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La nécessité de faire voler en éclats le mythe de la supériorité de l'Occident

Rédigé par leral.net le Lundi 17 Avril 2017 à 12:26 | | 0 commentaire(s)|

La nécessité de faire voler en éclats le mythe de la supériorité de l'Occident
Depuis le « déclin » de l’Egypte antique et l’avènement du « Miracle grec », à partir du VI e siècle avant JC, l’Occident, l’héritière de la Grèce antique, a commencé à imprimer, à l’évolution humaine, une orientation dont les résultats crèvent aujourd’hui, les yeux :
(i) accumulation de déchets de toutes sortes (nucléaires notamment), de gaz à effets de serre et de pollutions, de nature toujours plus menaçante et en quantités toujours plus importantes, dégradation et risque de disparition, de la couche protectrice d’ozone, changements et réchauffement climatiques planétaires, avec des inondations, des tempêtes et des sécheresses, toujours plus fréquentes et toujours plus destructrices, relèvement continu du niveau de la mer et destruction croissante de ressources forestières (poumons de la planète), de ressources en eau douce, de terres arables et de zones habitées ou habitables, au plan environnemental,

(ii) coexistence, d’une minorité humaine (toujours plus pauvre numériquement et plus riche numérairement) et d’une majorité humaine (toujours plus pauvre numérairement et plus riche numériquement), coexistence de surproductions et de famines (nous avons produit tellement de nourritures et de boissons, que nous n’avons rien à manger et rien à boire - ENGELS), toujours plus catastrophiques, au plan socioéconomique,

(iii) développement, voire généralisation, à venir, de pratiques homosexuelles (féminines et masculines) et pédophiles (violences sexuelles exercées par des adultes sur des enfants, voire des nouveau-nés), de transgenre (disparition des genres humains, masculin et féminin), d’accouplement avec des animaux et d’inceste (confusions entre mère génitrice et mère porteuse), déshumanisation, artificialisation, électro mécanisation et électro magnétisation, grandissantes, de la vie, au plan socioculturel, etc., etc., etc. Le constat est sans appel, le Monde, hérité de l’Egypte des Pyramides, des chasse-mouches et du « Livre des Morts », est en train de faire fausse route. Et, face à un tel constat, l’obligation de s’arrêter et de changer de cap, ne se pose plus, elle s’impose, qui passe par la nécessité de faire voler en éclats (i) le mythe du « Miracle grec » et (ii) le mythe de « l’Occident qui porte le progrès de l’Humanité ».
 
C’est à des auteurs, comme le Haïtien Antênor FIRMIN (1850-1911), le Sénégalais Cheikh Anta DIOP (1923-1986) et l’Anglais Martin BERNAL, pour ne citer que ceux-là, entre autres, que revient le mérite d’avoir fait voler en éclat, le mythe du « Miracle grec », dont le concept fut introduit par Ernest RENAN, au milieu du XIX e siècle, par lequel, on a voulu nous faire croire que, la Grèce antique, berceau de la civilisation occidentale, s’était construite d’elle-même, de l’intérieur, de façon endogène et sans apports extérieurs décisifs.
 
Aujourd’hui que « la Communauté Internationale des Scientifiques » interdit presque l’usage du concept de « race » et voue aux gémonies ceux qui en font usage, osons rappeler, qu’en 1853, il y a moins de 165 ans, le Comte Arthur de Gobineau, diplomate et écrivain français, publiait un livre, qui a été le livre de chevet et l’aide-mémoire, de plusieurs générations d’Occidentaux, l’« Essai sur l’inégalité des races humaines ». Le Comte y estimait que c’est la race qui explique le cours de l’histoire, que les races sont inégales, d’une inégalité « native, originelle, tranchée et permanente » ; et cette inégalité « suffit à expliquer tout l’enchaînement des destinées des peuples ». De sorte que « les aptitudes civilisatrices ne dépendent ni des institutions ni du climat, mais des races » dont certaines sont « congénitalement inaptes à la civilisation ».

