leral.net | S'informer en temps réel

KHALIFA SALL LANCE L’OFFENSIVE

Khalifa Sall, le maire socialiste de Dakar a procédé hier, vendredi 20 janvier, au rappel de ses militants pour la libération du maire de la Médina, Bamba Fall, et ses huit camarades placés sous mandat de dépôt, dans l’affaire du saccage de la maison du Parti socialiste. S’exprimant lors du deuxième rassemblement des membres du Conseil municipal de Médina et des militants socialistes de la Médina pour le soutien à Bamba Fall et compagnie, Khalifa Sall a décliné un programme de sensibilisation du cas Bamba Fall auprès des ambassades.


Rédigé par leral.net le Samedi 21 Janvier 2017 à 13:15 | | 0 commentaire(s)|

Le maire socialiste de Dakar est assurément déterminé dans sa lutte contre la direction de son parti et les tenants actuels du pouvoir pour obtenir la libération de son collègue maire et camarade de parti, Ahmadou Bamba Fall, maire de la Médina placé sous mandat de dépôt dans l’affaire du saccage de la Maison du Parti socialiste. S’exprimant hier, vendredi 20 janvier, lors du deuxième rassemblement de soutien à Bamba Fall et compagnie, organisé par des membres du Conseil municipal de la Médina et les militants socialistes de la zone, Khalifa Sall a procédé à un rappel de ses troupes «pour défendre les prisonniers politiques». Le secrétaire chargé de la vie politique du Ps, promettant de rendre public prochainement le contenu du dossier pour montrer à l’opinion que les charges retenus contre Bamba et compagnie sont montées de toutes pièces en vue de les anéantir ou les neutraliser, a notamment sommé ses partisans à se mobiliser pour la libération immédiate et sans conditions des «prisonniers politiques» du Parti socialiste et de l’État du Sénégal.

«Quand on dit qu’à la Maison du Parti, il y avait des armes, des coups-coups, des pistolets, je crois que c’est excessif. Mais vous savez, ils n’avaient pas le choix, il leur fallait trouver des raisons pour pouvoir maintenir Bamba Fall et nos camarades en prison», a déclaré sans ambages le maire socialiste de la ville de Dakar. Avant d’ajouter : «Tout le monde sait que de 9 à 16 heures, il n’ y avait ni gendarme ni policier à la Maison du Parti. Si on voulait tuer quelqu’un, il serait déjà mort. Si on voulait blesser quelqu’un, il serait à terre. Donc, accuser ses camarades de ces tares, c’est de l’ignominie. C’est de l’opprobre qu’on jette sur eux et ils ne méritent pas ça». Poursuivant son propos, Khalifa Sall a martelé, sur un ton qui ne lui est pas familier. «On a raconté beaucoup d’histoires sur ce dossier. Les seuls blessés qu’on a enregistrés ce jour-là, c’est Pierre Sané et Seydina Issa Laye. Les deux avaient des égratignures et mieux encore, Seydina Issa Laye n’a jamais porté plainte alors qu’on a mis son nom dans la liste des plaignants. Il est hors de question que nous laissions nos camarades continuer à croupir à Rebeuss. Il faut qu’on les défende, il faut qu’on se lève et qu’on les défende. Il faut qu’à travers Dakar, qu’on se lève et qu’on les défendre».

Loin de s’en limiter là, Khalifa Sall a aussi annoncé une campagne de sensibilisation auprès de toutes les ambassades présentes au Sénégal et aussi tous les partis socialistes membres de l’internationale socialiste. Il faut souligner qu’outre Khalifa Sall, le maire de Mermoz Sacré-cœur, Barthélémy Dias, et autre Idrissa Diallo, maire socialiste de Dalifort ont également pris la parole lors de ce rassemblement qui a enregistré moins de militants que celui tenu dans ce même lieu le vendredi dernier, pour inviter les militants à prendre leurs responsabilités dans cette bataille. En effet, fustigeant la décision du préfet de Dakar qui a interdit la marche, Barthélémy Dias a déclaré que « C’est trop facile de mettre en prison des gens et après refuser la marche». De son côté, le maire de Dalifort a tout simplement invité ses camarades à réserver à Ousmane TanorDieng le même sort que celui réservé par la Cedeao au président Yaya Jammeh.

REACTIONS… REACTIONS… REACTIONS…

IDRISSA DIALLO, DEPUTE MAIRE SOCIALISTE : « Voir toutes les ambassades parce qu'on ne peut pas être dans une dictature déguisée »

Je crois qu’on va mieux organiser ça et se battre. Se battre sur toute l'étendue du territoire national parce que c'est le Parti socialiste qui est agressé en tant que structure par le Parti socialiste et, en cela, soutenu par le pouvoir en place. Le Parti socialiste est partout sur le territoire national, il va falloir arriver à organiser des manifestations de protestation sur tout le territoire national pour montrer que ceux qu'on a arrêtés ne sont pas n'importe qui dans le parti…Il faut faire la dénonciation sur le plan international comme l’a dit le maire Khalifa Sall. Il faut aller voir toutes les chancelleries et toutes les ambassades parce qu'on ne peut pas être dans une dictature déguisée. Le Parti socialiste est un parti démocratique…Ousmane TanorDieng a fini ses balles. Il ne peut plus être là à étouffer les gens. Il ne peut plus être là à étouffer les énergies, il ne peut plus être là à étouffer les intelligences. Il a fini, on va le dénoncer à l'Internationale socialiste, partout où il y a des Socialistes. Je crois que c'est la nouvelle étape, il faut changer de paradigme maintenant…En outre, on ira aux élections sous la bannière du parti même si les camarades ne sont pas sortis… C'est le Sénégal qui est en jeu. Est-ce que vous imaginez un instant le Parti socialiste à l'égard. C'est le déséquilibre, la disparation du Parti socialiste, c'est le danger pour le Sénégal. C'est ce que Ousmane TanorDieng prépare au Sénégal »

BABACAR DIOP, COORDONNATEUR NATIONAL D’AND DOOLEL KHALIFA : «Vendredi prochain, nous allons marcher de gré ou de force… »

Vu ma tenue, vous devez comprendre qu'on était venu vraiment pour marcher. C'est clair. On n’était pas venu pour assister à une conférence de presse ou un point de presse mais pour réclamer nos droit mais malheureusement, c'est au dernier moment qu'on nous a informés que le préfet à interdit notre marche…Vendredi prochain, nous comptons organiser cette marche et nous allons le faire. C'est notre droit, il ne peut pas nous empêcher de l’exercer. Nous pouvons comprendre qu'il ait des déviations au niveau de l'itinéraire mais il est inconcevable et incompréhensible qu'on nous interdise cette marche. Maintenant, le vendredi prochain, nous allons le faire de gré ou de force parce que c'est notre droit… Moi, j'ai horreur qu'on parle de Ousmane TanorDieng, il nous a déçus, il n'a cessé de nous décevoir. Nous ne pouvons pas comprendre qu’en 2012, il n'ait pas accepté le poste de l'Assemblée nationale avec Moustapha Niasse, nous faisant croire que le Parti socialiste ne peut pas aller aux élections sans candidat. Aujourd'hui, il s'est rebaissé pour prendre le Haut Conseil des collectivités territoriales qui est un poste à titre précaire et révocable… Il faut comprendre qu’aujourd'hui, nous préparons les élections législatives et au moment opportun, on se prononcera sur les élections présidentielles qui sont très loin d'ailleurs.

Ndèye Fatou Kébé