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Le CNRA note des dysfonctionnements au niveau des radios et télévisions

Un communiqué transmis à la rédaction de leral, faisant état du dernier rapport de la Commission Nationale de Régularisation de l’Audiovisuel (CNRA), nous fait état « des Dysfonctionnements au niveau des Radios et télévisions sénégalaises. Cela, relativement à la publicité clandestine, à la publicité mensongère, aux louanges, ‘’Samba Mbayaan’’ (chants laudatifs etc.). » D’autre disfonctionnements sont aussi notés, relative au « manque de démocratie » et au « massacre des langues nationales », relate le même communiqué.


Rédigé par leral.net le Jeudi 15 Décembre 2011 à 10:24 | | 0 commentaire(s)|

Le CNRA note des dysfonctionnements au niveau des radios et télévisions
« Le Jeudi 17 novembre dernier, à 9h30, après une émission interactive sur le sujet, une radio de la place a ‘’dysfonctionné’’, cinq minutes après la fin de l’émission. ‘’Chassez le naturel il revient au galop’’’. Un tube de feu Ndongo Lo, dans lequel il chante les louanges du ‘’Maire’’ a échappé au DJ qui n’a certainement pas suivi l’émission», note la CNRA.

Cela dit, d’autres dysfonctionnements sont à noter, par ailleurs. Le premier, c’est le manque de démocratie dans la réception des appels entrants des auditeurs. Selon la commission : «il est aisé de constater que ce sont les mêmes gens ‘’pleins aux As’’ qui, allégrement et régulièrement, ont pas possibilité de participer aux débats interactives des différentes radios. On n’a même l’impression que certains appelants, sont pris en repérage par un ‘’Conseiller en communication de l’intérieur’’. Surtout les 4 mousquetaires que les auditeurs connaissent. Mais aussi ce journaliste conseiller et spécial, au Palais », nous fait-on état dans le même communiqué.

Toutefois, selon toujours la même source, la CNRA, dans son dernier rapport indique que : « Les émissions interactives participent à la formation citoyenne et à L’ APPROFONDISSEMENT DE LA DÉMOCRATIE, comme certains le ressassent abondamment. C’est pourquoi, il est à déplorer la propagande politicienne, qui tend à prendre le dessus sur des analyses argumentés. D’où un dysfonctionnement notoire qui fragilise la qualité de ces émissions. Et malgré les rappels à l’ordre des modérateurs, rien n’y fait. Des partisans ne se gênent pas pour développer leur litanie. ‘’Li fi Goorgi ligeey …’’ (ce que le Vieux a réalisé…), ‘’Reew mi, reewum jam la’’(le Sénégal est un pays de paix)».

« Le plus décevant parmi ces propagandistes de ce groupe, est le journaliste politicien, artiste de l’amalgame, conseiller à la Présidence et défenseur de la peine de mort. On l’a entendu défendre démagogiquement le ‘’Samba Mbayaan’’, (louanges chantés à l’occasion de manifestations), au nom de la culture et de la tradition. Faudrait-il rappeler à ce ‘’Haut d’en Haut’’, que dans une manifestation privée, on peut chanter les louanges de qui on veut. Mais dans une radio, même, privée, c’est l’excellence qui est recherchée. La Radio a une mission de service publique» se désole la CNRA avant de préciser : « Donc ceux qui l’animent devraient faire sienne les valeurs de la république : la démocratie, la laïcité, la non exclusion, l’égalité et la justice etc. »

L’autre ‘’dysfonctionnement’’ le plus décrié, c’est le ’’ massacre des langues nationales » non pas par les radios et les télévisions, mais par certains et certaines journalistes. C’est du moins l’avis de la commission nationale de régulation de l’audiovisuel.

« Pour certains journalistes présentateurs en langue nationale, wolof, tout au moins, parler la langue de Kocc Barma, c’est comme si on leur collait un joug. Et nous croyons que le phénomène d’aliénation, est plus accentué au niveau de ceux qui pratiquent le wolof que ceux qui pratiquent les autres langues nationales. En tout cas si d’aventure les directeurs d’organes de presse ne rectifiaient pas le tir, à travers des séminaires et journées d’études de recyclage, ils porteraient l’entière responsabilité des dérives qui se déroulent sous nos yeux », nous dit-on dans cette missive adressée à la direction de leral.

« A ce propos, notre ami Mody Niang, nous signale qu’un Président de la République du Sénégal, qui taquinait la langue, un jour, le wolof. S’adressant aux paysans dans le Fouta, il leur lança: ‘’ Na ngeen topto senn xuur yi’’ Littéralement traduit : (prenez soin de vos testicules). Notre linguiste en chef, avait mal prononcé le mot wolof : ‘’Xur’’ (bas-fonds). Mêmes dégâts dans le Ferlo où s’adressant aux paysans, il leur recommandait ceci : ‘’ Na ngeen Bayyi day, day baaxul’’. Le président voulait leur recommander d’éviter les feux de brousse qui constituaient un fléau dans la zone. Mais la traduction donne : (Evitez de déféquer, déféquer n’est pas bon). Et ici le mot ‘’daay’’ (feu de brousse), mal prononcé, a mis le feu à la ‘poudre linguistique’’.(Voir populaire du 30 mars 2007)», indique la même source.