Et, c’est sans aucune surprise que nous apprenons, du Comte de Gobineau, que la race noire « est la plus humble et gît au bas de l’échelle » humaine ; que « le caractère d’animalité empreint dans la forme de son bassin lui impose sa destinée, dès l’instant de la conception. Elle ne sortira jamais du cercle intellectuel le plus restreint. Ce n’est cependant pas une brute pure et simple, que ce nègre à front étroit et fuyant, qui porte, dans la partie moyenne de son crâne, les indices de certaines énergies grossièrement puissantes. Si ses facultés pensantes sont médiocres ou même nulles, il possède dans le désir, et par suite dans la volonté, une intensité souvent terrible. Plusieurs de ses sens sont développés avec une vigueur inconnue aux deux autres races [blanche et jaune] : le goût et l’odorat principalement ».

Tel est, selon le Comte de Gobineau, le Noir, situé au bas de l’échelle humaine, qui « met facilement sa sensitivité en vibration ». Cette émotivité est sa caractéristique fondamentale ; car, c’est là « précisément, dans l’avidité même de ses sensations, que se trouve le cachet frappant de son infériorité ». Le Comte de Gobineau identifie dix grandes civilisations humaines « toutes issues de l’initiative de la race blanche », dont celle de l’Egypte Antique, qu’une « colonie Ariane [blanche] de l’Inde, établie dans le haut de la vallée du Nil a créée ».

Et, dans ces dix grandes civilisations, « pas une mélanienne n’apparaît au rang des initiateurs. Les métis seuls parviennent au rang des initiés ». De sorte que, « dans le rigoureux développement des annales universelles de l’histoire de l’humanité, la race noire n’a jamais produit une civilisation quelconque, à part les diverses expressions de sa profonde et primitive Emotion, qui reste toujours inférieure à la Raison, aux facultés suprêmes de l’Intelligence ». Qui disait encore que « l’Emotion est nègre et la Raison hellène » ?
 
32 ans après, en 1885, à l’âge de 35 ans, Joseph Antênor FIRMIN (1850-1911), égyptologue et Noir d’Haïti, qui avait seulement 3 ans, au moment de la publication de l’« Essai sur l’inégalité des races humaines », publiait, lui-aussi, son essai « De l'égalité des races humaines » où il éplucha, un à un, les arguments du « racisme scientifique », en montrant combien ils sont peu opératoires, tant sur un plan mythique que sur un plan scientifique, ruinant les systèmes de compartimentage et de hiérarchisation des races humaines, fondées sur le volume de la boîte crânienne, la texture de la chevelure, les caractérisations phénotypiques, les répartitions linguistiques, etc.

Ce faisant, il réduisit le discours scientifique de l'inégalité à un ensemble de superstitions, et met en crise la validité de ce discours [Théophile OBENGA]. En critiquant vivement les théories racistes de l’Anthropologie physique, FIRMIN a, en même temps, défendu l’africanité noire de l’Égypte pharaonique, en rappelant qu’ « au seuil de l’histoire, nous rencontrons d’abord un peuple dont la civilisation précède celle de tous les autres : c’est l’ancienne population de l’Egypte. Ces hommes ont été les initiateurs incontestés de toutes les nations blanches occidentales dans le développement de la science et de l’art, ont fondé à eux seuls, sur les bords du Nil …, le plus bel édifice social qu’une agglomération humaine ait jamais conçu ». [P 334].

Pourtant, un siècle plutôt, en 1785, VOLNEY, un philosophe français du XVIII e siècle, qui s’est rendu en EGYPTE, entre 1783 et 1785, rappelait alors, à ses concitoyens européens et français, en parlant des Noirs-Africains, que « cette race d’hommes noirs, aujourd’hui notre esclave et l’objet de nos mépris, est celle-là même à laquelle nous devons nos arts, nos sciences et jusqu’à l’usage de la parole » ; comprenons, le langage. Autrement dit, sans les Africains, les Occidentaux seraient, aujourd’hui, aussi muets que des carpes ou des hiboux, en tout cas, bien moins bavards.
 
