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La planification familiale, une nécessité pour la préservation de la santé de la femme

La planification familiale, qui a pour objectif d’espacer les naissances, est un sujet d’actualité. Elle joue un rôle important dans l’espacement des naissances, dans la maîtrise des troubles de l’adolescence. Elle s’intéresse aussi aux abus sexuels et au viol, au cancer du col de l’utérus ainsi qu’à la prise en charge de la ménopause, de la pré-ménopause et de la maternité à moindre risque.


Rédigé par leral.net le Jeudi 16 Mai 2013 à 22:00 | | 0 commentaire(s)|

La planification familiale, une nécessité pour la préservation de la santé de la femme
Certes, l’espacement des naissances est l’objectif premier de la planification familiale mais elle vise également à réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Elle permet, en outre, à la femme de jouir de toutes ses facultés entre deux accouchements afin de donner à l’utérus, qui a eu à déverser beaucoup de sang, le temps de se reposer. Ainsi, pour que la femme puisse retrouver le sang perdu pendant la grossesse lors d’un accouchement, il lui faut au moins un an à un an et demi. C’est ce qui explique la tradition qui veut que quand une femme accouche qu’elle rejoigne le domicile de sa mère pendant au moins un an et demi avant de revenir dans son foyer.

Par ailleurs, l’espacement des naissances permet à la femme de s’occuper de l’éducation de ses enfants, de gérer la famille, d’avoir suffisamment de ressources pour contribuer de manière active à l’économie du pays. En plus, l’enfant qui n’a pas la chance de bénéficier de ce délai de deux ans, entre deux accouchements, sera sevré brutalement. Ce qui aura indubitablement des conséquences dans la santé de l’enfant. Dans la consultation en planification familiale, le canceline joue un rôle important. C’est-à-dire qu’en amont il faut parler avec les femmes pour leurs expliquer les conséquences des grossesses rapprochées. La planification familiale, comme toute cure, a forcément des effets secondaires.Mais, même si le risque est moindre, les pesanteurs sociales ne cessent de susciter des polémiques.

Il existe différentes méthodes de planification. Certaines sont naturelles comme la méthode Maman (allaitement maternel exclusif), la méthode Collier (compter les jours de fécondité), la méthode température et celle dénommée Ogino. Il y en a d’autres qui peuvent être chimiques. On distingue parmi elles les pilules, l’injectable et les implants dont le jadelle est le plus utilisé dans le marché. Il y a également d’autres méthodes telles que le dispositif intra-utérin. On note également les méthodes barrières comme le préservatif masculin ou féminin qui ont pris de l’ampleur et sont très utilisés car étant un moyen de lutter contre les maladies sexuellement transmissibles. Les méthodes définitives comme la ligature des trompes, chez la femme, et la vasectomie, chez l’homme, demandent, quant à elles, beaucoup de moyens. Parmi ces différentes méthodes, les plus utilisées sont l’epo robera et l’injectable. Cependant, des promotions sont en train de se faire pour les méthodes de longue durée. Elles visent à lutter contre la mortalité infantile afin de préserver la femme pendant deux à trois ans. Il faut noter que la contraception n’est pas entrée dans les habitudes des Sénégalaise. Le taux des femmes qui pratiquent la planification familiale est seulement de 16% alors que l’objectif fixé est d’atteindre les 26% pour l’horizon 2015.

La religion joue un rôle important dans ce faible recours à la contraception. Pourtant, l’islam tout comme le christianisme ont le même point de vue par rapport à la planification familiale. Du moment où c’est la santé de la femme qui est en jeu la religion l’accepte. Ce que l’islam interdit, par contre, c’est le fait de dire, par exemple, je me limite à 3 enfants.

A la lumière de ce rapport, on retiendra qu’il est impératif de pratiquer la planification familiale pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile. Cependant, le phénomène des grossesses non désirées, dû en partie par l’ignorance, existe toujours. Ce qui remet au goût du jour le récurrent problème des infanticides. Et, pour réussir le pari de cette planification familiale, les hommes doivent nécessairement être mis à contribution pour la bonne santé de la femme.