leral.net | S'informer en temps réel

La leçon du peuple sénégalais à ses dirigeants

En 2000, le peuple sénégalais, las de 40 ans de têtes identiques, a permis à une équipe dirigée par un homme, Maître Abdoulaye Wade, de prendre les rênes du pouvoir.


Rédigé par leral.net le Samedi 30 Janvier 2010 à 02:01 | | 2 commentaire(s)|

La leçon du peuple sénégalais à ses dirigeants
Très vite, cet homme s’est trouvé de nouveaux amis de la vingt cinquième heure, tous venus « d’en face » et promus conseillers spéciaux auprès du Président de la République.

Ces laudateurs professionnels ont fait du démocrate Wade, un monarque qui, en 9 ans, a transposé la rue au palais et a transformé la République en royaume.

Les hauts fonctionnaires de toutes les hiérarchies sont devenus des vassaux, à la recherche par tous les moyens, de prébendes. Il fallait tout faire et tout dire pour faire plaisir à la cour et en tirer le maximum de retombées financières, foncières et de strapontins.

L’arrogance, la prétention, l’incurie, l’ignorance, la malhonnêteté, la ruse, le mensonge, la calomnie, la dénonciation, l’hypocrisie furent élevés au rang de qualité. Le peuple fut assimilé à un bien, et sa carte d’électeur eut un vil prix enchères.

Pour accueillir le roi revenu de voyage, des cars s’alignaient devant les marchés et à des chômeurs affamés, il leur était proposé des tee-shirts à l’effigie de la famille royale, un sandwich et 1500 pauvres francs dévalués, pour avoir des applaudisseurs convaincus, qui seront placés devant les caméras de la télévision nationale, complice, pour crier « vive le roi ».

Plus il y avait de sandwichs et plus il y avait d’applaudisseurs. Et plus grande était la conviction chez le roi et sa famille, qu’ils étaient adulés par ce gentil peuple, un peu niais peut être, mais si bon, et grâce à qui, la « flèche de Sangomar » pouvait nous permettre d’aller faire des emplettes » un peu partout dans le monde.

Quand Iba parle, on s’exclame tout mielleux : « oh qu’il est gentil, c’est bien, voici pour toi. Tout doux ».

Mais quand Mody Niang avertit, on se fâche : « il est méchant, il est jaloux de nous, il a de la haine dans son cœur, le vilain !».

Puis, c’est quand même les élections reportées à tour de bras et de pieds, des élections où ce brave peuple, niais à souhait, le sandwich et les 1500 frs en mains, sanctionne les corrupteurs, les voleurs, les tricheurs, les menteurs, les dealeurs et autres …eurs.

Et c’est la stupeur chez le roi et sa famille, qui vont respirer de l’air frais chez nos cousins, les gaulois.

Les …eurs restés au bled, battent des pieds et des mains pour leur désigner les responsables : « c’est x et y qui n’ont pas fait le travail. Il faut les sanctionner en leur ôtant tous privilèges et en les expulsant du parti. Nous, il faut nous pardonner et nous redonner les immenses moyens que vous aviez mis à notre disposition. Au besoin, si vous pouviez les augmenter, 2012 sera la bonne. Ne vous lassez pas de nous passer l’argent du peuple, c’est dans votre défaite que vous êtes devenus grands. Tout compte fait, vous devez nous dire merci de vous avoir induit en erreur, car tout enduit de boue que vous êtes, vous êtes rentrés dans l’histoire du Sénégal ».

Une vérité que personne ne peut nier : « quelque soit la dimension de la porte d’entrée ou de celle de sortie, la famille Wade est rentrée dans l’histoire du Sénégal ».



Cette leçon du peuple sénégalais à ses dirigeants, est une leçon que fera chaque peuple africain martyrisé par des dirigeants despotes, à leurs classes politiques.

Inexorablement, l’Afrique se libérera du joug des despotes, depuis 20, 30 ou 50 ans à la tête de nos états avec leurs épouses, maîtresses et progénitures, avec rang non pas de ministres, mais de véritables présidents. En Afrique, le boy d’un président est un ministrable.

La gifle magistrale que 5 ministres d’Etat ont reçue à Saint Louis, de la part de la population, dirigée par un « enfant politique », aurait entraîné des démissions en cascades. Mais non, tous ces ministres sont chez le féticheur du coin de la rue pour implorer les djinns, leur maintien au pouvoir.

Ils doivent être révoqués, puis audités. Tous leurs biens mal acquis doivent être saisis et restitués au peuple. Ce n’est pas un jeu de « qui perd gagne » mais bien un jeu de « qui perd débarrasse le plancher ». Comment Abdoulaye Wade peut-il continuer à diriger avec une équipe de loosers ?

Il n’y avait personne en face d’Abdoulaye Wade, autres que ses adversaires traditionnels. C’est pour cela que ces adversaires ont, eux aussi, ramassé le pouvoir. Désormais, il faudra compter avec le troisième pole : le pole des patriotes sénégalais.

Le Sénégal est en chute libre après cinquante ans de régimes socialiste et libéral tout aussi pourri l’un que l’autre. Les caisses sont vides. Les grèves sont récurrentes. Le sous emploi est endémique. Le chômage a atteint son apogée. Les fleurons de notre industrie ont coulé. Notre agriculture hiberne. Notre élevage est inexistant. Nos poissons nagent sous d’autres océans. Nos jeunes préfèrent barssac. Nos sœurs ne trouvent pas maris. Les villes de l’intérieur n’ont plus de carburant. Partout dans le pays, l’eau saumâtre est imbuvable. La bougie a fait apparition dans les ménages.

