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Lamine Diack sur le recul de l’athlétisme africain : « Les autorités ont relégué au second plan l’athlétisme au profit du football »

L’ancien président de la Fédération internationale d’Athlétisme (Iaaf), Lamine Diack, a soutenu, hier, en conférence de presse, n’avoir aucun regret, de ne pas voir le continent africain organiser des championnats du monde pendant les 16 années de sa présidence. Le prédécesseur du Britannique Sébastian Coe à la tête de l’Iaaf accuse, par contre, les autorités africaines d’être responsables du recul de la discipline dans le continent en reléguant au second plan l’athlétisme au profit du football.


Rédigé par leral.net le Vendredi 21 Août 2015 à 14:26 | | 4 commentaire(s)|

« Je n’ai aucun regret que le continent africain n’ait pas organisé des championnats du monde pendant tout mon mandat », a souligné, hier, Lamine Diack, en conférence de presse. Le patron sortant de l’athlétisme mondial de poursuivre : « Les championnats du monde, on les organise pour remplir les stades et gagner ». D’ailleurs, il souligne : « Je n’en ai jamais fait un objectif car, mon objectif était de faire revenir l’athlétisme à l’école, alors qu’en Afrique, on a d’autres priorités ».

L’ancien président de l’Iaaf, dont le mandat va se terminer le 30 août prochain, estime que certains pays comme le Maroc et l’Afrique du Sud auraient pu organiser ces championnats d’athlétisme mais, les priorités étaient ailleurs que de mettre 60 millions de dollars dans une compétition. En effet, l’ancien président de la Confédération Africaine d’Athlétisme (Caa) pendant 30 ans (1973-2003) s’est plaint, par ailleurs, de la chute vertigineuse des résultats de l’athlétisme en Afrique de l’Ouest, notamment au Sénégal et surtout au Nigeria, qui était naguère un géant de l’athlétisme mondial. « C’est vrai que l’athlétisme est en train de disparaître au Nigeria qui a longtemps eu les premières places », répondant à la question d’un journaliste sur le recul de la première discipline olympique, dans la zone ouest-africaine.

Ce recul, dit-il, est en grande partie de la responsabilité des autorités. « Ils ont une grande part de responsabilité avec la relégation au second plan l’athlétisme au profit du football ». Il a aussi évoqué les changements de nationalité de certains athlètes africains à l'instar du sprinter nigérian, Francis Obikwelu qui, après avoir concouru pour son pays, l’a délaissé pour courir pour le Portugal. « Il a opté en 2001 pour le Portugal avec lequel il a remporté une médaille d’argent aux JO de 2004 à Athènes avec un temps de 9s 87, devenant le co-détenteur du record d’Europe du 100m, avec le Français Jimmy Vicaut », explique-t-il. On peut également noter le cas de Mamadou Kassé Hann qui a abandonné la nationalité de son pays d’origine pour prendre celle de la France.