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L’Afrique a-t-elle conscience de l’universalisme occidental ?

Au vu des derniers développements de l’actualité internationale, réformer la pratique de la diplomatie devient, peut-être, une nécessité. Enjeux nouveaux, politique extérieure nouvelle, remise en question de l’esprit et de la lettre des bases qui gouvernent la pratique du relationnel en diplomatie, innovation dans les procédés en gouvernance internationale dictent, naturellement, une lettre et une pratique appropriées. Ce qui ne remet, nullement, en cause les nécessités qui découlent des relations internationales. Et des rigueurs de la souveraineté exercée par les Etats, en général, et, en particulier par l’AFRIQUE qui devra consolider, sans complexe et avec plénitude, son positionnement.


Rédigé par leral.net le Jeudi 31 Mars 2011 à 20:28 | | 0 commentaire(s)|

Quelle attitude observer, par exemple, devant la politique de la peur déployée par le Capitalisme ? La nouvelle intelligence imposée par la mondialisation et les risques qui participent de la crise persistante et de son corollaire, la décroissance, commandent, désormais, une conduite dont la substance intègre, essentiellement, le recours au juste milieu. Sans faire fi, pour le cas du SENEGAL, de l’acuité avec laquelle se problématisent son développement et son avenir. Surenchère, réduction du volume de l’aide et représailles (sous toutes les formes) peuvent, contre l’attente du capitalisme et de l’universalisme occidental, faire avancer un peuple. Rappelons-nous, si nous voulons avancer « que l’oppression entraine la résistance. » La dialectique des rapports de forces demeure et est devenue très féroce en cette période où la globalisation et la mondialisation offrent un nouveau débouché au Capitalisme. Capitalisme qui cherche, sans forme, à combattre la crise qui l’installe dans une impasse qui dépasse l’universalisme occidental devenu, au demeurant, l’unique recours des puissances capitalistes surprises, de façon terrible, par le poids de la décroissance. Les Africains ne doivent plus accepter que la pratique en diplomatie, en ce qui concerne leurs pays, ne se déploie que dans des rôles de satellite. Leur combat reste cohérent dans la mesure où l’AFRIQUE doit disposer d’un mandat permanent, par exemple, au conseil de sécurité des Nations Unies. Cette même cohérence justifie la restructuration de l’Union Africaine qui a une mission qui suppose, à moyen terme, l’opérationnalisation du gouvernement des Etats Unis d’AFRIQUE. Pour hâter, en stoppant la « course à la lenteur », l’intégration économique africaine. L’insécurité humaine, accentuée par la conflictualité en AFRIQUE et l’instabilité institutionnelle commandent, au demeurant, une réforme des approches qui transcende, à la fois, le non-alignement et l’alignement. En prouvant que l’hégémonisme ne devient, de plus en plus, qu’une simple vue de l’esprit des capitalistes. Le mouvement doit être la nouvelle dynamique de la politique extérieure des Etats africains. Guerres, terrorismes, expansionnisme, pauvreté et sans emploi sont des réalités coriaces qui interpellent nos Etats et leurs dirigeants. Si nous voulons éviter une catastrophe qui va surmener la sécurité humaine, intoxiquer ou générer une existence dans un ordre social perturbé, à suffisance, par un déséquilibre, une démarche qui modifie certains usages et adapte quelques règles du jeu de la pratique diplomatique s’impose. De même qu’un réalisme conséquent et dépouillé de la diplomatie bon enfant ou de celle de l’association du cavalier et du cheval. L’AFRIQUE doit apporter, désormais, sa voix dans l’encadrement des conflits, doit participer dans la sauvegarde de la paix et doit contribuer, aussi, à la résorption de la conflictualité dans le continent. Etre présent en amont, en aval et, même, au cours du traitement des conflits, offre des gages et des suretés qui préservent la sécurité humaine. Au lieu, comme avant, d’exposer au danger les populations africaines où l’insécurité génère une spirale de la violence qui bloque sa croissance. Sachons que l’enjeu rentabilité financière préoccupe, avec démesure, le capitalisme qui estime que l’AFRIQUE demeure l’avenir de l’universalisme occidental. L’avènement d’un fédéralisme africain serait une sureté qui permettrait au continent de quitter la conflictualité pour, enfin, se développer. Et obtenir sa place dans le giron mis en place pour assurer, en définitive, la gouvernance du monde. Notre continent entend, après cinquante années d’exercice de sa souveraineté, engager toutes les ruptures pour, enfin, que l’AFRIQUE cesse de devenir l’avenir de l’Occident. Les Africains doivent, désormais, quitter certains espaces qui les maintiennent dans des liens ou des relations qui limitent leurs mouvements. Or, comme nous le savons tous, l’appartenance à des organisations internationales coachées ou, même, financées par les puissances occidentales émousse, continuellement, notre ardeur à construire et à réaliser l’intégration ou le fédéralisme qui doit, nécessairement, déboucher sur la constitution des Etats Unis d’AFRIQUE. Nous estimons qu’il est temps que les Etats africains se dégagent totalement de quelques organisations comme l’OIF ou le COMMONWEALTH et la France AFRIQUE dont les rôles, devenus archaïques, maintiennent, sous des formes très discrètes, leur diktat à essence pécuniaire. Comment, à titre d’exemple, s’expliquer la nature des chirurgies chaudes opérées en Afrique et accepter de coexister avec les puissances initiatrices de cette stratégie sauvage qui banalise des pouvoirs d’Etat ?

Wagane FAYE, Professeur d’Anglais, E-mail : waganecoumbasandiane@gmail.com

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