leral.net | S'informer en temps réel

La Société civile sénégalaise veut ‘’redéfinir’’ son rôle

Des militants de la Société civile ont émis jeudi à Dakar l’idée de tenir des assises en vue de ‘’redéfinir’’ leur rôle dans la vie politique sénégalaise.


Rédigé par leral.net le Jeudi 31 Mai 2012 à 18:41 | | 0 commentaire(s)|

La Société civile sénégalaise veut ‘’redéfinir’’ son rôle
‘’La Société civile sénégalaise a connu une mutation importante. C’est pourquoi certains ont pensé que le moment est venu de tenir des assises, afin de repositionner et redéfinir la Société civile’’, a dit le professeur Babacar Guèye, lors d’un atelier sur le processus électoral au Sénégal en 2012.

Des personnalités de la Société civile, des responsables d’ONG, des ambassadeurs, dont ceux de la Grande-Bretagne et des États-Unis, et des représentants de partis politiques ont pris part à cette rencontre de deux jours, qui a pris fin jeudi.

‘’Il est temps que l’on sache à partir de quand on a dépassé le statut de +Société civile+’’, a même dit le professeur Guèye, président du Collectif des organisations de la Société civile pour les élections (COSCE), qui organisait cet atelier.

‘’D’autres enjeux comme l’autofinancement de la Société civile et sa supposée neutralité pourraient être élucidés si les assises [envisagées] se tiennent’’, a-t-il souligné.

‘’Lors des manifestations organisées par le Mouvement du 23-Juin (M23) contre la candidature de l’ancien président Abdoulaye Wade [à l’élection présidentielle de février-mars 2012], il y avait une sorte de fracture au sein de la Société civile, parce que certains pensaient que nous faisions de la politique. D’autres disaient que c’était normal’’ de s’opposer à la candidature de M. Wade, a expliqué M. Guèye, professeur de droit constitutionnel à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Certains participants de l’atelier estiment que la Société civile ne doit pas faire la sourde oreille devant les mutations que vit le pays.

‘’Dans le contexte actuel de mutation de notre pays sur le plan politique, économique et social, la Société civile doit faire son introspection, pour voir comment remettre en question son travail’’, a estimé Khady Ndiaye de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO).

‘’La Société civile de 1990 n’est pas la Société civile de 2012 (…). Qu’on parle d’+assises+ ou d’+états généraux+, l’essentiel c’est de s’arrêter pour voir quels comportements adopter par rapport aux nouvelles mutations’’, a expliqué Mme Ndiaye.




SOURCE:Aps
MTN/ESF