En 1954, à la suite du Jamaïcain Marcus Mosiah GARVEY (1887-1940), qui disait, fort à propos, que, « pour libérer l’Afrique, nous devons commencer par nous libérer nous-mêmes, mentalement, spirituellement, et politiquement », Cheikh Anta DIOP a entrepris un combat pharaonique contre l’aliénation culturelle (laver de nos têtes nos valeurs, pour y mettre les valeurs de l’autre), qu’il définissait comme un poison culturel, qui nous a été savamment inoculé depuis notre tendre enfance, au point qu’il finit par imprégner tous nos jugements, tous nos comportements, voire notre vie toute entière ; et quand on croit s’en être débarrassé, on ne l’a pas encore fait totalement.

Marcus GARVEY affirmait déjà que « la Grèce et Rome avaient volé à l’Egypte ses arts et ses lettres ; que la philosophie et la science avaient été inventées par les Egyptiens, un peuple noir d'Afrique, qui avait eu des bibliothèques et des universités, bien avant que les Occidentaux aient atteint de telles réalisations ; que les Grecs avaient appris d'eux et avaient volé cet héritage égyptien ; que ce fait historique avait été systématiquement nié par une conspiration des historiens blancs ». A l’aide de « Nations nègres et culture » d’abord, puis de plusieurs autres publications, dont « Civilisation et barbarie », ainsi qu’une dernière étude comparative, inachevée, entre les langues wolof et égyptien ancien, Cheikh Anta DIOP a grandement contribué à la restauration de l’histoire authentique du continent africain et au rétablissement de la mémoire historique collective africaine ; ce qui permet de disposer d’une fondation solide sur la base de laquelle, les Africains peuvent, entre autres, construire un destin commun en tant qu’Africains.

Au-delà du rappel de ses principales thèses qui restent encore inattaquables, à savoir que (i) l’Afrique est le berceau de l’humanité, (ii) l’Egypte antique est noire africaine et (iii) l’Egypte a civilisé le reste de l’humanité (auxquelles nous ajoutons une quatrième, à savoir que « (iv) l’Afrique est le berceau de l’avenir de l’humanité), il y a que Cheikh Anta DIOP a exhorté les Africains à prendre conscience du fait que, l’avenir de l’Afrique n’est ni en Occident, ni en Asie, ni ailleurs qu’en Afrique même ; car, c’est dans le passé de l’Afrique, que les Africains doivent aller puiser les matériaux qui leur permettront de construire le futur du Continent.
 
En 1987, Martin BERNAL publiait un véritable monument, son « Athènes Noire » ou « Black Athéna, Les racines  afro-asiatiques de la civilisation classique. Volume I : « L’invention de la Grèce antique (1785 – 1985) », un livre qui a ébranlé « les bases de la conception occidentale des commencements du monde grec ancien et surtout le sacro-saint piédestal indo-européen de la langue et de la civilisation grecques ». BERNAL affirme que « toute la culture grecque est imprégnée de l'influence égyptienne » ; que « ce point de vue, sur l’histoire grecque, est resté inchangé jusqu'à la Renaissance » ; que « nul avant 1800, n’a sérieusement remis en question, la croyance selon laquelle la civilisation et la philosophie grecques provenaient de l'Egypte, que les principales façons dont elles avaient été transmises, par la colonisation, étaient égyptiennes ».

