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La famille, pire ennemi de l’Africain

N’en déplaise à Nicolas Sarkozy et au « nègre » qui écrit ses discours, l’homme africain est bel et bien entré dans l’histoire. C’est une erreur grossière de penser que parce qu’il n’existe aucun document d’époque précoloniale écrit en langue locale (en dehors de l’amharique) relatant les faits, que ceux-ci ne sont pas historiques. Les victoires des Zulus sur les Anglais, les généalogies des Royaumes de Mopti, Kongo ou Zimbabwe étaient connues des populations par la transmission orale et les hauts faits de chaque peuple étaient relatés dans le détail et connus de tous jusqu’à une acculturation urbaine récente datant de moins de vingt ou trente ans maximum.


Rédigé par leral.net le Mercredi 9 Juin 2010 à 05:14 | | 18 commentaire(s)|

La famille, pire ennemi de l’Africain
Par contre l’homme et la femme africaine, dans l’immense majorité des cas ne sont pas encore entrés dans l’aire de l’individualisme. Ils sont prisonniers et souvent victimes de la famille dans le sens le plus vil et le plus détestable que celle-ci peut prendre. Sans l’omniprésence de la famille en Afrique, la corruption serait du même niveau qu’en Europe ou en Asie, car il existe de véritables corrompus partout sur la planète. Sans la famille, le tribalisme ne serait que le prolongement du folklore et le désir de préserver les coutumes. Sans la famille enfin, la sorcellerie serait un accessoire folklorique, une réminiscence du passé au même titre que la superstition en France.

Bien sûr, l’Afrique n’est pas monolithique, mono ethnique et mono culturelle. Il existe autant, si ce n’est plus de différences, entre un Bambara, un Zulu et un Masaï, pour ne citer que ces trois groupes, qu’entre un Suédois, un Portugais et un Moldave.

Cependant, ceux qui ont vécu en Afrique, au contact quotidien avec les populations de diverses ethnies, catégories sociales et professions ont pu constater les ravages dus au parasitisme social, à la rapacité des cousins et de ceux que l’on appelle des frères ; et cela à tous les niveaux de la société, du pouvoir et de la hiérarchie sociale. Cette famille élargie, que l’on connait à peine avant qu’elle ne vienne s’abattre sur vos économies, ou tout simplement votre moyen de subsistance, comme un vol de sauterelles ou de criquets pèlerins, l’Africain la subit au quotidien, s’en plaint en permanence mais n’ose agir contre par peur de l’opprobre.

La famille africaine prise dans sa dimension négative peut s’avérer pire par ses effets toxiques que le FMI, la Banque Mondiale, le néocolonialisme, les multinationales réunis sur le vécu quotidien des individus productifs, courageux et entreprenants.

Afin de rendre la démonstration plus claire il sera donné priorité à l’exemple dans cet article. Une tentative de théorisation sera abordée en fin de présentation.

Avoir un appartement de fonction assez vaste, ou pire une villa à sa disposition quand on est un ou pire une jeune salariée célibataire bien payé, est une véritable malédiction. L’Africain est censé être solidaire et partageur, il est en fait rançonné, pressuré, sucé jusqu’à la moelle par les membres de sa famille dès qu’il gagne un minimum d’argent. Ce que l’on appelle communément entraide est en réalité une extorsion permanente de fonds sous le regard bienveillant de la communauté.

Et impossible de dire non, on se doit de « respecter la coutume » c’est-à-dire de se laisser envahir par une bande de bouches inutiles qui ne feront même pas la vaisselle, n’achèteront jamais un litre d’huile et s’ils le peuvent, face à un timide, arriveront à lui soutirer de l’argent de poche.

Dans un tel environnement, on comprend aisément que toute la paie du salarié va passer en nourriture pour quelquefois dix personnes alors qu’il n’a encore lui-même aucun enfant. S’il n’arrive pas à tenir financièrement, il va être obligé d’exercer un second métier au détriment de son employeur et de son temps libre. Si ce patron est un étranger ou un membre d’une autre tribu, les scrupules concernant l’honnêteté, la ponctualité et le sérieux au travail seront vite balayés par la pression quotidienne du groupe. Et même au sein d’une même ethnie, les mauvais coups sont envisageables surtout si l’on a trouvé un emploi chez un vague cousin ou un soi-disant oncle qui aura du mal à appeler la police (souvent corrompue elle aussi), pour faire incarcérer un membre de la famille.

Les vieux missionnaires qui disaient jadis d’un ton péremptoire « les noirs sont voleurs » bien avant de dénoncer leur lubricité atavique, n’avaient pas idée de ce que pouvaient être les pressions psychologiques qui régnaient sur ceux qui travaillaient à la mission. Car en plus du chantage affectif « tu es des nôtres » ou « voler le blanc, ce n’est pas vraiment voler », ces bons chrétiens croyaient aussi au mauvais sort, à la sorcellerie et ne pas aider quelqu’un de la famille, du clan, puis par extension de la tribu, c’était et c’est encore, prendre le risque de s’exposer à des représailles, voire à un mauvais sort. Chez les musulmans, le syncrétisme existe aussi et la peur des sorciers et du poison est aussi forte que chez les chrétiens.

Or si les vieux curés et religieuses issus de l’époque coloniale et ayant perduré après les indépendances se plaignaient des méfaits de leurs ouailles cela se passait avant l’arrivée en force de l’urbanisation, de la société de consommation et de l’offre de produits attractifs comme les postes radios, les téléphones et autres petits plaisirs occidentaux importés de Chine.

Avec l’explosion de l’offre de produits de consommation, de l’émergence de l’anonymat des grandes métropoles, toutes les conditions sont réunies pour une explosion de la corruption, du trafic d’influence et des passe-droits.

