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Lancement d'un projet pour préserver les fruits forestiers à Tambacounda et Kédougou

Tambacounda, 10 mai (APS) - Un projet visant à préserver les fruits forestiers et les produits de cueillette menacés de disparition, du fait des changements climatiques, a été lancé vendredi à Tambacounda où il devra intervenir pour trois ans en même temps que dans la région de Kédougou, a constaté l’APS.


Rédigé par leral.net le Samedi 11 Mai 2013 à 02:01 | | 1 commentaire(s)|

Lancement d'un projet pour préserver les fruits forestiers à Tambacounda et Kédougou
Dénommé Amélioration des politiques de gestion durable des ressources naturelles basées sur les produits forestiers non ligneux (PFNL) en Afrique de l’Ouest et du Centre, ou encore "PFNL au profit des petits producteurs, 4P", ce projet est financé par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF).

Le Bureau d’analyses macroéconomiques de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA/BAME) et ses partenaires, l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et l’USAID/Yaajeende, sont chargés de la mise en œuvre de ce projet dans les régions de Tambacounda et Kédougou.

"Les produits forestiers non ligneux jouent un rôle important pour les populations rurales, en ce qu’ils contribuent à leur alimentation quotidienne, tout en leur fournissant des revenus et des emplois’’, a indiqué Alioune Fall, directeur scientifique de l’ISRA, lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier national de lancement du projet, présidée par l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Moustapha Diaw.

Il était prévu, dans le cadre de cet atelier de lancement, de mettre en place une plateforme multi-acteurs autour des PFNL, qui devrait être une instance de dialogue entre les acteurs directement ou indirectement liés à la PFNL dans les deux régions d’intervention. Des élus locaux, des acteurs intervenant dans la commercialisation et la transformation, des techniciens, entre autres, avaient pris part à cette rencontre.

L’objectif visé à travers cette plateforme est axé sur le triptyque "régénérer, conserver et exploiter’’, a dit Alioune Fall. Il s’agit de régénérer beaucoup d’espèces de fruits qui ont disparu au Nord du pays, de conserver les ressources génétiques, de conserver les ressources génétiques, de domestiquer des fruits forestiers, mais également de mettre au point des outils de récolte et de collecte permettant d’obtenir un produit de qualité.

Dans sa politique environnementale, le Sénégal cherche à renforcer la participation du secteur privé, des populations et des collectivités locales à une gestion concertée des ressources naturelles et de l’environnement. Il faut accompagner le tout d’une législation favorable à l’exploitation, tout en préservant la ressource, a-t-il dit.

Pour illustrer l’importance des fruits forestiers, M. Fall a relevé que 60 % des revenus des exploitations familiales en Casamance proviennent de ces produits de cueillette désignés sous l’appellation produits forestiers non ligneux.

Ces produits comme le "madd’’, le "ditax’’, le "tol’’, le "bouye’’, malgré les nombreuses opportunités qu’elles offrent, "présentent énormément d’enjeux et de défis’’, a signalé M. Fall, relevant que "les filières PFNL restent faiblement structurées’’. De ce fait, "la contribution des PFNL dans l’économie nationale et le produit (intérieur brut (PIB) ne peut pas être appréhendée, en l’absence d’une bonne stratégie de collecte et de dissémination des informations’’ sur ces produits.

L’autre défi est que ces produits "ne font pas l’objet d’une législation ciblée’’ et ont été "soumis de tout temps aux droits d’usage concédés par le Code forestier aux populations locales pour leurs besoins purement domestiques’’. Toutefois, ces droits d’usage sont assujettis à des autorisations et au paiement de taxes, dès que les produits concernés font l’objet d’une transaction.

Pour lui, le choix de Tambacounda et Kédougou pour la mise en œuvre du projet s’explique par le fait que ce sont des zones où "il y a encore des choses à faire tout de suite’’, au moment où au nord du pays la "dégradation est tellement avancée qu’on ne voudrait pas que ça arrive [ici]’’.

Moustapha Diaw qui présidait la rencontre, a noté que l’importance des ressources forestières et foncières de la région de Tambacounda et son faible peuplement constituent une potentialité à développer.



ADI/ASG

( Les News )


1.Posté par zakramba le 11/05/2013 14:07 | Alerter
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Belle théorie. Dans ce pays, "on dit" mais "on ne fait rien" sauf pour ses indemnités, ses missions, ses dépenses exorbitantes qui bouffent l'argent des programmes/projets qui sont financés grâce aux villageois. Pense t-on au quotidien des pauvres villageois qui vivent avec ces ressources ? Ces villageois qui eux seuls connaissent plus que quiconque ces fameuses ressources ? Ces villageois qui sont au début et à la fin de la régénération de ces ressources, de leur entretien, de leur sauvegarde ?

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