Sur le plan international, le terme le plus usité est « crise » : crises au Nord, aux Etats Unis, en Asie. Epuisement des ressources financières. Réchauffement de la planète. Le sida, le paludisme, la tuberculose et toutes les maladies opportunistes, en progression géométrique.

Un militaire au nord en Mauritanie, un militaire à l’est au Mali. Un militaire au cœur du Sénégal, en Gambie. Un militaire en Guinée Conakry. Quoique l’on en dise, un militaire en Guinée Bissau. Les requins de l’océan atlantique à l’Ouest. Nulle part où aller, et c’est pourquoi personne ne ricane plus au Sénégal.



Mais trébuchante et vacillante, une flamme s’élève, portée par LE COLLECTIF DES PARTIS NON ALIGNES pour libérer le peuple martyrisé par cinquante ans de mal gouvernance, de gabegie, de népotisme, de corruption, de détournements et de viol de nos valeurs. Cette flamme dans le cœur des patriotes sénégalais deviendra ouragan qui insufflera une nouvelle dynamique à ce généreux peuple qui ne mérite pas les dirigeants qu’accidentellement, l’histoire lui a infligés dans ses moments d’errements.

Abraham Lincoln disait : « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. » c’est pourquoi le Sénégal dira OUI aux NON ALIGNES.





El Hadj Hamidou DIALLO

Secrétaire Général du BRDS

Coordonnateur du Collectif des partis NON ALIGNES

leral .net


1.Posté par Sutura le 30/01/2010 11:58 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler


Cher Monsieur le Secrétaire Général du BRDS.

Il est bon que je précise d'entrée de jeu, que je n'appartiens à aucun parti politique, mais que cela n'empêche que n'aie mon mot à dire, quand la cité commune prend feu de toute part. C'est donc sous le nom de Sutura que je mène mon combat depuis un temps et les internautes qui fréquentent ce site peuvent le témoigner. Je suis donc un électron libre.

Vous êtes justement en train de tomber dans le piège de Wade. Tout ce qu'il veut, c'est que la division et la diversion s'installent dès aujourd'hui dans l'autre camp. Plus ses adversaires se multiplieront, mieux il se sentira heureux d'avoir réussi son coup. Nul doute que votre discours, M. Diallo, est d'une excellente qualité. Il est plus que cela, tour à tour éloquent, pathétique, passionnant, historique et même héroïque. Nul doute encore, qu'il touche jusqu'aux âmes insensibles et de par sa vérité atteint la fibre la plus sensible de l'homo senegalensis. Pas une seule ombre sur sa vision honnêtement historique, des comportements et événements des plus pratiques donc vérifiables, qui nous ont conduits au cul-de-sac dans lequel nous nous trouvons actuellement au Sénégal et à cette heure bien précise.....

Mais je refuse de croire qu'un front de plus, une autre épée sortie aussi vigoureusement que possible du fourreau qui se ballade dans l'ère du temps quelque part en rase campagne, un aboiement de plus fût-il des plus effrayants, et que sais-je encore des vérités différemment dites mais unanimement constatables sur un seul homme et sa famille, n'enlèvent rien au fait que si le peuple sénégalais tout entier ne se lève comme un seul homme, Wade sera là encore pour longtemps et après lui, son fils, pour notre malheur à tous.

Autant je suis tout-à-fait d'accord de ce discours prononcé par un homme averti, indiqué et pétri de talents orateurs tout comme la majorité des politiciens dont le verbe est mielleux et le regard tendrement laudateur jusqu'à ce qu'ils s'accaparent du pouvoir pour prouver le contraire, autant je crois que M. Diallo ferait mieux de prôner l'union en s'alignant devant ou derrière un peuple déjà debout et prêt à se battre en rangs serrés, jusqu'à bouter les Wade hors d'ici.

Alors, ma conviction la plus intime veut que je sache dire avec l'expérience du passé, que c'est la force d'un peuple uni qui peut, et non mille forces éparses que l'ennemi peut, en usant un peu de tact et de stratégie habilement conséquente, facilement neutraliser en procédant à sa destruction groupe après groupe.

C'est ce que croit sincèrement Sutura

2.Posté par le solitaire le 30/01/2010 14:23 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

sutura,
vous avez raison sur l"absolue necessité de l'unicité du combat à mener contre wader et sa famille. votre analyse est exacte mais en y regardant de près en ce qui concerne la classe politique traditionnelle au sénégal, on ne sait plus qui est qui; je m'explique:
en 2000, ceux qui ont porté wade au pouvoir, sont niasse, dansokho, bathily, madior contre tanor, djibo ka, iba der et agne entre autres pour ne pas être long.
aujourd'hui, ceux qui sont contre wade sont niasse, dansokho, bathily, madior et les plus grands défenseurs de wade sont iba der, agne et djibo ka.
donc sutura, c'est là que Mr diallo intervient pour nous dire que cinquante ans de yoyo politique, c'est suffisant pour ces gens qui somme toute n'ont pas pu apporter au peuple les solutions attendues autres que leur propre enrichissement et celui de leur famille. le sénégal a donc besoin d'une nouvelle classe politique et des dirigeants nouveaux et propres qui seront guidés par les critiques de patriotes tels que vous, sutura.

Nouveau commentaire :

Tout commentaire à caractère commercial, insultant, pornographique, raciste, homophobe, incitant à la violence ou contraire aux lois sénégalaises sera supprimé, Peut entraîner votre bannissement total du site