Un proverbe bantou de l’Est du Congo dit en ces termes : « La générosité tue ! ». Car il s’agit d’une générosité obligatoire, non volontaire souvent la main forcée. La solidarité contrainte est le lot d’une immense majorité d’Africains. Et quand tout est épuisé et que les parasites sont là demandeurs et pressants, la tentation est grande de passer à l’acte délictueux qui expose au renvoi, à la prison ou à des représailles physique des victimes. Certains profiteurs, voyant que la source de profit se tarit, iront sans vergogne s’installer chez un autre cousin, quand la première sœur aura été essorée. Et puis, il y a les « sœurs », les cousines qui empruntent un chemisier, des bijoux pour sortir et qui oublient de les rendre, qui utilisent le maquillage et les produits de beauté de celle qui fréquente un riche et qui ne remplacent rien. Et quand le mari se plaint trop des dépenses, on « perd » son téléphone ou on s’est « fait voler » son porte-monnaie au marché pour dissimuler l’argent donné au petit frère quémandeur qui en est à son énième mauvais coup, ne s’amende jamais et ne cesse de réclamer !

Le président renversé Du Burkina Faso, Ouedraogo, risquant sa tête pour détournement de fonds publics, a choisi comme argument à sa défense qu’en tant qu’Africain, tout le monde dans la salle du tribunal étant aussi Africain, les jurés se devait de le comprendre, si ce n’est de lui pardonner ses incartades.

« En tant que premier citoyen du pays, j’étais aussi le premier rançonné. Je voyais des gens se disant de ma famille, dont j’ignorais l’existence jusqu’au jour de la première entrevue et qui me demandaient un poste, un privilège, de l’argent, une signature. Je donnais, je signais,vous en auriez tous fait autant ! » Tel était retranscrit dans l’esprit les termes de son plaidoyer. Il a sauvé sa tête toute comme l’une de ses ministre qui expliquait qu’il y avait beaucoup de casse de vaisselle lors des réceptions officielles et que quelquefois les assiettes et les couverts disparaissaient tous seuls, alors que certaines pièces du mobilier national avaient été retrouvées chez des nièces et des belles-sœurs.

Si un dirigeant africain n’est pas à l’abri de pressions, alors qu’en est-il d’un citoyen lambda ? Au bas de l’échelle sociale, une prostituée est victime en permanence des quolibets et des lazzis, la famille en a honte, mais elle peut se racheter en revenant au village, ou même en ville de nos jours, une valise pleine de cadeaux pour faire pardonner sa vie dissolue. Un poste de télévision fait vite oublier la méconduite d’une fille.

Et en Europe, le travailleur sénégalais émigré qui vit dans un foyer type SONACOTRA, et qui revenait jadis chez lui avec des cadeaux pour tous et une distribution de billets de banque pour monter qu’il avait réussi, de nos jours, n’a plus besoin de revenir au pays pour dépenser son argent. Western Union a été inventé spécialement pour le délester quasiment en temps réel de ce qu’il gagne à la sueur de son front qu’il soit balayeur, ouvrier, cadre ou travailleur indépendant. Car au-delà des mers la pression existe pour soutirer de l’argent à celui qui travaille, dur le plus souvent.

Ces comportements peuvent s’expliquer par l’absence de sécurité sociale généralisée dans les pays africains, en dehors de quelques mutuelles. Le sous-emploi, les mauvaises rémunérations, la précarité de l’emploi, l’exode rural sont souvent mis en avant pour justifier le parasitisme social. Mais cela ne suffit pas, car si l’emploi salarié est rare, si les gros et moyens entrepreneurs ne sont pas assez nombreux, le secteur informel permet à chacun de trouver une activité de subsistance.

En dehors des cas de guerre civile avec déplacement de population, de famine consécutive à une sécheresse ou autre catastrophe, on peut vivre, chichement certes, de son travail en Afrique, en dehors des mendiants et des infirmes. Mais le parasitisme social vient avant tout d’une imprégnation culturelle distillée depuis l’enfance, où l’on apprend l’interdépendance et où la place de l’individu en tant qu’entité sociale est mise au second plan. On n’existe pas pour soi-même, mais on fait partie d’un groupe ayant sa cohésion, au cours de son existence l’Africain intègre de nouveau groupes, seul il n’est rien. L’individu isolé est comme un électron libre errant de noyau en noyau cherchant à se placer sur orbite autour d’un nouvel atome en guise de structure. La modernité occidentale qui prévaut peu à peu économiquement est encore trop récente pour s’imposer psychologiquement. L’individu seul est menacé dans son psychisme, au pire la folie le guette et la guérison ne peut passer que par la réintégration dans le groupe et ainsi par l’acception de ses diktats.

Celui qui a profité pendant des années de la manne dispensée par un oncle, une sœur, un cousin, offrira « généreusement » une chèvre pour le mariage de son bienfaiteur et se sentira quitte de toute dette tant financière que morale et sans le moindre sentiment de culpabilité car il a été élevé comme ça.

Dans le même ordre d’idée, le jeune cadre qui gagne bien sa vie ne pourra payer lui-même la dot de sa future épouse, même s’il en a financièrement les moyens. Le père et les oncles insisteront pour payer au nom de la coutume, et une fois marié, au nom de la même coutume, ils viendront se goberger et récupérer au centuple le prix du malingre bestiau qu’ils auront acquitté pour le mariage. Le but essentiel étant de maintenir le lien de dépendance entre les membres d’une famille, pour faire cracher au bassinet celui ou celle qui donne l’impression d’avoir les moyens.

Avec deux milliards d’Africains prévus pour 2050, ils ne seront peut-être qu’un milliard et demi mais peu importe, le continent devra faire le choix de l’individualisme pour survivre. Car si les mentalités n’évoluent pas, le développement économique réel qui s’installe en ce moment (tous les Africains ne crèvent pas de faim, loin de là et la croissance atteint les 6% dans certains pays), sera mis à mal par des obstacles culturels. Ce qui était déjà pénible au village avec une économie de troc est totalement incompatible avec une société mondialisé, à moins de vouloir faire vivre les Africains dans des réserves comme les Amérindiens, ce qui n’est pas ce que l’on puisse leur souhaiter de meilleur. L’Afrique a droit tout comme les autres continents au progrès, à l’industrialisation et au luxe.

