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Le CNRA invite les télévisions à traiter les morts de manière responsable

Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) invite les télévisions à faire "un traitement plus responsable de l’information relative aux dépouilles mortelles". Dans son dernier avis trimestriel parvenu lundi à l’APS, le régulateur souhaite aussi que soit évitée "la diffusion d’images exhibant les corps [de personnes décédées] ou la mise en évidence de scènes de violence extrême concernant des personnes ayant subi une atrocité".


Rédigé par leral.net le Lundi 20 Octobre 2014 à 21:13 | | 0 commentaire(s)|

Le CNRA invite les télévisions à traiter les morts de manière responsable
Il réclame par ailleurs "l’arrêt de la programmation des émissions consacrées aux danses obscènes et diffusant des images choquantes à des heures de grande écoute, sans pictogrammes". "De tels programmes, conformément à la réglementation, ne peuvent être diffusés qu’après 22h30."

Le CNRA a fait ces recommandations après avoir signalé, dans son avis trimestriel, des "dysfonctionnements" et des "manquements" dont se rendus coupables certaines radios et télévisions.

Il reproche à la chaîne privée Walf TV "la diffusion (…) d’images violentes et choquantes, notamment la mise en exergue de corps ensanglantés et de gros plans sur les dépouilles mortelles".

Le 2 septembre dernier, cette télévision "a exposé les images extrêmement violentes d’un Sénégalais tué au Maroc", selon le CNRA.

Il rappelle que "la diffusion de telles images contrevient aux stipulations de l’article 21 du Cahier des charges applicable au titulaire d’une autorisation de diffusion de programmes de télévision privée de droit sénégalais".

Le régulateur de l'audiovisuel signale aussi "la persistance des dérapages et dérives lors des revues de presse", sur Walf TV, Walf FM et Sen TV.

Il estime que ces trois médias ont diffusé des "propos" et des "informations" de nature à "porter atteinte à la paix sociale".

Cela constitue "une violation de l’article 20 du Cahier des charges selon lequel le titulaire d’une autorisation de diffusion a l’obligation, dans ses programmes, de respecter les différentes sensibilités politiques, culturelles et religieuses des téléspectateurs", écrit le CNRA.

De même déplore-t-il "la profusion d’émissions et de programmes de divertissement marqués par des danses obscènes, et la diffusion d’images choquantes, à des heures indues, ce qui peut heurter la sensibilité des téléspectateurs, notamment du jeune public".

La radio Zik FM et la Sen TV sont mis en cause, en ce qui concerne la diffusion de telles émissions.

Babacar Touré, le président du CNRA, et ses collègues disent aussi avoir constaté "un regain de la publicité déguisée et informelle, envahissante et intempestive, par des journalistes et animateurs de la plupart des radios et télévisions, particulièrement la Zik FM et la Sen TV".

Ils rappellent que "de telles pratiques constituent une violation flagrante des termes de l’article 11 de la loi N° 83-20 du 28 janvier 1983 relative à la publicité et de l’article 22 du Cahier des charges applicables aux éditeurs de programmes audiovisuels".

Le CNRA met en cause aussi "la diffusion d’émissions interactives de voyance sur une longue durée, par la télévision LCS".