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Journée noire contre le Franc Cfa aujourd’hui : Kémi Séba et ses camarades promettent de faire ‘’tomber’’ les billets


Rédigé par leral.net le Samedi 16 Septembre 2017 à 12:51 | | 0 commentaire(s)|

Journée noire contre le Franc Cfa aujourd’hui : Kémi Séba et ses camarades promettent de faire ‘’tomber’’ les billets
Le président de l’ONG urgences panafricanistes, Kémi Séba et ses camarades activistes sont en croisade contre la colonisation monétaire. Avec un agenda ‘’bien défini’’, aujourd’hui, ils ambitionnent de dérouler plusieurs manifestations dans une quarantaine de villes à travers l’Afrique, les Caraïbes, l’Europe, les Antilles, etc, afin de balayer le Franc Cfa du continent africain. 

Selon M. Séba, ce 16 septembre est une étape ‘’cruciale’’, après l’affaire du billet de 5000 F Cfa brûlé le 19 août dernier, lors d’une manifestation à Dakar. "Nous souhaitons désormais brûler (symboliquement) toute la foret nommée ‘’Françafrique’’, mentionne Kémi sur sa page Facebook, dans un texte intitulé "Message à la jeunesse africaine et à nos camarades de lutte, peu importe leur couleur ".

Selon lui, il s’agit de finir le combat commencé par leurs aînés, d’obtenir, de manière structurée, leur propre monnaie, de chasser les bases militaires sur leurs terres, de même que les ONG occidentales, etc.

Dans le cadre de cette croisade contre le Franc Cfa, Kémi Séba a été expulsé du territoire sénégalais vers la France, pour avoir brûlé un billet de 5000 francs Cfa. De son avis, les autorités sénégalaises ont agi, sans doute, sur conseil du gouvernement ivoirien et sur ordre de la France. Parce que, motive-t-il, ils savent qu’il a lancé l’appel à la mobilisation du 16 septembre.

« Comme la mobilisation du 19 août, cette date est le printemps africain qui ne sera pas contrôlé par les forces exogènes. Et les billets vont tomber à cette occasion. Le XXIe siècle sera celui des sociétés civiles. C’est le peuple qui va gouverner. Et ceux qui seront à la tête de ce peuple, ne pourront être que nos relais et pas nos dictateurs », a-t-il soutenu. Avant de dénoncer la mal gouvernance, le népotisme, la corruption… dont le peuple estt victime.

Manifestions contre le Franc Cfa interdites à Tambacounda et à Kaolack

Apres Tambacounda, la manifestions contre le Franc Cfa, prévue aujourd’hui, à Kaolack, a été interdite. Selon Guy Marius Sagna, coordonnateur du collectif Non aux Ape, joint au téléphone par le quotidien l‘Enquête, cette décision a été prise par le préfet, qui parle de trouble à l’ordre public.

« Nous pensons que ces prétextes sont fallacieux. Ils visent à éliminer nos manifestions contre le Franc Cfa enclenchées depuis janvier dernier. Au-delà des conséquences économiques qu’il engendre, le Franc Cfa pose aussi des problèmes de démocratie. Après la déportation de Kémi et les tortures dont nous sommes victimes, cette interdiction nous donne un message clair : ‘’point de téranga pour les résistants au cfa !’’ Nous sommes déterminés dans ce combat », a-t-il renseigné.

Apres Tambacounda et Kaolack, les activistes ont ciblé Dakar, Kabrousse et Bambey pour dérouler leurs activités. Pour la capitale sénégalaise, Guy Marius a annoncé qu’ils ont, depuis jeudi dernier, introduit une lettre d’information dans le but d’informer l’autorité. Malgré tout, les lignes n’ont pas bougé par rapport à leur sollicitation. « Pour l’instant, toutes nos manifestations sont maintenues. Et nous espérons que celle de Dakar sera autorisée » avance-t-il au bout du fil.

Poursuivant ses propos, il ajoute que, Kémi Séba, toujours motivé dans cette lutte, va tenir un discours sur le Franc Cfa, à l’occasion d’un rassemblement prévu aujourd’hui, à Paris.

Cet appel lancé par l’ONG urgences panafricanistes, le front anti Ape anti cfa, le mouvement  Y en a marre et d’autres organisations prévu ce 16 septembre à 15h, à la place de la nation, ex-place de l’Obélisque, est intitulé « Contre la tyrannie de la France et du Franc Cfa : tous au rassemblement du 16 septembre 2017 à 15h à la place de l’obélisque ! », constitue une tribune, pour ces acteurs, de manifester leur opposition à la ‘’domination coloniale’’ qui, selon eux, perdure à travers le Franc Cfa.


Enquête