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«La situation d’insécurité à Touba ne peut pas continuer…»

Le chargé de la communication du Magal de Touba et président du Comité d’organisation du Magal du Léylatoul Khadre à Touba rompt le silence et parle de l’insécurité à Touba. Cheikh Abdou Gaïndé Fatma, qui prenait part, hier, au Comité régional de développement (Crd), sur cet événement religieux, revient aussi sur les engagements de l’Etat et les innovations envisagées pour l’édition 2015.


Rédigé par leral.net le Dimanche 21 Juin 2015 à 09:43 | | 0 commentaire(s)|

«La situation d’insécurité à Touba ne peut pas continuer…»
Le Magal de Sokhna Maï se déroule dans un contexte d’insécurité à Touba. Est-ce que les autorités sont conscientes des dangers que constituent les périodes de vastes rassemblements comme le Léylatoul Khadre ?

Depuis pas mal de temps, les malfaiteurs profitent de ces occasions pour perpétrer beaucoup d’actes répréhensifs que nous ne souhaitons pas voir se produire le jour du Magal. C’est pourquoi on a insisté auprès des autorités pour que toutes les mesures idoines soient prises, pour qu’on n’ait pas ce genre d’incidents regrettables. C’est en cela également qu’il y a lieu d’insister sur l’éclairage de certains lieux, sur l’assainissement de certains lieux qui sont réputés dangereux, où des malfrats sont repérés tous les jours. Et je pense que Monsieur le gouverneur de région a pris bonne note. En tout cas, tout le monde va s’y atteler avec également la mairie de Touba qui a son rôle à jouer. On va faire de telles sortes que ses problèmes-là soient résolus. Mais c’est un problème global qui concerne Touba et qui interpelle au plus haut point les autorités de ce pays. Parce que je crois que Touba ne peux pas continuer à vivre dans cette situation d’insécurité totale. Il nous faut une solution durable et au plus vite. Les recommandations, c’est d’abord d’insister auprès des autorités pour que la question de l’insécurité soit réellement pris en compte. Et je crois que aujourd’hui, personne ne peut le nier, il y a un réel problème d’insécurité à Touba.

Etes-vous satisfait des décisions prises au cours du Crd sur le Magal prévu vers la fin du Ramadan ?

On était- là à Diourbel pour faire le point avec les autorités administratives et le gouverneur. Au sortir de cette réunion, nous repartons avec beaucoup d’espoirs et comme j’ai l’habitude de le dire, on n’a jamais eu de problèmes majeurs avec l’administration. Toutes nos doléances ont toujours été satisfaites, donc il n’y a pas de raison pour qu’il n’en soit pas ainsi pour cette année. C’est pour cela que j’ai dit que nous repartons très satisfaits des engagements qui ont été pris pour un bon déroulement de ce grand événement religieux. En espérant que d’ici au jour du Léylatoul Khadre qui est prévu le 16 juillet 2015, l’ensemble des engagements soient satisfaits.

Quelles innovations peut-on attendre du Comité d’organisation pour le Léylatul Khadre 2015 ?

Cette année, nous allons apporter énormément d’innovations. Parce que l’année dernière, nous n’avons fait que deux conférences. Cette année, c’est à une semaine de la célébration de la nuit du Léylatoul Khadre que nous allons démarrer la série de conférences. Il y aura sept au total au niveau de Touba-Mosquée, au niveau de la résidence Khadimou Rassoul et au niveau des Hlm. Une nuit entière sera également dédiée à la fille aînée de Cheikh Ahmadou Bamba, Sokhna Fatou Dia Mbacké, qui est la fille aînée du fondateur du mouridisme. Et pour la conférence annuelle, nous avons retenu le thème : «Sokhna Maï et le leadership». Car Sokhna Maï est l’exemple vivant de la forme de leadership incarné par des Sokhna et elle n’est pas la seule. Mais nous, à travers la commémoration de la nuit du Léylatul Khadre, nous voulons faire connaître aux Sénégalais et Sénégalaises, à la Oumah islamique, bref au monde entier, que l’islam renferme en son sein des femmes leaders qui ont joué un rôle très grand rôle. Parce que nous avons pensé que cet aspect n’est pas très bien exploré.

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