leral.net | S'informer en temps réel

L’incroyable histoire de viol entre le maçon, sa colocataire et sa femme

Une affaire de viol pas comme les autres a été appelée, hier jeudi, à la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar. Le prévenu, un journalier maçon, a été accusé de viol, de pédophilie et de détournement de mineure sur sa colocataire qui dit avoir accepté de coucher avec lui car il lui avait promis le mariage.


Rédigé par leral.net le Vendredi 9 Janvier 2015 à 19:17 | | 0 commentaire(s)|

L’incroyable histoire de viol entre le maçon, sa colocataire  et sa femme
«Il ne m’a pas forcée. Il m’a promis le mariage, c’est pourquoi je me suis donnée à lui»

Elle caresse sa lèvre inférieure d’un doigt, promène un regard imperturbable, redresse une tête voilée avant d’enlacer son ventre, rond sous ses sept (7) mois de grossesse. La fille qui se tient à la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar n’a pas froid aux yeux. Son histoire, elle la raconte naturellement, tout en se gardant de faire des développements. Mais quand la représentante du parquet, Coura Mbissane, aligne les questions qui lui sont traduites en langue pulaar, la demoiselle, âgée de moins de 16 ans, répond : «Il ne m’a pas forcée. Il m’a promis le mariage, c’est pourquoi je me suis donnée à lui.» Ces propos de la demoiselle F. L. Bâ affaiblissent l’accusation qui a envoyé son amant, I. Bâ, à la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar pour les délits de viol, pédophilie et détournement de mineure. En effet, dans la maison où elle vit avec ses parents, F. L. Bâ filait le parfait amour avec I. Bâ qui, sous le nez de sa femme qui lui a donné sa bénédiction pour épouser sa colocataire, filait le parfait amour avec la jeune fille. Mais, l’histoire qui semblait être basée sur un support solide, s’est vite brisée suite à la grossesse de la fille.

«On a fait l’amour quelques fois…Parfois, sa femme était dans la chambre et elle assistait à nos ébats.»

Le prévenu explique : «Depuis un (1) an, on a ce projet de mariage. On l’avait ficelé depuis. Ces parents m’ont présenté à sa famille et j’attendais l’arrivée de mon oncle pour demander sa main. Quand elle est tombée enceinte, j’ai reconnu l’enfant. C’est moi qui l’ai emmené à l’hôpital, je lui ai cherché un carnet de santé, je payais ses médicaments et je lui donnais, chaque jour, sa dépense quotidienne. Si ses parents ont porté plainte contre moi, c’est parce qu’à un moment donné, ils ont voulu que je lui achète une valise, une machine et autres matériels de femmes. Je leur ai dit que je ne suis qu’un journalier maçon et ce que je gagne, je le partage entre elle et ma femme. Je leur ai ensuite demandé d’attendre qu’elle accouche, mais ils ont dit niet. C’est ensuite qu’ils m’ont traîné ici.» Seulement, le papa de la fille dit que le prévenu ne lui a jamais parlé de mariage. «C’est après qu’il a engrossé ma fille qu’il a parlé de mariage en disant qu’il l’aimait.» Une déclaration qui ne conforte pas celle de sa fille qui déclare : «Je l’aimais car il m’avait promis le mariage…C’est moi qui le retrouvait dans sa chambre. On a fait l’amour quelques fois. Parfois, sa femme était dans la chambre et elle assistait à nos ébats.»

«Ma femme ne nous voyait pas quand on faisait l’amour, mais elle était d’accord pour que je la marie»

Cependant, I. Bâ dément : «Ma femme ne nous voyait pas quand on faisait l’amour, mais elle était d’accord pour que je la marie et c’est dans le courant du mois de décembre que je devais la prendre comme épouse, mais en septembre, sa grossesse a été découverte.» Le papa qui n’a pas demandé de dommages et intérêts a maintenu son accusation tout en demandant à ce que justice se fasse. La parquetière, elle, pense qu’il n’y a pas eu de viol. Par ailleurs, elle a requis une peine de 2 ans pour pédophilie et détournement de mineure. Le prévenu qui a assuré sa défense dit avoir été accusé à tort, mais remet tout entre les mains du Seigneur. Décrite comme frivole par sa colocataire, O. S dit l’avoir surpris avec son fils adoptif. La fille est repartie avec son père en attendant le délibéré fixé au 15 janvier 2015.

L'Observateur