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Khadim Sène et Cheikh Daro Djiguel risquent 10 ans de prison pour avoir tenté d'empocher un chèque de 4 527 000 FCFA a Ecobank Touba

Dix années de prison : c’est la peine requise par le procureur de la République de Diourbel contre Khadim Sène et Cheikh Daro Djiguel. Poursuivis pour faux en écriture privée de banque, ils ont été arrêtés alors qu’ils tentaient d’empocher à l’agence Ecobank de Touba un chèque de 4 527 000 francs Cfa appartenant à Amadou Lamine Sarr. Les deux faussaires seront fixés sur leur sort jeudi prochain.


Rédigé par leral.net le Mardi 28 Janvier 2014 à 10:15 | | 0 commentaire(s)|

Khadim Sène et Cheikh Daro Djiguel risquent 10 ans de prison pour avoir tenté d'empocher un chèque de 4 527 000 FCFA a Ecobank Touba
N’eût été la vigilance du chef d’agence d’Ecobank à Touba Amsatou Diop, Khadim Sène et Cheikh Daro Djiguel auraient encaissé un chèque de 4 527 000 francs Cfa et s’en seraient tirés à bon compte. Dans la matinée du 9 janvier dernier, les deux présumés faussaires se sont rendus à ladite agence pour retirer un chèque d’un montant de 4 527 000 francs Cfa qu’ils auraient soutiré à Amadou Lamine Sarr, un professeur d’arabe domicilié à Kaolack.

A la banque, ils se sont vus remettre un ticket par le vigile que Khadim Sène récupère avant de le donner à Cheikh Daro Djiguel qui se présente seul au guichet. Mais puisque tout retrait qui dépasse la somme de 2 500 000 francs Cfa doit faire l’objet d’une procédure de vérification, Djiguel est orienté vers le chef d’agence Amsatou Diop qui contacte ses collègues de Kaolack où le propriétaire du chèque est sociétaire. Surprise ! La dame apprend de ses collègues de Kaolack qu’il s’agit d’un faux chèque que le propriétaire n’a jamais signé. Du coup, Amsatou Diop prévient la sécurité qui neutralise les présumés faussaires.

Avec l’aval de sa hiérarchie (direction générale à Dakar), le chef d’agence porte plainte contre le duo. Cheikh Daro Djiguel qui est conduit au commissariat de Touba tente d’innocenter son complice, déclarant que ce dernier n’avait fait que l’accompagner. Après une nuit de garde-à-vue, il revient sur ses déclarations et avoue aux enquêteurs que le chèque lui a été remis par Khadim Sène. C’est ainsi que ce dernier est arrêté

LES COPRÉVENUS SE CHARGENT MUTUELLEMENT DEVANT LA BARRE

Si à l’enquête préliminaire, les mis en cause ont accordé leurs violons, cela n’a pas été le cas devant la barre du tribunal où chacun s’est mis à charger l’autre. En effet, Khadim Sène a soutenu n’avoir fait que transporter son «jeune ami» à bord de sa moto-Jakarta jusqu’à la banque. S’il l’a attendu dans le hall de la banque, c’est parce que Cheikh Daro Djiguel devait lui procurer un téléphone portable. «Je ne me suis jamais querellé avec le chef d’agence contrairement à ce qui a été rapporté ; lorsqu’on m’a appelé depuis le hall où j’attendais Cheikh Daro Djiguel, j’ai répondu que j’avais juste conduit mon ami et que je l’attendais pour qu’on reparte ensemble», argue Khadim Sène qui rejette les accusations faites à son endroit : «je n’ai jamais vu ce chèque et je ne connais pas son propriétaire Amadou Lamine Sarr».

Appelé à son tour, Cheikh Daro Djiguel a mouillé jusqu’au cou Khadim Sène. «Le jour des faits, j’ai vu trois appels en absence sur mon téléphone, provenant de Khadim Sène dés mon réveil. Et juste après mon réveil, mon téléphone a sonné une nouvelle fois et lorsque j’ai décroché, Khadim Sène m’a demandé de me préparer parce qu’il devait venir me prendre. Arrivé à proximité de l’agence Ecobank, je l’ai vu parler avec des gens à bord d’un véhicule de couleur bleue et il est revenu me remettre le chèque après m’avoir demandé ma carte nationale d’identité. Ensuite nous sommes entrés tous les deux dans la banque», confesse Cheikh Daro Djiguel à la barre.

Le procureur qui n’a aucun doute par rapport à la culpabilité des prévenus a requis dix années de prison ferme. Quant à l’avocat de la défense Me Abdoulaye Babou, il a plaidé la relaxe pure et simple pour son client Cheikh Daro Djiguel qui, selon lui, a été manipulé et trompé dans cette histoire dans laquelle il n’est rien de plus qu’une simple victime. Le tribunal rendra son délibéré jeudi prochain.

L'AS