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Jour de verdict pour Barthélémy Dias, le tireur de Mermoz/Sacré-Cœur risque 10 ans de prison


Rédigé par leral.net le Jeudi 16 Février 2017 à 08:35 | | 0 commentaire(s)|

Le tribunal correctionnel de grande instance de Dakar rendra aujourd’hui sa décision sur l’affaire Ndiaga Diouf du nom de ce jeune de la banlieue qui a été tué lors de la fusillade à la mairie de Mermoz/Sacré-Cœur.
Le tribunal correctionnel de grande instance de Dakar rendra aujourd’hui sa décision sur l’affaire Ndiaga Diouf du nom de ce jeune de la banlieue qui a été tué lors de la fusillade à la mairie de Mermoz/Sacré-Cœur.

Barthélémy Dias et Cie seront fixés sur leur sort aujourd’hui par le tribunal correctionnel de grande instance de Dakar. Ces derniers seront jugés pour coups mortels et complicité de coups mortels, association de malfaiteurs, menacse de mort et participation à un rassemblement illicite et encourent des peines allant de 2 ans à 10 ans de prison.

 

Le tribunal correctionnel de grande instance de Dakar rendra aujourd’hui sa décision sur l’affaire Ndiaga Diouf du nom de ce jeune de la banlieue qui a été tué lors de la fusillade à la mairie de Mermoz/Sacré-Cœur.

D’un côté Barthélémy Dias, Habib Dieng, agent de sécurité à la mairie de Mermoz et Babacar Faye, agent municipal à la mairie de Grand-Dakar ont comparu pour coups mortels et complicité de coups mortels.

D’un autre côté, Cheikh Mbackiou Siby, Samba Diouf alias Ndiol, Abdoulaye Diène et Seydina Omar Mangane, tous des militants du Parti démocratique sénégalais (Pds), comparaissaient pour les faits d’association de malfaiteurs, menaces de mort et participation à un rassemblement illicite. Dans ses réquisitions, le maitre des poursuites avait tenté de démontrer la culpabilité de Barthélémy Dias et de ses codétenus. Selon lui, Barthélémy Dias et ses camarades se sont refugiés dans des dénégations systématiques pour se tirer d’affaire mais précise le parquet « la ruse et le mensonge ne passeront pas dans ce procès».

A l’image des avocats de la partie civile, le représentant du parquet avait soutenu que c’est le maire prévenu et sa bande qui ont débuté les hostilités. Dans son réquisitoire, le procureur a essayé de démontrer que Barth détenait une arme de calibre 38.

Mieux, le maitre des poursuites avait estimé que l’arme que Barth tenait dans la main gauche était différente de celle qu'il a remise à l'instruction. Il a requis contre Barth coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner avant de requérir 10 ans de prison ferme contre Barth et le décernement d’un mandat de dépôt. Pour ses codétenus, il a requis 5 ans de prison ferme sans mandat de dépôt.

Pour les « nervis » du Pds, le maitre des poursuites a requis 2 ans contre eux pour rassemblement illicite. Les avocats de la partie civile avaient réclamé la somme de 150 millions de francs Cfa en guise de dommages et intérêts. Ces derniers, avant de formuler leur requête, s’étaient défoulés sur Barthélémy Dias.

Me Diongue avait axé sa plaidoirie sur l’arrogance et la témérité du maire socialiste qui, selon lui, sont des défauts à combattre. Mieux, Me Diongue à soutenu mordicus que l’assassin de Ndiaga Diouf ne peut être personne d’autre que Barthélémy Dias. L’avocat avait rejeté l’argumentaire selon lequel Barth a agi sous le coup de la légitime défense.

Pour Me Diongue, on ne peut pas parler de légitime défense dans cette affaire. D’autant que Ndiaga Diouf a été atteint dans le dos. « Barthélémy Dias et ses codétenus devaient être traduits devant la chambre criminelle parce qu’ils ont ôté la vie d’un individu. Alors qu’ils n’avaient aucunement le droit d’agir ainsi », avait déclaré Me Diongue qui demeure convaincu que le maire de Mermoz/Sacré- Cœur a fait disparaître l’arme du crime. Les autres avocats de la partie civile ont abondé dans le même sens que Me Diongue en dépeignant Barthélémy Dias comme celui qui a tiré sur Ndiaga avant de faire disparaître l’arme du crime.  Les avocats de la défense, ceux de Barth tout comme ceux des « nervis » du PDS avaient plaidé la relaxe pure et simple. Aujourd’hui, on saura qui sont les gagnants du procès.

 

Source Libération