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La défaite de BBY aux législatives: une nécessité pour aller vers des ruptures (Malick Guèye GRAND PARTI)

Rédigé par leral.net le Vendredi 24 Février 2017 à 16:58 | | 0 commentaire(s)|

 
Depuis plusieurs semaines, l’Etat déroule une stratégie pour faire le vide sur le chemin qui doit permettre à Macky Sall d’avoir une majorité à l’assemblée Nationale en 2017 et par ricochet, obtenir un second mandat en 2019.
 
Cependant l’histoire nous renseigne que tous les présidents qui ont reposé leur reconduction sur la manipulation et la ruse ont eu la surprise de leur vie au soir du scrutin, car le peuple comprend tout et agit en dictateur sournois quand on sollicite ses suffrages en intelligence politique de propagande.
 
En plus, on peut éliminer tous les potentiels candidats, mais il restera toujours quelqu’un qui portera le flambeau et qui sera le mode opérateur divin.

Tous ces agissements du pouvoir en place devraient  convaincre les Sénégalais sur les dangers à redonner une majorité à l’assemblée nationale à la coalition présidentielle BBY aux élections législatives du 30 juillet prochain.
 
En réalité, si le Président remporte les législatives, il va falloir penser sans risque de se tromper que le pays va s’accélérer vers le népotisme, le clanisme et l’arbitraire – et qu’il n’ y aura aucune possibilité de rupture pour espérer avoir une assemblée digne des valeurs  qu’incarne notre peuple.
 
La chance du Sénégal c’est d’aller vers une cohabitation qui permettra de redéfinir les contours d’une gestion transparente, concertée et surtout replacer les institutions de la République dans leurs missions régaliennes d’alerte et de veille sur les intérêts supérieurs de notre nation.
 
En effet, notre pays a besoin d’une assemblée qui vote des initiatives de lois, non pas une assemblée qui exécute à la lettre et des fois même, avec excès, les volontés du Président de la république.
 
Si l’opposition remporte ces élections, notre démocratie y gagnerait, et surtout, ce sera un prétexte important pour une renonciation nationale autour de respect mutuel entre acteurs politiques; il va falloir remettre les pendules à l’heure.
 
Voila pourquoi, nous ne comprenons pas la déclaration maladroite du Directeur de cabinet du Président Oumar Youm sur le fait que si le pouvoir perd les législatives, ils vont tous perdre leurs postes. Déjà cette sortie nous renseigne sur leur état d’esprit et cette conception erronée qu’ils ont de  l’exercice du pouvoir.

En outre, cela veut dire qu’ils conçoivent la politique et le parti comme un moyen pour avoir des positions sociales privilégiées. J’aurais même accepté qu’il nous dise que si le Président venait de perdre les élections, le peuple serait peiné de ne pas voir les fruits de la croissance économique, et des programmes de l’Etat, surtout pour les promesses des Conseils des ministres décentralisées qui restent toujours vaines.
 
Maintenant, le Grand PARTI devrait  constituer une plateforme politique capable de constituer une véritable alternative pour atteindre cet objectif de faire de l’assemblée nationale une vraie institution de rupture. Le peuple  n’a plus besoin d’alternance mais plutôt d’alternative de rupture.
 
Malick GUEYE
GRAND PARTI