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La dimension cosmique dans la prose de Mame Khalifa Niasse - Par Ahmed Khalifa Niasse


Rédigé par leral.net le Jeudi 10 Mars 2016 à 13:49 | | 0 commentaire(s)|

L’une des particularités de cette littérature est sa référence au vocabulaire coranique dont elle évoque une expression dans la construction de quatrains, en utilisant la partie d’un verset coranique comme dorsale. Cette technique particulière au Coran est une constante dans l’expression de Mame Khalifa Niasse. Elle lui permet d’économiser les mots, choisissant les expressions génératrices d’idées. Elle suscite, ainsi, l’imagination, l’incitant à compléter le langage. Allant même jusqu’à mettre des dispositions qui pourraient permettre au scientifique de booster sa recherche.

Dans ce système binaire c’est la science, son autre référence, et le Coran qui se chevauchent pour permettre à ceux qui savent goûter aux délices de l’ivresse spirituelle de s’en donner à cœur joie. A satiété. Tout en étant équilibrés par la dimension scientifique de ce véritable précurseur de la Science. Et, ce, bien avant Albert Einstein. En illustration, un vers de son poème WALIOULAH tiré d’un recueil dédié à Cheikh Ahmad Tidiany intitulé KIBRIT AL AHMAR (souvent traduit par Mercure Rouge) censé contenir des expressions conduisant à l’ineffable (nirvana ou fath). Il utilise dans le vers en question : qoubayla, diminutif de qabla, une expression arabo-sémite dont la racine mène à des mots comme : précédent, ancien, acceptation, exaucer, faire face, vis-à-vis………….Et, même, jusqu’à la caballa, appartenant à la religion de Moise, chère à Maimounid.

Ce mot qoubayla est aussi suivi par al asli wa al akwane. C’est-à-dire avant les origines, le boson, pour ne pas dire le boson de Dieu. Ce dernier mot est le pluriel de l’arabe kawn commun au grec cone.

Ici, Mame Khalifa Niasse anticipe sur la théorie très avancée des scientifiques, celle très controversée entre ceux de la physique quantique et les Einsteiniens. A cause du caractère conique de l’Univers. Une troisième théorie, celle de l’unification, de les réconcilier par la réunion des deux théories en question. En utilisant comme passerelle la conclusion en géométrie.

Cette dernière théorie est chère à celui que bien des scientifiques surnomment le nouvel Einstein. Il s’agit du savant Nassim Harameyni.

Mame Khalifa dont les écrits en la matière se comptent par milliers, voire des dizaines de milliers, titille, ici, les théories les plus avancées sur le bigbang ; et même avant le bigbang. Théorèmes aux équations introuvables. Et, ce, par une seule de ses millions d’expressions : qoubayla( antériorité) Ce qui a précédé l’origine du bigbang (encore inconnue). Lui-même vecteur de l’Univers connu. Alors que dans sa dimension connue, l’Univers comporte dix facettes plus une autre inconnue, celle là. La onzième. C’est cela la théorie dite des cordes. Dans cette même théorie la onzième est la seule existante. Les dix autres n’étant que l’émanation de cette facette unique et inconnue.

Dans la recherche la plus poussée de l’atome, sa seule composante stable est le proton que certains ont essayé de compter jusqu’à ce que l’un d’eux se réveille en pleine nuit pour crier : « J’ai trouvé la solution, il n’y a qu’un seul électron ». Mais il si rapide qu’on le trouve partout dans l’Univers. On l’a cru multiple, il n’est qu’un.

Revenons à Mame Khalifa Niasse en cette occasion annuelle de célébration de sa mémoire. S’adressant au Prophète (psl), comme s’il lui faisait face, il pointa le doigt en disant : « Sans toi il n’y aurait aucun des univers ». Là, l’enivré et le lucide s’unissent un chevauchement interminable vers l’infini. Pour ne plus faire qu’un. Vers Celui qui est désigné dans le deuxième verset de la première sourate, la Fatiha (l’Ouverture de l’Univers). Et, ce, par l’expression : « Alhamdou lilahi rabil alamine » (Louange à Dieu, Maitre des Univers.

La conclusion sera tirée, ici, d’un vers d’un de ses poèmes GHAWTHOU BARIATI (littéralement : Sauveur de l’Humanité). Il y évoque un état second, voire une béatitude, pendant laquelle le postulant talibé Niassène parvient à l’ultime confusion. Jusqu’à ne plus déceler, ni se déceler.

Il dit, là : « Fandakati achoumou arrasiati falm yamiz mina al haqqi bayna athati wa ththati » Utilisant l’expression coranique dakan. Sur la rencontre de Moise avec Dieu. Où le mot DAKAN a été utilisé (la mise en poussière du Mont Sinai à l’apparition de Dieu). Falama-tadjala-rabouhou-lil-jabali-jaalahou-dakan. Pour dire, à son tour, la mise en poussière de la raison humaine à cause de l’éblouissement divin. Or, c’est cet anéantissement, voire cette après poussière, qui mène à cet état de béatitude.

Là, nous trouvons le point de jonction entre Mame Khalifa Niasse et son neuvième frère cadet, avec une différence d’âge de 21 ans, Baye Niasse.
Baye prit le relais de son frère qui a multiplié les annonces de la fayda pour en devenir le médecin praticien par excellence. Le Barnard de la médecine soufie. Celui qui a greffé un nouveau cœur à un mort qui, par cela, revient à la vie. Le cœur se remettant à battre.

C’est cela la complémentarité fraternelle entre les deux fils d’Elhadj Abdoulaye Niasse.

Et c’est cela l’objet de la commémoration, le djafala des 11 et 12 mars à l’Ecole Manguiers de Dakar et à la place de Léona Niassène.
Dieu est Grand. Mais Il a aussi fait Mame Khalifa Niasse Grand.

AHMED KHALIFA NIASSE