Certains verront dans cet article une vision ethnocentrique européenne. C’est faire fi des plaintes que de nombreux Africains dynamiques et travailleurs émettent à longueur de journée. Car si les coutumes sont encore respectées, si l’on ne peut encore chasser de chez soi un pique-assiette éhonté, cela n’empêche que tous les Africains supportent ce genre de situation avec amertume et de plus en plus mal. Car ce n’est pas la compassion qui les anime mais la crainte des représailles, de la sorcellerie et au mieux des qu’en-dira-t-on.

La France était quasiment rurale il y a un siècle, il n’y plus que 5% d’exploitants agricoles qui ne sont même plus des paysans. Le pays a fait un choix de société et les mentalités ont changé. C’était le prix de la croissance. L’Afrique devra elle aussi en passer par là. L’ère de l’individualisme et de la famille nucléaire n’est peut-être pas la seule option qui s’offre au continent, mais la moins couteuse et la plus facile à mettre en application. Apprendre l’égoïsme et le chacun pour soi est une option de développement. Le traitement social de la précarité de type européen n’est probablement la solution, mais son absence quasi-totale, pénalise ceux qui produisent en Afrique. La pyramide des âges se modifie dans de nombreux pays. La prise en charge de vieillards de plus en plus nombreux, va aussi créer un déséquilibre social. Car jusqu’à présent, seul le faible nombre de vieux autorisait la solidarité familiale.



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1.Posté par DIALLO le 09/06/2010 07:48 | Alerter
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Trés bien vu, analyse pertinente. Et si tu ne joues pas le jeu tu es banni de la famille.
Trop pesante la famille sénégalaise et africaine.
Osons levez certains tabous.

2.Posté par Elimane le 09/06/2010 10:26 | Alerter
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La réligion est contre l'individualisme. Il faut aider son prochain si tu as les moyens de le faire.
Cette vision n'est pas pour nous croyants.
On a tendance à copier les blancs, now si on se marie, on prend appartement avec la femme, et on délaisse la maman ainsi que les fréres et soeurs à la maison, mais ce qu'on remarque, cela ne dure pas pour la plupart des gens qui font une rupture totale avec leurs famille.
Mais sérieusement, quel est le sens de notre richesse si elle n'est pas partagée avec les notres.
Désolé, mais cette contribution ne nous concerne pas, soyons fidéles à nos racines, à notre réligion (le partage, l'aide, la solidarité..) et Inchalla tout sera pour le meilleur pour nous tous.

3.Posté par mami le 09/06/2010 11:45 | Alerter
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vraiment bien parler elimane nous somme musulmans

4.Posté par coum le 09/06/2010 12:10 | Alerter
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Bonne contribution Elimane.

5.Posté par Ben le 09/06/2010 12:42 | Alerter
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Elimane, ce n'est pas parce qu'on a pris un appartement pour y vivre avec sa femme qu'on coupe les liens avec la famille. Moi, je vis avec mon épouse dans notre appartement. Pourtant le samedi, je passe voir la famille. Et au moins deux fois dans la semaine, j'appelle les gens. Toute personne a besoin d'une certaine autonomie. Moi je ne vois pas de mal à ça. Il faut que nos sociétés laissent la possibilité aux couples de vivre leur vie.

6.Posté par bene le 09/06/2010 12:50 | Alerter
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C'est vrai que aider son prochain est une chose louée par l'islam mais si ceux qu'on aide peuvent travailler comme moi mais préfère vivre à mon crochet.
Je vais prendre exemple sur moi mon père est à un an de retraite il n'a rien réalisé pour ses enfants car il aidait sa famille à notre détriment mais sa soit disant famille à disparu et maintenant il compte sur moi pour l'aider.
Le maigre salaire que gagne je dois participer aux dépenses de la maison envoyer de l'argent à mon père qui est dans une autre région payer l'électricité je me retrouve avec 30000F comme argent de poche pour mon transport et mon déjeuné au service et c'est pas tout quand le gaz se termine on me dit de le charger méme le sel de cuisine c'est moi qui l'achète sans parler des fournitures de mes frères.
Je me me demande quand est ce que je vais réaliser pour ma futur famille métina?

7.Posté par viviane le 09/06/2010 13:57 | Alerter
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Citation """ Il existe autant, si ce n’est plus de différences, entre un Bambara, un Zulu et un Masaï, pour ne citer que ces trois groupes, qu’entre un Suédois, un Portugais et un Moldave."""""
Comparaison ridicule car entre "ethnies" et "citoyens".
Un suédois peut etre Zulu ou Bambara ou Berbere ou......
A la lecture de cet article on peut en conclure qu'il n'y a pas de solution en Afrique à part s'expatrier pour devenir suédois-Zulu ou autre!

8.Posté par Karim le 09/06/2010 14:07 | Alerter
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De bonnes idées avec des vérités bien développées dans cette contribution,.
Mais pas de référence à la psychologie et à la fixation quasi pathologique des personnes par rapport à la relation à l'argent.
Les ressources de la planète sont ce qu'elles sont et pas plus sinon au risque de créer des déséquilibres dangereux.
Une personne qui s'enrichit et c'est 10 ou 20 ou 100 personnes qui s'appauvrissent.
La nature est ainsi faite.

9.Posté par MorYama le 09/06/2010 14:38 | Alerter
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Argumentaire

Idées reçues sur la surpopulation
Date de mise en ligne : 5 février 2006
Date de publication : novembre 2002



* Démographie et économie
* Equilibre entre les générations et régimes de retraite
* La démographie de la France
* Le dynamisme démographique est bien nécessaire à la croissance économique
* Surpopulation : mythe ou réalité ?
* Une politique démographique, comment ?

