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Karim Wade, le pire ennemi du bas peuple ! - Par Meïssa Ndiaye

Les Sénégalais l’ont connu au lendemain de la victoire son père en 2000. En effet, Abdoulaye WADE fut porté à la magistrature suprême par les sénégalais avec beaucoup d’espoir. Les premiers mois de sa gouvernance auguraient des lendemains meilleurs pour le Sénégal et une amélioration des conditions de vie des sénégalais. Mais malheureusement, Wade père avait pris l’option de se départir de ses alliés qui avaient combattu avec lui au 2e tour en 2000. Ainsi, ils sont tous chassés du gouvernement pour céder la place aux jeunes libéraux qui devront désormais gérer les affaires de la cité.


Rédigé par leral.net le Mardi 18 Août 2015 à 14:57 | | 0 commentaire(s)|

Après quelques années, Karim WADE fit son apparition dans le gouvernement avec plus de quatre ministères stratégiques que son père lui confia au moment ou de valeureux fils du pays très compétents peinent à trouver leur premier emploi. C’est le début d’une bamboula inqualifiable.

Avant même d’atterrir dans le gouvernement, Il effectuait de fréquentes navettes entre Londres et Dakar, puis décide en 2002 de s'installer au Sénégal pour travailler dans l'administration de son père. Il est nommé conseiller personnel du président de la République, chargé de la mise en œuvre de grands projets, tels que le futur Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) prévu à Diass, la restructuration des Industries chimiques du Sénégal (ICS) ou la mise en place d'une zone économique spéciale intégrée dans la capitale, devenant ainsi son homme de confiance, son expert financier, son watchdog – selon la formule d'Abdoulaye Wade lui-même.

Pendant cette période, c'est-à-dire avant son entrée dans le gouvernement, il a su profité de son expérience de banquier pour faire d’importants placements dans les paradis fiscaux pour s’assurer, lui et sa famille, d’une retraite dorée au moment ou les sénégalais sont dans l’attente d’une atténuation de leurs nombreuses souffrances. Pendant 7 ans, il a réussi à sécuriser toute la fortune qui devra tenir en vie sa famille pendant plusieurs années.

En juin 2004, il est nommé président de l'Agence nationale de l'Organisation de la conférence islamique (ANOCI) avec pour mission de préparer et d'organiser le onzième sommet de l'OCI devant réunir quatre ans plus tard à Dakar les responsables de 57 pays musulmans avec un budget de plus de 432 milliards.

Ce fut l’occasion rêvée pour renflouer davantage les comptes de la famille par de nombreuses surfacturations opérées sur les chantiers de l’ANOCI. En effet les 7 km de route qui étaient facturés à 22 milliards de FCFA ont finalement couté 40 milliards 28 millions de FCFA sans compter les travaux d’embellissement qui ont couté 623 millions de FCFA au contribuable sénégalais avec des cocotiers à 1 million de FCA l’unité.

Pour la réception des invités, un bateau dénommé « LA MUCISA » a été pris en location pour un cout de 3 milliards pour seulement 15 jours. Cette manne financière a été directement puisée des caisses du port autonome de Dakar sans l’aval du conseil d’administration.

En 2009, après qu’il fut nommé ministre d'État, ministre de la Coopération internationale, de l'Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, il avait en charge le fameux Plan Takkal ou il a, entre 2011 et 2012, dépensé 120 milliards FCfa en combustibles et 30 milliards FCfa pour la location de groupes électrogènes au détriment des investissements structurels attendus. Aussi, en 2011, le fonds a emprunté auprès de la Banque atlantique du Sénégal, un montant de 34 milliards FCfa qu’il a rétrocédés à la Senelec aux conditions de l’emprunt, pour lui permettre d’apurer ses arriérés vis-à-vis de la Sar et de la Société International trading oil and commodities (Itoc).

A cette occasion, des frais et commissions de 815 millions FCfa ont été prélevés au bénéfice de la banque et du «Conseiller financier et lead arrangeur Blackpearl Finance», d’autant que le Commissaire aux Comptes du fonds spécial de soutien au secteur de l’énergie avait contesté le bien-fondé de ces frais et commissions en estimant que l’intervention d’un conseiller financier n’était pas nécessaire dans l’opération.

Notons aussi qu’en 2007, sous la conduite de Karim WADE, l’Etat du Sénégal signait un contrat à un prix initial de construction estimé à 349 479 101 euros (environ 230 milliards de FCfa) pour la réalisation de l’aéroport international Blaise Diagne. Avant même de sortir de terre, le projet a déjà englouti plus de 500 milliards de FCfa du contribuable sénégalais par un troublant jeu d’avenants. Scandaleux !

C’est un gouffre à milliards. Un monstre financier qui s’est nourri des deniers publics sénégalais. Sans scrupule, avec voracité. Signé le 3 avril 2007, le contrat de construction, clé en main, d’un nouvel aéroport d’envergure avec le groupe Saudi Bin Ladin, au titre de crédits consentis d’abord auprès de Bnp Paribas et ensuite auprès de 8 institutions financières (Afdb, Afd, Idb, Idc, Sfd, Boad, Icf Debt Pool Llp, Opec Fund), risque aujourd’hui de coûter au Sénégal la peau des fesses par la faute du fils de Wade.

Je voudrais aussi vous rappeler que Karim WADE avait à sa disposition un jet privé pour assurer ses déplacements personnels à l’étranger et le tout payé encore par le contribuable sénégalais.

Donc, au moment ou les sénégalais peinaient à joindre les deux bouts, au moment ou les coupures intempestives d’électricité avaient fini de sortir les sénégalais de leurs gonds d’où les émeutes de l’électricité, au moment ou la flambée des prix des denrées de première nécessité avait plongé les sénégalais dans une souffrance accrue, au moment ou les travailleurs de la défunte compagnie Air Sénégal International se sont retrouvés au chômage à cause de sa faute, Karim WADE roulait sur des milliards du contribuable sénégalais. Le peuple ne peut avoir plus grand ennemi que le fils de Wade qui avait reçu les éloges de son père qui lui disait que « je dirai à ta mère que tu as bien travaillé ».

Bien sûr, il a bien travaillé parce qu’il a réussi à sécuriser le butin familiale qui servira à plus de 10 générations de la dynastie WADE pendant que la majorité des sénégalais vit en dessous du seuil de pauvreté.

Sénégalaises, Sénégalais, chers compatriotes, l’impunité doit être bannie de ce pays si on veut vraiment atteindre l’émergence.

Rien ne peut autoriser la mise en liberté de Karim Wade si on prend en compte tout le préjudice évalué à des centaines de milliards qu’il a causé aux sénégalais. Sa place véritable place est en prison jusqu’à ce qu’il accepte de rendre aux sénégalais leurs deniers qu’il a détournés.

Meissa NDIAYE

Citoyen sénégalais