[ LETTRE OUVERTE.] A Youssou Ndour.

Pourquoi ? Est-ce que vous êtes indifférent aux soucis du peuple ? Avez-vous renoncé à tes causes ? Etes-vous l’ami de ces diables de Wade ? Ces questions qui m’hantent auxquelles je ne trouve pas une moindre réponse m’a poussé à t’écrire cette lettre. On ne se doute pas que la politique ne vous a jamais plu comme Awadi, Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly, mais cela ne les empêchent de refléter dans leurs musiques le vécu injustement infligé à leurs peuples ou même de s’exprimer publiquement ceux qu’ils pensent sur la politique de leurs dirigeants abominables sans langue de bois. Certes on me dira il y’a une différence entre ces artistes, mais aussi vous conviendrez avec moi ils ne sont uniquement que des leaders d’opinion.

Monsieur, Youssou Madjiguéne Ndour si Dieu vous a donné une certaine notoriété, vous êtes dans l’obligation d’avoir un droit de regard sur les affaires de la cité, de porter ta voix pour les sans voix, de défendre des causes de tes concitoyens qui sont au bord du gouffre causé par une tiers de personnes. Quand il a fallu s’opposer à cette guerre injuste en Irak ou de remettre en cause cette politique d’immigration française vous avez médiatiquement condamné ces barbaries, ou quand le régime de Diouf privait les sénégalais de l’électricité, Youssou vous avez sorti une chanson « MADEMBA ». Mais pourquoi aujourd’hui ce mutisme significatif pour certains, cautionnez-vous les actes des Wade ? De toutes les façons les sénégalais sont affamés, malades, meurtris, et c’est notre vécu quotidien. Il faut se sortir de ta réserve et parlez à ce président en état de démence.

Ma lettre n’est point contestataire, ni une critique, encore moins des attaques à l’endroit de ta respectueuse personne, mais c’est un au secours et je sais que vous pouvez jouez les sapeurs pompiers pour venir en aide les sénégalais. Vous êtes un exemplaire pour les africains. « Qui ne dit mot consent. » Vous devez parler Youssou.

Avec l’expression de ma haute considération.

KHADIM LY

khadimly@yahoo.fr