Dix questions/questions sur la surpopulation, et quelques compléments utiles. Extrait du Permanences n°396.
Nous sommes trop nombreux sur la terre, aussi faudrait-il limiter les naissances.

Soyons clairs : au-delà d’une expression vague, qui frappe effectivement les esprits, le thème de la surpopulation, qui concerne le rapport des hommes avec les territoires, est d’une grande complexité.

Un certain nombre d’analyses sont disponibles, mais la médiatisation du sujet y fait peu référence : l’information reste très insuffisante et le risque de se laisser abuser est réel. Il est nécessaire de faire le point afin d’éviter toute désinformation.
La surpopulation ne serait-elle qu’un mythe ?

Oui et non ! Tout dépend de ce que l’on entend par là. La désinformation commence par l’utilisation d’un vocabulaire piégé.

La surpopulation est une crainte qui remonte à la nuit des temps, avec des poussées de fièvre périodiques. La dernière s’est déclarée à l’occasion de la conférence du Caire, au milieu des années 90 ; la précédente datait des années 70, lorsque le club de Rome a lancé le slogan de la "croissance zéro".

Mais il convient de dépasser le caractère émotionnel contenu dans l’expression pour en préciser la signification et déterminer si son utilisation est appropriée.
Ne serait-il pas plus simple de donner une définition ?

Justement, il n’en existe pas de précise ! Nous pouvons seulement dire qu’il s’agit d’une notion statique, renvoyant à une question qui, elle, est précise : les hommes occupant un territoire ont-ils, sur le plan économique en général, intérêt à être plus ou moins nombreux ? Le caractère statique renvoie au fait que l’appréciation permettant de répondre à la question est portée à un moment donné, sans se soucier de l’avenir.
La préoccupation est claire ; comment cela se passe-t-il en pratique ?

C’est là que réside toute l’ambiguïté :
- il est facile de s’accorder pour dire qu’un territoire est surpeuplé à partir du moment où l’on estime que les individus qui y résident seraient plus à l’aise, disons plus "riches", s’ils étaient moins nombreux ;
- c’est pourquoi tous les tests de surpeuplement reposent sur le manque de quelque chose (de nourriture, d’emplois, d’espace, etc.) ;
- pourtant, rien ne permet d’affirmer que l’utilisation de ces différents critères aboutit à un diagnostic unique...

Ainsi, parler de surpopulation sans indiquer par rapport à quoi n’a aucun sens.
Dans ces conditions, que faut-il faire ?

Quand aucun critère ne s’impose, la bonne démarche consiste à procéder par recoupements afin de cerner la réalité au plus près.

Mais ces précautions ne sont pas encore suffisantes. Prenons l’exemple, rencontré dans diverses régions du monde, d’une consommation alimentaire par habitant ne répondant pas aux besoins physiologiques. Avant de parler de surpopulation, il faudrait vérifier que la sous-alimentation ne concerne pas une partie seulement de la population, ce qui signifierait alors qu’elle s’explique par le régime social en vigueur. De même faudrait-il s’assurer que le départ d’une partie de la population améliorerait effectivement la situation de ceux qui restent. En d’autres termes, il ne faut pas confondre concomitance et causalité.

Enfin, il faut considérer l’aspect opérationnel, en s’interrogeant sur l’utilité pratique de la notion de surpopulation. Or, au-delà de sa capacité descriptive et évocatrice, elle apparaît limitée. Pour le montrer, remarquons qu’il y a deux façons d’exprimer le fait que les ressources sont insuffisantes pour répondre aux besoins de la population : les uns diront que le territoire est surpeuplé, les autres qu’il est sous-développé...
N’est-ce pas jouer sur les mots ?

Pas du tout ; il ne s’agit ni de sémantique, ni d’une querelle de vocabulaire. Derrière les mots, il y a des attitudes très différentes.

Dans le premier cas, on laisse penser que la population est responsable des difficultés rencontrées ; mais comme on ne peut pas supprimer les personnes présentes, on déplace le problème en disant qu’il faut les empêcher de procréer ; cela n’a évidemment rien à voir dans la mesure où une population peut être trop nombreuse à un moment donné sans que son renouvellement soit suffisant pour assurer son avenir ; seule une analyse dynamique (et non pas statique) permettrait d’aborder une question concernant le futur.
Ce qui veut dire qu’on ne peut prétendre sérieusement que la planète est menacée par la surpopulation ?

Certainement, ou plus exactement aucun argument sérieux ne permet de justifier la peur que cette question traduit.

La seconde expression, celle de sous-développement, révèle une optique plus positive puisqu’elle revient à chercher les moyens (politiques, sociaux, culturels, économiques, etc.) de satisfaire la population existante.

En définitive, si ponctuellement il est possible de dire qu’un espace est surpeuplé (le métro aux heures de pointe, une plage de la Côte d’Azur en plein mois d’août !), cela ne permet pas de dégager des solutions pour l’avenir. La notion de surpopulation n’a aucun caractère opérationnel.
Elle ne sert pas à grand chose, mais permet au moins de décrire un fait ; ce n’est pas si mal.

Eventuellement ; mais il arrive surtout que l’emploi du terme cache la réalité profonde, à savoir l’insuffisance de la fécondité pour assurer l’avenir justement. Dans ce cas, nous devons effectivement parler de "mythe de la surpopulation".

D’un point de vue scientifique, nous pouvons dire qu’il y a abus de langage depuis qu’a été analysé le phénomène de transition démographique. Ce dernier permet, d’une part d’expliquer la croissance exceptionnelle des populations à un moment très précis de leur histoire, d’autre part de fonder l’hypothèse d’une stabilisation de la population mondiale. C’est le schéma le plus souvent retenu par les experts des Nations Unies.

