LUTTE MOHAMED NDAO TYSON : « Mon retour est un challenge personnel »

Le choc Mohamed Ndao Tyson - Yékini du 4 avril 2010 aura bel et bien lieu. Après la signature du contrat qui scelle ces retrouvailles épiques entre les deux têtes de file des écuries Boul Falé et Ndakaru, une autre confirmation si besoin en été a été apportée hier par le Mohamed Ndao. Son retour dans l’arène, Tyson le doit en bonne partie, au promoteur Gaston Mbengue qui a finalement réussi à l’opposer à nouveau à Yekini qui l’avait déjà battu le 1er janvier 2006. « J’en fais un challenge personnel », a reconnu le leader de la Génération Boul Falé, tout heureux de retrouver un milieu qu’il connaît bien et dont il a contribué au développement. Il en veut pour preuve les 6000 lutteurs licenciés qui rêvent d’un meilleur statut social et de gloire grâce à cette discipline et dont il s’honore d’être le modèle. Très avare en paroles sur ses retrouvailles avec Yekini, un de ses tombeurs et sur son état de forme, Tyson a tout juste balancé un « rendez-vous le 4 avril 2010. Vous serez édifiés ». Sportif jusqu’au bout des ongles, il a rappelé un des points qui lui tient à cœur : « savoir gagner dans l’humilité et perdre dignement ». Son nouvel statut de Cheikh s’est invité aux débats. Mais Tyson a refusé de s’étendre outre mesure sur la question. « C’est une affaire strictement personnelle et relève de la religion. Je suis un musulman. Je m’appelle Mohamed. Néanmoins, je suis un sportif », a-t-il répondu.

Revenant sur la suspension qui l’a tenu éloigné de l’arène pendant 35 mois, la tête de file de l’écurie « Boul faalé » a soutenu fortement « on m’a jugé et condamné sans m’entendre ».

Et de citer l’exemple de Balla Gaye qui a eu à passer devant ses juges dans l’ « affaire Thierno Diop » où il était accusé d’avoir écorné un membre de l’écurie Fass. Il est d’avis qu’il devait, au moins avoir droit au même traitement. « Je n’ai pas demandé à partir », a-t-il martelé avec force. Il n’a pas voulu fermer cette parenthèse sans exprimer toute sa gratitude à toutes les personnes qui lui ont manifesté soutien et sympathie durant tout ce temps. « Les 35 mois d’absence de l’arène ne m’ont jamais tenu éloigné de ce milieu. Cela, je le dois à mes fans, supporters et inconditionnels », a-t-il déclaré. Le promoteur Gaston Mbengue a de son côté confirmé avoir beaucoup œuvré pour faire revenir Tyson dans l’arène « compte tenu de son aura, mais surtout de la révolution qu’il a apportée dans ce milieu ». Et lorsque la question du retour était réglée, il fallait s’occuper du problème de l’adversaire à opposer à Tyson. « Je lui ai alors proposé Bombardier et Yékini. Automatiquement il a accepté et m’a laissé le choix de discuter avec les deux lutteurs », a révélé le patron de Gaston Productions. Selon lui, Bombardier a laissé filer l’opportunité « par manque de conseiller ». « J’ai donc accroché Yékini et il a fait preuve de beaucoup plus de réalisme, bien qu’ayant déjà défait son futur adversaire et le combat a été ficelé », a tenu à préciser Gaston Mbengue.