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L'avocat de Charlie Hebdo s'oppose à la parution de "Charpie Hebdo"

Rédigé par leral.net le Mercredi 18 Février 2015 à 16:09 | | 0 commentaire(s)|

L'avocat de Charlie Hebdo s'est opposé, par lettre recommandée, au projet de lancement d'un titre baptisé "Charpie Hebdo", pastiche de l'hebdomadaire satirique, a-t-on appris mardi auprès des parties.


L'avocat de Charlie Hebdo s'oppose à la parution de "Charpie Hebdo"
"Mi-janvier, on a eu l'idée de faire un pastiche de Charlie Hebdo. On a prévenu les MLP (distributeur des titres de presse, ndlr) de notre projet puis le surlendemain on leur a dit qu'on ne le ferait pas finalement", a expliqué à l'AFP Julien Saint-Guillaume, directeur de la rédaction du "Connard", un des deux titres édités par Sonora Média.

Dans un courrier recommandé daté du 30 janvier et consulté par l'AFP, Richard Malka, l'avocat de Charlie Hebdo a enjoint Sonora Média de renoncer avant le 8 février à cette publication prévue, selon lui, le 11 février 2015, soit "quelques semaines après les attentats terroristes qui ont été perpétrés le 7 et 9 janvier derniers (...) et qui ont causé la mort de dix-sept personnes".

"Dans ce contexte, le titre Charpie Hebdo évoque évidemment de manière directe ces événements et les victimes, ce qui nous semble parfaitement indécent, étant précisé qu'il ne saurait revêtir un quelconque caractère humoristique, dépassant largement +les lois du genre+ de l'humour satirique acceptable", argumente Me Malka. Même si Charpie Hebdo n'est pas encore paru, la mise en demeure reste d'actualité, a-t-on laissé entendre de source proche du dossier.

"Il n'y a pas la satire acceptable et la satire pas acceptable. C'est la preuve que Charlie Hebdo veut fixer des limites à la liberté de la presse", a pour sa part déclaré à l'AFP Julien Saint-Guillaume qui dit utiliser le nom "Charpie Hebdo" pour désigner l'hebdomadaire depuis "au moins 5 ans" dans les deux titres de la maison d'éditions (Le Connard et Le Monte). "On y avait renoncé mais après le courrier de Malka, on va le faire un jour, bien sûr", a-t-il conclu, sans donner de date.

"Nous devons distribuer toute publication, sauf lorsqu'elle est interdite par la loi. Quand il y a un risque qu'une publication fasse l'objet d'une procédure, on prévient l'éditeur pour nous couvrir. On les a prévenus (Sonora Média, ndlr), ils ont fini par renoncer. D'autant qu'avec Charlie Hebdo, on était dans un contexte particulier", a expliqué de son côté Patrick André, directeur des MLP.

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