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La société internationale a montré son incapacité de résoudre les conflits dans le monde, selon Amnesty

L’année 2016 a été mouvementée et marquée par la terreur et de terribles souffrances dans 159 pays et territoires, causées par des guerres et des violation graves des droits humains commises par des Etats et des groupes d’opposition armés, a fait savoir le directeur de la section sénégalaise d’Amnesty international Seydi Gassama. Lui qui s’est prononcé aujourd’hui (mercredi) à Dakar, en marge d’une conférence de presse pour présenter le rapport annuel 2016/2017 de Amnesty international Sénégal. L'activiste a aussi dénoncé la situation alarmante des prisons sans toilettes dans notre pays.


Rédigé par leral.net le Jeudi 23 Février 2017 à 08:29 | | 0 commentaire(s)|

« Des millions de personnes sont mortes à travers les guerres incessantes (Syrie, Irak, Yemen, Soudan du sud, Somalie, entres autres sans oublier les exactions des Aqmi et de groupes sortis de son flanc au Sahel) », déplore avec fermeté le directeur de la section Amnesty international au Sénégal. Pour lui, "la société internationale s’est montrée incapable de trouver une solution à ces conflits, beaucoup d’Etats ont failli à leur obligations d’accueillir des réfugiés. Peut-être seule l’Allemagne sort du lot."

"Les Etats ont failli non parce qu’ils n’ont pas les ressources et les capacités d’accueillir les réfugiés, mais parce que des leaders populistes, au discours ouvertement xénophobe, sont en train de monter sur l’échiquier au niveau de la politique nationale, et de conquérir parfois le pouvoir au niveau local ou national.

La liberté d’expression et d’opinion sont bafouées dans le monde. La preuve en est apportée avec les journalistes qui ont subi des actes d’intimidation et de harcèlement de la part dans le but de les faire taire, ou de les empêcher de relayer des critiques contre le gouvernement, selon Seydou Guèye qui cite le cas de Mamoudou Moune Bane, journaliste.

« Au moins 6 personnes sont mortes en détention en 2016 », déplore le directeur de la section sénégalaise d’Amnesty qui pense qu’on doit poursuivre la police et la gendarmerie pour que ces morts soient élucidées et les donneurs d’ordre doivent en porter la responsabilité. Il a profité pour demander des éclaircissements sur les conditions dans lesquelles des personnes ont perdu la vie dans les manifestations.

M. Gassama dénonce les conditions carcérales dans nos prisons. « Les prisons sont surpeuplées. La maison d’arrêt de Rebeuss de Dakar comptait environ 2090 détenus, pour une capacité d’accueil maximale de 1600 personnes. Un détenu a été tué par balles dans cette prison au mois de septembre, lors d’une mutinerie. Quarante et une personnes ont été blessées dont 14 gardiens de prison», a-t-il rappelé avant d’ajouter : « dans ces prisons, les détenus n’avaient pas accès aux toilettes la nuit. Les cellules en étant dépourvues. Ils devaient faire leurs besoins dans des sceau, en présence des codétenus », regrette le directeur de la section sénégalaise Amnesty International.

Les Etats doivent prendre leurs responsabilités, exhorte Gassama qui condamne le harcèlement des gouvernants envers les populations.


Thierno Malick Ndiaye