De fait, « de nombreuses souches des religions occidentales et des traditions mystiques, comme l'hermétisme, le mysticisme kabbalistique, la Franc-maçonnerie, la Rose-Croix ou même certains aspects du christianisme, en fin de compte, se rattachent aux sources égyptiennes …, et transmises par la Grèce ». BERNAL affirme ensuite que « j'ai fait des recherches pour savoir comment le modèle antique s'était transmis de l'époque classique jusqu'en 1800. Ici, le point central est constitué par l'origine égyptienne de la religion grecque. Hérodote soutient que les Egyptiens avaient enseigné aux Grecs les noms de presque toutes les divinités et beaucoup de ce qui était religieux. Dans le même esprit, les anciens Grecs disposaient d'équivalents complets des divinités égyptiennes et grecques. Leur Zeus correspondait au dieu Ammon des Egyptiens et Athéna à Neith. A l'époque hellénistique et romaine, il est évident que les Grecs considéraient les formes égyptiennes comme étant plus anciennes et supérieures aux leurs. C'est ce qui explique que les Grecs et les Romains de cette époque- là aient souvent remplacé leurs cultes par des cultes égyptiens.».

Et, poursuit-il, « ce n'est que dans la seconde moitié du XVIIIe siècle que les «hostilités contre l’Égypte » ont commencé, pour plusieurs raisons : (i) Le christianisme ne pouvait pas accepter l’affirmation selon laquelle les traditions religieuses égyptiennes [qui remonteraient à 11 000 ans, voire 17 000 ans, avant JC] étaient plus âgées que celles de la Bible hébraïque, (ii) l'introduction du « paradigme progressiste » a finalement été fatal à la réputation des Egyptiens. ».
 
Le mythe du « Miracle grec» a donc fini par voler en éclats, même si cela n’a pas encore été suffisamment médiatisé. Il n’y a donc pas une origine endogène de la civilisation et de la culture occidentales, leurs sources sont africaines et noire-africaines ; de même que l’origine biologique des Occidentaux est également africaine et noire-africaine.

L’Afrique Noire a donc enfanté l’Occident, puis a tenté de l’éduquer et de le civiliser. Et il est à regretter que le Poète-Président, qui nous a tant enivrés, pendant plus d’un demi-siècle, avec l’idée de la primauté, de la supériorité et des mérites, de la civilisation gréco-romaine, comme modèle à suivre, n’ait pas eu le courage, intellectuel et moral, de faire son mea culpa, pour avoir contribué à pousser le peuple africain, sur une fausse route !

A présent, que le mythe du « Miracle grec » a donc fini par voler en éclats, c’est le « paradigme progressiste » qu’il s’agit également de faire voler en éclats. De quoi s’agit-il ? Le mythe du « Miracle grec » posait deux graves problèmes. D’abord, ce miracle n’a jamais réellement existé, ce qui a permis de faire voler en éclat le mythe. Ensuite, la Grèce antique s’était certes inspirée du savoir et de la sagesse égyptiennes, mais en les dénaturant, en les travestissant et en leur ôtant leur signification véritable et profonde (que les Grecs appelaient « la gangue mystique », qui était, en vérité, la dimension spirituelle) ; ce qui a abouti aux aberrations de notre Monde moderne.

De sorte que, du « déclin » de l’Egypte antique à maintenant, l’Occident, héritière de la Grèce antique, a cru et a fait croire au reste du Monde, qu’il a assuré et porté le progrès de l’Humanité. Or, à partir de la Grèce antique, le Monde n’a plus progressé réellement et a plutôt fait fausse route, passant de la voie initiée par l’Egypte antique (qui devait mener du stade de « l’Homo Sapiens » à celui de « l’Homo Humano ») à celle initiée par la Grèce antique (qui a mené de « l’Homo Sapiens » à « l’Homo Sapiens-Sapiens »).
 
