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L’université risque de renouer avec ses vieux démons

SUITE A UNE SUPPOSEE CIRCULAIRE DU RECTEUR SUSPENDANT LE RENOUVELLEMENT DES AMICALES

L’existence d’une circulaire prise par le Recteur et reportant le renouvellement des amicales au mois de novembre risque de saper la cohésion sociale à l’université de Dakar. En effet, le Mouvement pour la Tenue des Renouvellements des Amicales compte s’insurger pour que la pilule ne passe pas.


Rédigé par leral.net le Jeudi 20 Mai 2010 à 16:41 | | 0 commentaire(s)|

L’université risque de renouer avec ses vieux démons
Le calme quoique précaire, qui règne à l’université de Dakar cette année risque d’être perturbé par une circulaire qui proviendrait du recteur, renvoyant le renouvellement des amicales au mois de novembre prochain. Une chose que n’entend nullement digérer le Mouvement pour la Tenue des Renouvellements des Amicales (MTRA).

« L’objectif des autorités est de rayer les amicales de l’espace universitaire, comme ce fut le cas pour la faculté des lettres », tempête Makham Bâ, étudiant à la faculté de droit, lors d’un point de presse tenu dans le hall du pavillon A.

Pour lui, cette mesure, si elle existe est une menace grave pour l’intérêt des étudiants. Car ils n’auront aucune instance, où ils pourront défendre leur cause.

« Nous ne l’accepterons pas », avertit-il sèchement. Avant d’indiquer que les autorités veulent prétexter de la violence qui règne souvent dans les amicales pour les étouffer.

En effet, le report du renouvellement des amicales voulu par le recteur vise à réformer les textes régissant le fonctionnement des structures estudiantines, lit-on dans une lettre ouverte distribuée par le Mtra. Ça c’est le côté pile de l’histoire. Mais le côté face, c’est que le recteur de l’université de Dakar, Abdou Salam Sall lui-même, a nié en bloc l’existence d’une telle circulaire. Alors que chose surprenante, du côté de la faculté de droit, le doyen a tenu à faire savoir que son administration n’est pas disposée à faire des renouvellements.

Le Mtra croit savoir qu’il y a un double langage au sommet. Autrement dit, une cacophonie qui ne dit pas son nom. Et il souhaite être édifié. De plus, à ce jour, toutes les amicales sont arrivées au terme de leur mandat.

« Les amicales sont des structures privées. L’autorité n’a pas à dicter leur mode de fonctionnement », précise Habibou Dia. « C’est le principe de la non-ingérence », tacle Makham assis à côté de lui.

Ousmane Baro, étudiant de la faculté de gestion, croit fermement que c’est un guet-apens tendu aux amicales. « C’est un piège tendu aux amicales. Une fois au mois de novembre, l’autorité peut user de subterfuges pour les dissoudre, faute de légitimité », lâche-t-il, amer.

Mais ce qui déprime le plus Makham Bâ, c’est l’attitude des amicales en place, qui a près avoir reçu l’information ont adopté un silence radio total. « Ils sont motivés par leur propres intérêts. Parce que le report des renouvellements les arrange car ils seront toujours au poste », regrette-t-il. Outre cela, le Mtra s’indigne du favoritisme dont fait l’objet la faculté de médecine, qui est sortie de l’ornière en renouvelant ses instances dirigeantes. « C’est de la discrimination », s’étranglent-ils.

Papa KEITA l'asquotidien


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