Il est d’ailleurs dépassé, et pas dans le sens habituellement mis en avant : l’inconnue la plus forte concerne en fait ce qui se produit dans la période post-transitionnelle ; la situation observée dans les pays industrialisés suggère de ne pas écarter trop vite le risque d’une implosion. Nous sommes bien loin de la surpopulation.
Pourtant, certains pays en développement peuvent être confrontés à des difficultés liées à une croissance trop rapide de leur population.

Bien entendu ; les réserves et mises en garde qu’une analyse rigoureuse nécessite de faire n’empêchent pas qu’une augmentation accélérée de la population puisse rendre plus difficile le maintien d’un niveau élevé d’équipement par travailleur.

Il n’en est pas moins vrai que la généralisation de cette perspective aux économies développées dont la population croît lentement est problématique... et cela d’autant plus que l’impact positif de la population sur le plan qualitatif est généralement ignoré.
Alors, quelle leçon faut-il retenir ?

Toutes ces questions relatives aux liens entre la population, la croissance et le niveau de vie ne font l’objet d’aucun consensus [1]. Sur le plan théorique, la question est loin d’être tranchée dans un sens ou dans l’autre de façon convaincante. Le fond du problème est bien que le développement économique n’est jamais le résultat d’un processus mécanique ; il se fait par des hommes et pour des hommes. C’est en plaçant les rapports humains au centre de l’économie que celle-ci surmontera les défis qui lui sont posés.



Chiffres-clés : L’accroissement démographique mondial

- En 1750, on évalue la population mondiale à 750 millions d’êtres humains.

- En 1800, elle est estimée à 954 millions de personnes.

- Elle dépasse pour la première fois le milliard au cours du XIXème siècle.

- Elle atteint 1.634 millions au 1er janvier 1900.

- Le Population Reference Bureau estime la population mondiale à 5,607 millions en 1994.

- En 1999, la barre des 6 milliards d’hommes sur la terre est franchie.
Soyons sérieux

L’idéologie malthusienne utilise des clichés émotionnels forts pour frapper les esprits, présentant sur l’ensemble de la planète des populations surnuméraires entassées avec un espace vital extrêmement réduit.

"Peut-être faut-il rappeler plus sérieusement que pour concentrer toute la population du monde sur un espace où chacun ne disposerait que d’un mêtre carré, il suffirait d’occuper l’équivalent d’un département français moyen" !...

J.D.Lecaillon, La Nef, juin 1996.
Saviez-vous que...

"De l’avis même de la FAO (Food and Agriculture Organization) et du FNUAP (Fonds des Nations Unies pour la Population), dont on connaît l’action pour le contrôle démographique, il y a actuellement plus qu’assez de nourriture pour alimenter la planète. Le problème essentiel n’est ni d’ordre démographique ni d’ordre agronomique ; il est de nature morale, politique et organisationnelle".

Père Michel Schooyans, in La Nef, juin 1996.


"Il y a quelques années seulement, les spécialistes attendaient une population mondiale d’au moins 12 milliards pour le siècle prochain. Les mêmes estiment aujourd’hui qu’elle devrait plafonner à 8 milliards au mieux, avant de baisser à partir de 2050 ou même avant".

Jean-Paul Dufour, Le Monde, 31 octobre 1996.
Politiquement correct

"Quelles sont les manifestations du politiquement correct dans le domaine démographique ? D’abord, le silence des organes de presse de la Communauté européenne qui est la région du globe où le déficit démographique est le plus fort. L’indice de la fécondité européenne qui est de l’ordre de 1,4 à 1,5 est très faible, plus faible que l’indice japonais, et cela fait deux dizaines d’années qu’on est dans cette situation. D’ici quelques années, le nombre des décès va l’emporter sur le nombre des naissances. Trouve-t-on quelque chose sur ce sujet dans les journaux ou les communiqués de presse venant des organismes communautaires ? Rien. (...) De ce phénomène qui est essentiel et qui va à long terme modifier radicalement le poids et la compétitivité de l’Union européenne (...) on ne parle pas. Il y a une sorte de volonté de dissimuler ces réalités alors que dans le langage à la mode chez les experts, on dit que c’est un fondamental".

Jean-Claude Chesnais, démographe, Le crépuscule de l’Occident, Robert Laffont, 1995.
Question de bon sens

"S’il est prouvé qu’aucun pays ne s’est jamais développé dans une phase de stagnation démographique, il est par conséquent erroné d’attribuer le sous-développement de certains pays à la croissance démographique. Il convient plutôt d’examiner si ces pays ne sont pas dotés de systèmes économiques, juridiques, politiques et sociaux injustes, les empêchant "d’accueillir" la croissance démographique."

A.S. BOURDIN, "Famille chrétienne" n°950, 28 mars 1996.


"Combien d’hommes y aura-t-il sur la terre à la fin du XXIème siècle ? L’ONU, (...) a révisé son pronostic à la baisse il y a quelques mois. Elle prévoit qu’il faudra plus d’un siècle pour assister au doublement de la population actuelle. La barre des 12 milliards ne devrait pas être touchée avant 3020 et nous serons presque9 milliards en 2050. "Nous devrions sans grand risque de se tromper être 9,5 milliards autour de 2050", estime pour sa part Jacques Vallin, chercheur à l’Institut national d’études démographiques (Ined). Lorsque le monde a atteint la barre des 6 milliards d’habitants en 1999, c’est après avoir vu sa population multipliée par quatre en cent ans. Pareille explosion ne devrait donc pas se répéter : nous ne serons pas 25 milliards en 3000."

Lucas DELATTRE, "Le Monde", 10 novembre 1999.


"On souligne souvent le caractère explosif de l’évolution démographique, justifiant ainsi des mesures anti-familiales. Or, le rapport de l’ONU souligne que l’accroissement démographique mondial ralentit régulièrement, et que l’explosion attendue n’aura pas lieu. Le taux d’accroissement annuel de la population, qui était de 2% il y a trente ans, est tombé à 1,4%. Même en valeur absolue, l’accroissement annuel de 80 millions de personnes est inférieur au maximum de 92 millions de 1992. Les prévisions de population ne cessent de se réduire : elles devraient atteindre 9 milliards de personnes en 2050, alors que les chiffres les plus fantaisistes circulaient encore il y a peu".