« L’Homo Humano » devait faire passer l’Humanité, du règne de la Raison (ou Rationalité) et de la Science, à celui de l’Esprit (ou Spiritualité) et de la Philosophie, pour garantir à l’humain, le pouvoir de réaliser, à mains nues, des actions encore plus extraordinaires que celle de l’Egypte antique (la grande pyramide, notamment, conçue et construite, à mains nues, il y a 5 000 ans, que la technologie moderne ne permet même pas de pouvoir reproduire) ; tandis que « l’Homo Sapiens-Sapiens », lui, a artificiellement maintenu et bloqué l’Humanité dans le règne de la Raison et de la Science. C’est un stade où, à la suite de l’avènement du développement matériel (des outils, instruments, équipements et infrastructures, qui lui sont externes), à la suite de l’avènement des greffes d’organes humains (naturels, artificiels, issus de culture d’embryons humains, de cellules souches ou de cellules mono), l’humain, devenu mi- Sapiens naturel et mi- Sapiens artificiel (Sapiens-Sapiens), portera, sur lui et dans son corps, son cerveau notamment, de plus en plus d’implants ou « puces électroniques », qui se substituent au processus du développement naturel, normal et continu, des connexions neuroniques, du cerveau humain.

Il finira ainsi par se transformer en un « Homo Roboto », à moitié humain et à moitié machine, que sa seconde moitié finira par condamner à disparaître, pour causes de déshumanisation et de … pannes électromécaniques et électromagnétiques, voire de contrôles abusifs des « puces électroniques », par des Autorités de « malades mentaux » totalement dénués de spiritualité et d’humanisme.
 
Les spécialistes de la question affirment que la Grande Pyramide de Chéops aurait été construite en 20 ans, avec 2 500 000 blocs de pierres de 2 à 30 tonnes chacune et une hauteur de la Pyramide finie de 140 m. Cela veut dire que chaque bloc de pierre aurait été transportée sur une distance de 900 km (du lieu où se trouve la carrière de pierres), taillée et mise en place, le tout, en moins de cinq minutes (5 mn) et pratiquement à mains nues. Des Japonais auraient mis dix (10) ans à construire une pyramide miniature et, à la fin des travaux, la pyramide n’a pas tardé à s’effondrer.

Les Autorités égyptiennes actuelles, qui auraient mis un an et dix milliards de F CFA, pour reconstituer le nez cassé (à coups de canon) du Sphinx, qu’elles voulaient non épaté, n’ont pu obtenir qu’un nez tronqué auquel elles ont fini par renoncer et enlever. La Grande Pyramide de Gizeh, 5 000 ans après sa construction, à mains nues, est toujours debout et pratiquement dans son entièreté, avec des chambres funéraires, des couloirs rectilignes long de plus de 100 m et en plan incliné, réalisés avec une précision aux millimètres, là où l’usage de notre science et de notre technologie modernes, n’aurait autorisé, au mieux, qu’une précision aux centimètres ; quant aux tremblements de terre, qui ont eu lieu dans l’environnement, elles n’ont même pas fait frémir la Grande Pyramide et son contenu ! Tout cela paraît pratiquement impossible, rationnellement et scientifiquement ; mais, et spirituellement et philosophiquement ?

En dépit de 2 000 à 2 500 ans de séparation et d’altérations, entre l’Egypte antique et l’Afrique médiévale, voire actuelle, on retrouve encore, dans ces dernières, des vestiges du savoir et de la sagesse pharaoniques, qui permettent, à distance et à mains nues, de traiter des fractures sur le corps humain ou d’extraire une arête de poisson de la gorge, d’enrayer le fonctionnement d’une arme à feu ou d’un moyen de locomotion, d’endormir la vigilance de forces de contrôle présentes, de raconter, avec force de détails, le passé, le présent ou le futur, d’un inconnu (ce dont Hérodote disait que les Egyptiens en étaient les meilleurs), de faire voyager quelqu’un contre son gré, de rendre invulnérable la peau humaine, au point que même une aiguille en acier ne puisse pas la percer, au risque de se casser ou de se tordre, pour ne citer que ces cas ! Certes, l’écriture (hiéroglyphique, hiératique, démotique) a disparu ; mais, la langue, qui exprime le génie et le caractère d’une nation [VOLNEY], est restée, disséminée dans les langues vernaculaires africaines, en particulier le ouolof de la Sénégambie, dont elle s’identifie presque.
 
