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Kaolack : les élus locaux sensibilisés sur la restauration des terres dégradées

Rédigé par leral.net le Jeudi 31 Mai 2012 à 18:43 | | 0 commentaire(s)|

Les élus locaux et de responsables d’organisations de producteurs (OP) de Latmingué (Kaolack, centre) choisis par la Fédération des organisations non gouvernementales (FONGS) ont terminé, jeudi, une formation de quatre jours sur la gouvernance locale et la gestion durable des terres, a constaté le correspondant de l’APS.


Kaolack : les élus locaux sensibilisés sur la restauration des terres dégradées
Les élus, leaders d’organisations paysannes de Latmingué, administratifs et animateurs de la FONGS ont échangé sur les effets des changements de contexte au niveau des exploitations familiales et sociétés locales et sur les enjeux stratégiques et les défis en matière de gestion durable et équitable des ressources naturelles.

Les participants à la formation sur les voies et moyens pour restaurer les terres arables du bassin arachidier ont parlé de la situation actuelle des exploitations familiales et des terroirs villageois en rapport avec l’état des ressources naturelles. Ils ont évoqué la pertinence d’une démarche de planification stratégique comme réponse à la dégradation des terres et ressources naturelles.

Ces sessions de formation, démarrées en février dernier, ont d’abord concerné 100 responsables d’OP et élus locaux des communautés rurales de Fimela, Déaly, Diamagadio et Notto Diobass, puis autant d’élus et de leaders d’OP de Touba Mosquée, Latmingué, Niakhar et Méouane.

’’Elles sont une recommandation de l’analyse pays sur l’état de dégradation des ressources naturelles menée dans le cadre du projet de gestion durable des terres (GDT)’’, a soutenu l’animateur de la FONGS, Mar Ngom.

Le projet GDT a fini de constater les effets néfastes de la dégradation des terres arables sur la fertilité des sols, sur les revenus des paysans, sur la cohésion sociale.

Il entend ’’lutter contre la dégradation des sols, accroître et soutenir la productivité agricole et protéger et remettre en état les fonctions et services éco-systémiques dans les zones-agro-écologiques prioritaires’’, a souligné M. Ngom.

Pour le technicien de la FONGS, ‘’si l’Etat avait consenti une enveloppe d’un milliard à chaque communauté rurale pour lui permettre de dérouler des programmes de développement étalés sur 5 ans, le monde rural présenterait un visage beaucoup plus reluisant’’.

M. Ngom, qui a fait un petit cours d’histoire sur l’origine de la dégradation des terres arables depuis l’époque coloniale, a invité tous les acteurs à ’’contribuer de manière concertée, cohérente et coordonnée dans la lutte contre la dégradation des ressources naturelles et le renforcement de la participation des ruraux à la gestion durable des terres’’.

Le président du Comité local de concertation des OP (CLCOP), Alassane Diaw a salué la tenue d’une telle formation, dans une localité confrontée à l’érosion hydrique et à la salinisation.

Pour sa part, le président de la communauté rurale, Babacar Sadji a relevé qu’une telle initiative devrait aider à davantage sensibiliser élus, populations et autorités sur l’urgence de revoir l’utilisation à outrance de la mécanisation.

‘’La mécanisation est certes louable mais l’utilisation anarchique, inappropriée des machines peut nuire grandement au sol et contribuer à une diminution de plus en plus accentuée des rendements agricoles’’, a souligné M. Sadji qui a magnifié la jachère pratiquée par les ancêtres.




SOURCE:P.-S.
PON/AD