Professeur Jean-Yves NAUDET, "France Catholique", 24 septembre 1998.
Le malthusianisme

Thomas Robert Malthus (1766-1834), pasteur protestant anglais. Très préoccupé par la misère du peuple anglais, suite à la révolution industrielle, il élabore une théorie selon laquelle l’accroissement de la population, qui est géométrique, sera toujours supérieur à celui des moyens de subsistance, qui est arithmétique. "Un homme qui naît aujourd’hui, arrive dans un monde déjà plein ; au grand banquet de la nature, il n’y a point de couvert disponible pour lui ; elle lui ordonne de s’en aller, et elle ne tardera pas elle-même à mettre son ordre à exécution, s’il ne peut recourir à la compassion de quelques convives du banquet. Si ceux-ci se serrent pour lui faire de la place, d’autres intrus se présentent aussitôt, réclamant les mêmes faveurs. (...) L’abondance qui régnait précédemment se change en disette et la joie des convives est anéantie par le spectacle de la misère et de la pénurie qui sévissent dans toutes les parties de la salle, et par les clameurs importunes de ceux qui sont, à juste titre, furieux de ne pas trouver les aliments qu’on leur avait fait espérer" (in Essai sur le principe de population, 1798).

10.Posté par MorYama le 09/06/2010 14:43 | Alerter
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Le mythe de la surpopulation

L’environnement s’avère être la dernière bouée de sauvetage du socialisme et, à l’échelle internationale, l’argument majeur autour duquel on prétend articuler la construction d’un État mondial. Quelle que soit la problématique, le même message est véhiculé : l’État et les institutions internationales doivent intervenir et planifier la gestion de l’environnement.
« Notre population est si énorme que la Terre peut difficilement nous soutenir. »

« Nous sommes gravement à découvert sur le plan écologique : nous consommons les ressources plus vite que la Terre ne les régénère. »

À votre avis, quelle est le point qui différencie ces deux affirmations péremptoires ? À première vue, aucune, direz-vous. Très juste. Si ce n’est la date : la première citation a été formulée à Carthage par Tertullien au 2e siècle de notre ère, la seconde, 18 siècles plus tard par le directeur général du WWF, James Leape. Tertullien ajoutait également : « La faim, la guerre et les tremblements de terre représentent le remède qu’elle possède pour éliminer l’excès de population. » Or, à l’époque de Tertullien, la population mondiale n’atteignait pas les 200 millions d’habitants. Mais, déjà avant lui, Platon, Aristote ou Confucius avaient exprimé les mêmes terreurs. Aujourd’hui, le WWF nous assure que l’Humanité consommerait en 2050 l’équivalent des ressources annuelles de deux planètes comme la Terre et que la destruction de l’environnement atteindrait un rythme jamais vu auparavant.

David Osterfeld, professeur de science politique, démontait déjà, il y a presque vingt ans, le mythe de la surpopulation destructrice de la Terre en rappelant que les catastrophistes prédisent la fin de la Terre depuis des siècles. Leur arrogance intellectuelle est telle que, puisqu’ils n’ont pas trouvé le remède, personne ne pourra trouver de solution à la « surpopulation ». La population humaine a été multipliée par 6 les 200 dernières années. Une véritable explosion. Mais on a également observé une explosion de la productivité, des ressources, des aliments, de l’information, des communications, de la science, de la médecine, etc. La surpopulation est un terme relatif, nullement absolu. En effet, celle-ci doit être mesurée en relation avec les facteurs comme les aliments, les ressources ou l’espace physique. Or la production des aliments a augmenté plus que la population et nombre d’experts estiment que nous avons la capacité de nourrir une population 8 à 10 fois plus nombreuse. Cela sans compter les progrès technologiques. Par ailleurs, les ressources sont chaque fois meilleur marché en comparaison avec les salaires. Mais surtout, les ressources résident dans l’esprit humain. Certes, l’espace est fini, mais moins d’1% de la surface terrestre est utilisée pour les établissements humains. De plus, les taux de fécondité ont baissé de 4,5 en 1970 à 3,3 en 1990. Face aux antiennes catastrophiques que les éco-alarmistes nous serinent depuis l’Empire romain, il est bon de se rappeler du pari que gagna Julian Simon.

Julian Simon est célèbre notamment à cause d’une gageure qu’il a prise avec Paul Ehrlich, auteur du best-seller The Population Bomb. Dans son livre, Ehrlich reprenait la thèse malthusienne (tout comme le WWF aujourd’hui) et prédisait que des millions de gens mourraient de faim aux États-Unis et ailleurs dans les années 1980 parce que nous aurions atteint les limites de la capacité de la terre à produire de la nourriture. Évidemment, cette terrible famine n’est jamais survenue. En 1980, Simon demanda donc à Ehrlich de prendre cinq métaux présumés « rares » de son choix et paria avec lui que dix ans plus tard, leurs prix auraient baissé. Ehrlich croyait évidemment que ces métaux deviendraient de plus en plus rares et que leurs prix allaient au contraire monter. Or, en 1990, il s’avéra que les prix des cinq métaux avaient effectivement baissé, dans des proportions allant de 3,5% à 72%, car de nouvelles découvertes avaient augmenté les réserves disponibles de ces métaux, des améliorations technologiques avaient fait en sorte qu’on en utilisait moins pour arriver à un même résultat et des substituts plus efficaces avaient été développés. Ehrlich dut payer.

