La Chambre de Commerce américaine au Sénégal veut hisser les relations économiques des deux pays aux rangs de relations politiques et diplomatiques

La balance commerciale du Sénégal est déficitaire en termes d’exportations et d’importations au détriment des Etats-Unis. Et pour palier à cela, la Chambre de commerce américain au Sénégal (Amcham), à travers son Président Makha Rasine Sy, a organisé, ce mercredi, la « Semaine américaine à Dakar ». Ce forum d’une semaine va permettre à l’Amcham d’identifier les différentes faiblesses qui font que le Sénégal n’arrive pas à exporter suffisamment aux Etats-Unis. Mieux, il informe : « Nous avons créé un comité Agoa au sein de notre structure qui va travailler avec les exportateurs sénégalais pour identifier ces faiblesses ». Selon M. Sy, cela est due à un problème de moyens et de structuration interne. Mais, il faut, également, que les facilitations soient faites au niveau des différentes administrations qui accompagnent les exportations. « Nous sommes dans la logique d’appuyer le Plan Sénégal Émergent qui est une initiative extraordinaire. Et c’est la première fois qu'on a met en place un plan à moyen terme au Sénégal qui devrait survivre au gouvernement actuel quoi qu’il arrive et dans lequel peut s’inspirer les investisseurs », déclare, M. Sy de l’Amcham.

Le Directeur de Cabinet d’Alioune Sarr de soutenir dans ce cadre que "le Sénégal veut hisser les relations économiques des deux pays aux rangs des relations politiques et diplomatiques". Parce que dit-il, "les relations politiques sont beaucoup plus dynamiques comparées aux relations économiques entre les deux pays". Il a également indiqué que le Sénégal est en train de tout faire pour que les investissements directs sénégalais puissent intéresser les Américains en améliorant le climat des affaires du Sénégal.

L’Ambassade des Etats-Unis au Sénégal a soutenu que le Président Obama a de nouveau placé les questions économiques au cœur de son agenda pour l’Afrique. Depuis sa visite au Sénégal, il y a eu une expansion significative des investissements américains au Sénégal. Il y a aussi un accroissement du nombre de projets qui bénéficient de l’appui de l’Overseas Private Investment Corporation (Opic). D’ailleurs, précise-t-il, il y a même des avancées dans le classement du Doing Business de l’année 2014. Pour lui, le gouvernement du Sénégal a posé un certain nombres d’actes en améliorant un certain nombre de procédures relativement à la délivrance des permis de construire, aussi aux conditions d’obtention du document de création de société à responsabilité limité dont le montant du capital a été effectivement ramené à 100 mille francs Cfa.

Fara Mendy