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Le Coud porte plainte contre l’Ofnac pour diffamation

La publication du rapport de l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) n’ a pas encore livré ses derniers épisodes. Le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), épinglé par les services de Nafi Ngom Keïta, a décidé de porter l’affaire devant la Justice. Cette révélation a été faite, par l’avocat du directeur du Coud, Me Babacar Ndiaye, dans un entretien accordé au journal L'Observateur.


Rédigé par leral.net le Mercredi 1 Juin 2016 à 11:17 | | 10 commentaire(s)|

La polémique opposant le directeur du Coud, Cheikh Oumar Hann, et l’Ofnac, risque d’atteindre son paroxysme. C’est du moins ce que l’on peut retenir des déclarations de l’avocat du premier cité. "Le directeur du Coud a déposé une plainte contre l’Ofnac, aujourd’hui, au niveau du procureur de la République près le tribunal régional de Dakar, pour diffamation, violation du secret professionnel. Une note en défense est également déposée pour contre-carrer les arguments contenus dans le Rapport de l’Ofnac. M. Hann estime que son honneur a été bafoué et pense qu’il y a une volonté manifeste de nuire à sa personne à travers la presse, et il a décidé de se défendre", révèle Me Babacar Ndiaye.

S’agissant des chances de l’aboutissement de cette plainte, il reste optimiste. Il faut noter que les agents de l’Ofnac sont couverts par la voie de l’immunité lui pose le journaliste. "Effectivement, on ne peut pas poursuivre un membre de l’Ofnac dans l’exercice de ses fonctions. Mais nous estimons que, dès la transmission du Rapport, l’Ofnac est dessaisi. C’est la loi portant création de l’Ofnac qui le dit. Donc, tous les actes posés après le dépôt du Rapport ne rentrent pas dans l’exercice de leur mission. Si l’Ofnac est dessaisi, il n ‘a plus le droit d’intervenir ou de parler du dossier. Malgré tout, nous avons constaté que la presse a été convoquée et on s’est même présenté à une télévision pour faire un commentaire du rapport d’audit.

Par ailleurs, l’avocat relate aussi un autre fait qui viole le respect des principes, comme la publication d’un deuxième rapport sur l’institution. "C’est illégal! parce-que l’article 14 de la loi portant création de l'Ofnac qui, il faut le rappeler, est une disposition pénale, donc une interprétation respective, dispose qu’à la fin de sa mission, l’Ofnac dresse un Rapport. Le texte ne prévoit pas plusieurs Rapports", souligne t-il.