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L'ami des étudiants, Mamadou Aliou Ndiaye s'est éteint à jamais

Les étudiants de la faculté de droit ont perdu un des "leurs". Mamadou Aliou Ndiaye est décédé hier suite à un accident qui l'avait plongé dans un coma depuis une dizaine de jours.


Rédigé par leral.net le Mercredi 20 Septembre 2017 à 10:14 | | 0 commentaire(s)|

L'ami des étudiants, Mamadou Aliou Ndiaye s'est éteint à jamais
L'ami des étudiants, Mamadou Aliou Ndiaye s'est éteint à jamais
Mamadou Aliou Ndiaye s'est éteint. L'ami des étudiants est décédé hier à l’hôpital Le Dantec. Il n'a pas survécu après un accident sur la VDN. Un scooter l'avait fauché, il y a une dizaine de jours, le plongeant ainsi dans un coma profond. C'est finalement dans la nuit de lundi à mardi qu'il a rendu l’âme.

Connu pratiquement par tous le étudiants qui ont fréquenté l'Université Cheikh Anta Diop (Ucad) notamment ceux de la faculté de droit, Mamadou Aliou Ndiaye se distinguait par son verbe facile et sa capacité à se prononcer sur certains sujets de droit et sur l'actualité de façon générale. Mamadou Aliou comme on l'appelait, n'était pas un étudiant au vrai sens du terme. Mais il se considérait comme tel.

Son parcours était atypique. Cireur de chaussures dans les années 90 au lycée Seydina Limamou Laye, il s'est familiarisé avec une génération d'élèves. Quand ceux-ci ont rejoint l'université, il a décidé de les suivre. C'est ainsi qu'il est venu vivre avec eux au campus social.

Considéré comme un déficient mental, Mamadou Aliou connaissait pratiquement par cœur, les modules de la première et de la deuxième année, récitant parfois des formules types qu'il retenait des cours de droit. Bonnet toujours vissé sur la tête, foulard en bandoulière, cet "éternel apprenti juriste" a vu passer des générations d'étudiants particulièrement, des apprentis juristes.

Âgé de 47 ans, Mamadou Aliou Ndiaye fréquentait l'Université depuis les années 90. Il habitait à Guédiawaye non loin de l’hôpital roi Baudoin. Sa sœur Aissatou Ndiaye de confier: "Mamadou Aliou est né avec cet état psychologique difficilement perceptible chez lui. Il vivait à l'Université. Il venait souvent à la maison à l'occasion des fêtes de Tabaski et Korité.

Et à chaque Tabaski, il ramenait un mouton à la maison. C'est grâce à ses nombreuses connaissances à l'Université, devenus de grands responsables dans ce pays, qu'il se procurai un mouton de sacrifice. En plus, ses amis lui donnaient de l'argent qu'il partageait avec ses parents
".

Mamadou se targuait souvent d'avoir des amis devenus de grandes personnalités. Il citait ainsi le ministre Aliou Sow, l'Inspecteur des Douanes, Mor Seck, etc.

"Dans sa pochette vous pouvez trouver des cartes de visite de nombreuses personnalités de ce pays. L'Inspecteur des Douanes Mor Seck a appelé à la maison et il a beaucoup pleuré", a renseigné la petite sœur de Mamadou Aliou, qui estime qu'au delà des apparences, son frère a appris le Coran et qu'il se levait tous les matins pour prier. Un ancien étudiant à la Faculté de droit avec qui il a vécu dans le même quartier, de renseigner que Mamadou Aliou ne ratait pas les rassemblements du Dahira Tidjiane des étudiants de l'UCAD.

En outre, Omar Gningue se souvient que Mamadou Aliou avait souvent l'habitude de dire que sa femme s'appelle Sophie et qu'elle était auparavant sa copine de Fac. Sur sa page Facebook, le professeur agrégé en droit privé Wakhab Ndiaye, de témoigner : "Pour certains, il était simplement un fou. Ses paroles devaient juste permettre de chasser le stress. Mais, il était plus que ça. C'était un ami fidèle. En 2006, nous avons été ensemble à Matam pour enterrer un ami en commun. Il était un musulman qui savait réciter le Coran dans une rare perfection et un passionné du droit. Cher ami que Dieu t'accueille au Paradis. Je ne t'oublierai jamais."


L'As

La rédaction