Ce pari fut également à la base de la « conversion » d’un jeune statisticien danois qui enseignait à l’Université de Aarhus, Bjorn Lomborg. En 1997, s’affichant de gauche et militant de Greenpeace, ce dernier avait justement décidé de s’attaquer à ce qu’il considérait comme de la propagande de droite américaine en se lançant avec quelques-uns de ses étudiants dans un exercice de vérification des thèses de Julian Simon. Après seulement quelques mois, Lomborg se rendit compte que les données de Simon étaient bien véridiques et que c’est lui qui, sur la plupart des sujets, avait raison. Il se mit donc alors à réviser complètement les projections catastrophiques des écologistes tel que Ehrlich ou Lester Brown du Worldwatch Institute. Son enquête déboucha sur la publication d’un livre, The Skeptical Environmentalist (publié en français sous le titre L’écologiste sceptique), dont on peut rapidement résumer les principales conclusions :

- actuellement, les ressources naturelles ne sont pas près de disparaître ; la principale limite à leur disponibilité est le coût associé à leur découverte et leur extraction ; les réserves connues de pétrole et de gaz, ainsi que celles des principaux métaux industriels, sont plus importantes aujourd’hui qu’elles ne l’étaient lorsque le Club de Rome faisaient ses prédictions alarmistes dans The Limits to Growth ;
- l’« explosion de population » n’a jamais eu lieu et n’aura pas lieu ; la production agricole par tête s’est accrue de 52% dans les pays en voie de développement depuis 1961 et la proportion de ceux qui manquent de nourriture dans ces pays est passée de 45% en 1949 à 18% aujourd’hui ; le prix de la nourriture n’a pas cessé, depuis deux siècles, de baisser en termes réels ; la population humaine devrait de toute façon se stabiliser dans les prochaines décennies ;
- le problème des espèces menacées et d’une réduction de la biodiversité a été grandement exagéré, tout comme celui de la disparition des forêts ; si certaines forêts tropicales continuent d’être décimées, la reforestation augmente ailleurs et la surface consacrée aux forêts dans le monde s’est accrue depuis un demi-siècle ;
- la pollution est elle aussi un phénomène qui diminue constamment, en particulier dans les pays riches ; la qualité de l’air, de l’eau et de l’environnement en général est plus grande que jamais dans les grandes villes ; la pollution importante est un phénomène typique des périodes de début de croissance industrielle, alors que les populations sont prêtes à accepter un certain niveau de pollution en échange d’un enrichissement rapide ; plus un pays est riche, plus ses citoyens consacrent des ressources importantes à la qualité de l’environnement ; les innovations technologiques font également en sorte que les méthodes de production soient de moins en moins polluantes.

Le discours alarmiste des mouvements écologistes est devenu tellement habituel que la plupart des gens ont fini par s’y habituer et même l’adopter. Ces thèses apocalyptiques sont bien utiles pour les étatistes de droite comme de gauche. En effet, alors que la grogne contre le fardeau fiscal ne cesse d’augmenter, que la bureaucratisation et l’inefficacité des programmes sociaux sont dénoncées de toute part, que les désastreuses utopies de gauche ne recueillent plus l’appui actif que d’une minorité marginalisée, il faut bien trouver d’autres bonnes raisons pour justifier l’intervention de l’État. L’environnement s’avère être la dernière bouée de sauvetage du socialisme et, à l’échelle internationale, l’argument majeur autour duquel on prétend articuler la construction d’un État mondial. Quelle que soit la problématique, le même message est véhiculé : l’État et les institutions internationales doivent intervenir et planifier la gestion de l’environnement. C’est pourquoi il est bon de rappeler encore et toujours que ce discours est presque entièrement fondé sur des faussetés. Non seulement nous n’allons vers aucune catastrophe, mais l’environnement continue globalement de s’améliorer et aucune surpopulation ne viendra détruire la Terre.

11.Posté par DRA le 10/06/2010 00:40 | Alerter
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vous aimé bien copier chez les gens mais malheureusement vous copier toujours mal
.les africains ont un problème de trouver la source de leurs problèmes.Une grosse erreur de qualifier la famille africaine de sorte.au contraire ,c'est une richesse, une valeur, et encore un facteur de stabilité.sur ce modèle de société, la différence avec l'occident est que eux ont formalisé des structure qui s'occupent des cas sociaux.

12.Posté par Reponse a BEN le 10/06/2010 04:37 | Alerter
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Massah c'est tres dur et injuste a la fois. Et tu sais qui va souffrir le plus de cette situation? ta femme et tes enfants si tu en as. Tu vas les sacrifier sans le vouloir comme ton pere a eu a te sacrifier toi, tes freres et soeurs. Le probleme du senegalais c'est qu'il ne sait pas faire la difference entre la famille de son pere (qui est la famille elargie) et sa propre famille qui est composee de sa femme et de ses enfants. Certains parents amelnaniou akk seni djabot. Des enfants qui se voient sacrifies par leurs pere qui va devoir s'occuper de ses nombreux freres et soeurs parasites a vie. Changeons nos mentalites

