C’était un musulman et on a l’impression que les médias et la police utilisent ça pour cacher une bavure.»


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