Leral.net - S'informer en temps réel

L’affaire Bamba Fall et compagnie : une Justice au service de l’Exécutif (Par Serigne Thiam du Grand parti)

Rédigé par leral.net le Lundi 16 Janvier 2017 à 16:59 | | 0 commentaire(s)|

Dans le « contrat social » de Jean Jacques Rousseau, il est fait état de l’importance de l’Etat qui est le réceptacle de nos souverainetés et de nos libertés fondamentales qui, en retour, doit avoir comme mission régalienne la garantie de notre sécurité et de notre prospérité.

Dommage qu’au Sénégal, cette idée du respect des libertés politiques, fondamentales est biaisée par l’exécutif incarné par le régime du Président Macky Sall qui s’illustre par le non-respect des libertés d’opinion et qui s’intègre dans un dynamisme de mettre l’opposition politique à nu.

Cette entreprise de déstabiliser l’opposition et de la réduire à sa stricte signification comme disait le président de la République trouve son appui dans une justice instrumentalisée, une justice au service de l’Etat qui au lieu de garantir son indépendance, se trouve enferrée dans le carcan d’un Exécutif en perte de vitesse et qui peine à répondre aux attentes d’une population désœuvrée, fatiguée et laissée à elle-même.

L’affaire Bamba Fall est une manifestation flagrante et une ignoble tentative de détruire des hommes politiques mûs par l’intérêt général et le besoin ardu de bien représenter le peuple sénégalais dans toutes ses composantes. Il est décevant et regrettable que l’envie du président de la République d’anéantir l’opposition trouve main-forte dans les maillons de la justice qui a perdu son lustre d’antan.

Récemment, il y a eu une manifestation à Fatick et des actes  criminels ont été posés sans que le Procureur de la République ne s’auto-saisisse. Un ministre de la République, de surcroît griot du Président Macky Sall, a sorti un pistolet en pleine foule sans être inquiété. L’actuel président du Parlement de la CEDEAO, homme politique nageant dans les prairies de l’APR, communément appelé El Pistolero est un habitué des violences et voies de fait sans jamais être inquiété.

 Malheureusement, tout homme politique du camp de l'opposition qui exerce son droit fondamental et constitutionnel pour exprimer son opinion, se trouve persécuté et condamné à l’image de Bamba Fall ou radié de ses fonctions à l’image de Sonko par le "lion qui dort". Il faudra de la résistance populaire pour parer de pareilles forfaitures venant de nos gouvernants.

Montesquieu dans « l’esprit des lois », nous faisait comprendre que « c’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser et pour qu’on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut par la force des choses que le pouvoir arrête le pouvoir ».

Ce pouvoir dont parle Montesquieu n’est rien d’autre que le peuple qui est légitime et qui a accordé souverainement ses voix à un homme qui a fini par le trahir. Levons-nous et résistons. En tout cas, le Grand parti ne ménagera aucun effort pour le respect des libertés fondamentales et publiques, le respect des institutions et refusera toujours de vivre une dictature rampante et dévastatrice d’un pouvoir incapable de mener à bien le dessein qu'il s’était fixé.

Serigne Thiam,
Membre de la Convention nationale
des cadres du Grand parti