13.Posté par DIALLO le 10/06/2010 10:13 | Alerter
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Messieurs,
Je suis désolé de vous demander de vous remettre en cause. Le retard de l'Afrique est liée à certaines pesanteurs des traditions qu'il faut repenser. Oui la tradition sénégalaise veut une entreaide familiale mais est-ce à dire qu'il faut créer des oisifs et des dépendants. En Afrique dés que quelqu'un de la famille travaille tout le reste est à ses chevets. Ainsi on tire tout le monde vers le bas. Mon oncle ou ma tante est chef de service donc je ne vais pas à l'école de toutes les façons il me trouvera du travail même si je suis incompétent. quelle est la conséquence de cela un retard tant familial que du pays. Je suis en France chaque mois de l'argent à 4 familles différentes au Sénégal sans compter ma famille ici. Tous mes frères ont chacun deux, trois ou quatre épouses sans compter le nombre d'enfants et aucun ne travaille ou ne cherche à travailler. A partir du 25 je reçois des appels à gauche et à droite. J'envoie volontiers mais demain si je meurs que se passera t-il? Moi je ne peux rien investir ni construire si j'avais moins de charges je pourrai économiser d'avantage investir et donner du travail à ses enfants, mais impossible. Demain mes enfants m'en voudront, je ne peux rien faire pour eux. Tous les immigrés créent des oisifs, dés qu'on a un parent à l'étranger on change radicalement de mode de vie et on attend chaque fin du mois sa part du partage. Dés fois on fait semblant en te disant envoie-moi de l'argent je vais travailler, tu parles dés qu'ils reçoivent l'argent ils vont chercher une autre épouse et tu n'as que tes yeux pour pleurer et dés que tu dis quelque chose les raisons fusent de tous côtés. Oui c'est le destin c'est Dieu qui a voulu, il faut arrêter de se réfugier derrière Dieu ou la religion, dans toutes les religions le travail est mis au devant et c'est une vertu. Si la Chine et les asiatiques réussissent c'est parcequ'ils travaillent. En Afrique beaucoup de responsables détournent à cause de la famille qui vit à leur crochet. Il ne faut pas laisser vos têtes dans le sable il faut voir la réalité en face et se poser des questions. Dans nos traditions sachant dire que ça est bon on garde, ceci n'est pas convenable on enlève au lieu de rester là à se refugier dans nos traditions et à des coutumes qui nous retardent. Est-ce normal de travailler à l'étranger dans le froid, le racisme des heures difficiles, tu envoies de l'argent à ton frère ton oncle, ton frère ou même ta mère pour faire un acte précis, on détourne l'argent à d'autres fins et dés que tu ouvres la bouche on te dit: "tu ne peux mettre ton frère ou .... en prison". Les gars on ne peut être d'origine sénégalaise ou africaine et ignorer ce que cela signifie famille, la téranga. Mais cette famille, cette téranga cause aussi des ennuis il faut le reconnaître et avancer positivement.; les meilleures sociétés sont celles qui sont capables de se remettre en cause pour évoluer positivement..
Evitons de tirer tout le monde vers le bas, travaillons pour du positif. Il n'y a pas de copies mais des realismes. Réfléchissons.

14.Posté par Diaa le 10/06/2010 10:33 | Alerter
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analyse pertinente;
L'Afrique moderne est obligée de rejeter la notion de solidarité et de famille telle que conçue par les premières générations.
Aujourd'hui ceux qui vivent dans les villes ne peuvent plus se permettre de prendre en charge une famille elargie du fait de la cherété de la vie,les factures ,les ordonnances,la nourriture ..........
Ceux qui vivent dans les villages peuvent se le permettre .
Je suis fier de nos traditions mais il faut être réaliste ,si on veut prendre en charge sa famille et celle de son père ou de son frère ,on va obligatoirement sacrifier l'avenir de notre propre enfant ,sans compter que notre santé est en danger du fait que l'on ne peut plus se soigner car étant obligé de travailler comme un fou pour nourire les autres
Mes amis çà ne sert à rien de faire le généreux e et critiquer les autres ou même les insulter en voulant les prendre en charge.......

15.Posté par DRA le 10/06/2010 10:53 | Alerter
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soyons sincère la famille n'a jamais obliger personne par la force.quant aux immigrés, ils ont toujours crées la situation dans la quelle ils se trouvent.

16.Posté par O.Ndiaye le 10/06/2010 18:44 | Alerter
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Moi j'ai ete un con a vouloir m'occuper de ma mere, de mes freres et soeurs qui sont au nombre de 14. Je vis aux USA depuis 20 ans et j'ai 2 bon boulots. Ma femme m'a quitte, mes enfants m'en veulent, j'ai ete escroque par mon propre frere a qui j'avais confie la seule maison que j'ai eu a Dakar par l'intermediaire de ma femme et de ma belle-mere. Mon frere envers qui j'avais une confiance inouie a vendu ma maison a mon insue. J'avais retire la gestion de la maison des mains de ma belle famille car ma mere etait tout a fait contre et voila que je n'ai plus rien. A mes freres immigres je vous demande d'etres vigilents et surtout faites attention au gris gris et safaras que nos freres, soeurs et parfois memes nos envoient du senegal qui soit disant sont des protections. Mon oeil oui c'est pour que tu dises OUI a tout ce qu'ils te demandent, que tu te plies en 4 pour eux et rien que pour eux. Ils sont egoistes, ne pensent qu'a eux. Maintenant je me retrouve seul et Dieu merci j'ai toujours mes 2 boulots mais pense a tout ce temps perdu. J'ai mal pour mes enfants que j'ai du sacrifie et a ma femme a qui je ne cesserai jamais de demander pardon. Ouvrons les yeux et lorsqu'on dit que le vrai mal de l'Afrique c'est la famille c'est ABSOLUMENT vrai. Heureusement que toutes les familles ne sont pas comme ca mais en tous cas moi, sama famille amelneumeu akk

17.Posté par Abdou le 10/06/2010 20:58 | Alerter
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Excellent article, tres bien ecrit avec des analyses tres pertinentes. Franchement il est grandt temps qu'on prenne notre courage a deux mains et qu'on se rende compte que le mal de l'Afrique c'est l'Africain et ses comportements souvents presque animaux!

18.Posté par Diaa le 10/06/2010 22:29 | Alerter
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Evolution et développement oblige ,les dakarois seront forcémment de plus en plus égoistes et vont rejetter petit à petit les notions de solidarité et de famille nombreuse comme dans toutes les grandes villes du monde.
L'individualisme ,l'égoisme et le repli sur soi même sont les conséquences du developpemnt de la vie citadine ,et l'Afrique n'y échapera pas .
Quand on doit payer des factures à 50 000 f ,des ordonnances à 30 000 f,des tarifs transports de plus en plus chèrs,la nourriture exhorbitante,quand on doit payer tout çà ,je pense qu'on pourra plus prendre en charge des cousins ou des tontons ou l'enfant des autres.C'est logoique

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