L’avènement de l’Egypte antique annonçait déjà l’avènement de l’ère de la Spiritualité et de la Philosophie (en atteste l’avènement des religions révélées et du Sufisme, qui en sont issus), qui devait conduire à « l’Homo Humano », chargé de conquérir tout l’Univers (une quantité infinie de planètes, de galaxies, de super galaxies, de supernovas, de trous noirs, de matière noire, etc., et tout ce qu’ils contiennent), à mains nues, mais avec des connexions neuroniques qui seront progressivement passées de 3-4 milliards à 10 milliards, voire plus). « HALAM DEMOON NA BAY NEEH » ou « LA MUSIQUE DE LA KORA COMMENCAIT A DEVENIR AGREABLE », lorsque l’Occidental est apparu ...

Le recul de la spiritualité et, surtout, le blocage de l’avènement de l’« Homo Humano », seraient vraisemblablement à l’origine de beaucoup de troubles et d’handicaps, physiques et mentaux, d’humains, que la médecine traditionnelle africaine parvient parfois à traiter et que la médecine moderne, impuissante, ne peut que constater ou aggraver, mais aussi et surtout, de certaines formes actuelles d’« autisme », sorte de révolte d’un cerveau humain bloqué dans le développement naturel et continu de ses connexions neuroniques, que les implants ou puces électroniques ne pourront jamais remplacer. De fait, tout ce que les moyens matériels, les greffes d’organes humains et les implants, permettent à l’humain de réaliser, le développement naturel, normal et continu des connexions neuroniques, du cerveau humain, le peut encore mieux, et ce, à mains nues et sans détruire, voire blesser ou agresser, la Nature.
 
Tout en gardant présent en mémoire, le fait qu’il y a Philosophie (égyptienne, africaine) et philosophie (grecque, occidentale), suivons Bernard SUZANNE dans son « Platon et ses dialogues », où il prétend que Platon n’était pas seulement « l'un des premiers philosophes, du moins dans la tradition philosophique occidentale qui naquit en Grèce quelques centaines d'années avant J. C. », mais aussi qu’il « est probablement l'un des plus grands philosophes de tous les temps, sinon le plus grand » ; au point que, selon « Alfred North Whitehead, "la plus sûre description d’ensemble de la tradition philosophique européenne est qu’elle consiste en une série d’annotations à Platon". ».

Si tel est le cas, cela voudra dire que Platon est celui par qui, la transmission, à l’Occident, des valeurs de la Grèce antique, nées de la dénaturation et du travestissement, des valeurs de l’Egypte antique, s’est faite ; et, qu’il en est aussi le « ventre mou » et le « talon d’Achille ». Aussi, en démystifiant et en démythifiant Platon, en le faisant tomber par terre, on fait voler en éclats, le mythe de la prétendue supériorité de l’Occident ; l’objectif visé n’étant rien d’autre que celui de contribuer à amener l’Humanité à quitter la voie de « l’Homo Sapiens-Sapiens » et à se resituer dans celle de « l’Homo Humano ».

L’approche des œuvres de Platon, qui doit être envisagée, devrait porter sur cinq principaux thèmes, à savoir (i) le voyage de Platon en Egypte, (ii) la Théorie des Idées, (iii) la Tripartition de l’âme, (iv) le Jugement des âmes et (v) le Socrate de Platon. (A suivre).
 
                                                                                                                         
KOLDA - Avril 2017
Cheikhou GASSAMA
Pharaon KEPHREN (KAAFIRUUNA)
 Tel: 77 499 31 22 - gassamacheikhou@yahoo.fr