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Le Real Madrid atomise le Barça et devient le roi d’Espagne

En l’emportant 2-0 après un match aller à 3-1, le Real domine son rival historique, offrant un septième trophée au sélectionneur Zinédine Zidane. Le Réal sans Ronaldo et Bale, atomise le Barça de Léo Messi et devient le roi d’Espagne.


Rédigé par leral.net le Jeudi 17 Août 2017 à 11:37 | | 0 commentaire(s)|

Et de sept pour Zinédine Zidane ! Son Real Madrid a remporté la Supercoupe d’Espagne aux dépens d’un FC Barcelone fantomatique hier (mercredi), au stade Santiago-Bernabeu (2-0), confirmant sa nette victoire du match aller (3-1) et décrochant le septième trophée de l’ère « Zizou ».

« Je suis heureux, j’aime ce que je fais, et forcément, gagner sept titres avec ces joueurs, c’est fabuleux », a commenté le technicien français en conférence de presse d’après-match.

Largement au-dessus du Barça en première période, le Real a marqué d’entrée par Marco Asensio (4e) puis Karim Benzema (39e) pour assommer et atomiser un Barça en pleine crise et toujours aussi déboussolé depuis la perte de son attaquant brésilien Neymar, parti au Paris Saint-Germain. Le Réal Madrid de Ronaldo, suspendu pour 5 matchs, devient le roi d’Espagne.

C’est le septième titre conquis par les Madrilènes sur neuf possibles depuis la nomination de Zidane sur le banc en janvier 2016 et le deuxième cette saison après la Supercoupe d’Europe gagnée contre Manchester United (2-1). Tous les clignotants sont au vert pour El Maestro Zidane comme l’appelaient les Français à l’époque, en 2006.

Ces dix dernières années, difficile de se souvenir d’un Clasico qui ait été autant dominé par le Real. Difficile aussi de retrouver un duel entre les deux équipes où le Real ait ainsi confisqué la possession du ballon.

Mais dans ce match à horaire tardif, entamé mercredi soir et achevé tôt jeudi, on a ressenti comme une passation de pouvoir. Comme si l’ère triomphale du Barça, vainqueur de quatre Ligues des champions entre 2006 et 2015, s’effaçait pour laisser place à celle du Real, lauréat de la C1 en 2014, 2016 et 2017. A noter, les deux dernières avec Zidane sur le banc.

Orphelins de Neymar
Sous la direction du Français, cela fait 68 matches officiels consécutifs où le Real marque au moins un but par rencontre. Et si l’équipe merengue tient ce rythme d’enfer, on voit mal qui pourrait lui tenir tête cette saison.

En première période au stade Santiago-Bernabeu, rarement le Barça aura été aussi malmené et méconnaissable. Au point que le score aurait pu être de 3-0 ou 4-0 à la pause et que le public du Bernabeu, aux anges, s’est mis à scander des « olé ! » retentissants pendant que le Barça courait derrière le ballon.

On sentait au coup d’envoi que l’entraîneur Ernesto Valverde avait construit une équipe davantage faite pour ne pas sombrer que pour tenter de gagner : cinq milieux de terrain et seulement deux attaquants, Luis Suarez et Lionel Messi, plus que jamais orphelins de Neymar.

Le duo a eu beau se démener devant, le manque de joueurs capables de combiner avec eux était criant en l’absence du capitaine Andres Iniesta, blessé, et faute de recrues.

Messi ne s’est dépêtré qu’une fois de la défense adverse et c’était pour trouver la transversale à angle fermé (52e).

Au sommet de leur art
Seul le passage en 4-4-2 après la pause a rendu un peu d’allant au Barça mais la tête plongeante de Suarez a trouvé la base du poteau (70e).

A l’inverse, le Real s’est régalé pendant une heure avant de gérer son avantage. Les doubles champions d’Europe en titre semblent au sommet de leur art et peu importe si l’attaquant-vedette Cristiano Ronaldo, expulsé au match aller, est suspendu pour cinq matches, une sanction confirmée mercredi en appel.

Il n’y a qu’à voir le talent d’Asensio, cette pépite (21 ans) que le Real a chipée à la barbe du Barça en 2014. Déjà buteur d’une frappe splendide au match aller, l’international espagnol a récidivé d’un tir flottant somptueux aux 25 mètres que le gardien barcelonais, Marc-André Ter Stegen, a regardé entrer, impuissant (4e).

Et si Lucas Vazquez, bien servi par Benzema, a expédié une occasion en or sur le poteau (33e), l’intenable buteur français a marqué en pivot après avoir mis son compatriote Samuel Umtiti dans le vent (39e). L’attaquant tricolore aurait d’ailleurs pu enfoncer le clou sur deux occasions brûlantes (44e, 55e).

Bref, une soirée rêvée pour Zidane, qui a même pu offrir au latéral français Theo Hernandez, ses premières minutes de jeu sous son nouveau maillot. Et un cauchemar pour le Barça, qui n’a plus que deux semaines, pour recruter et tenter d’éloigner le spectre du déclin.

« Terminer un cycle »
Mais Zidane a assuré que ce trophée, loin de lancer la saison de son équipe, devait être considéré comme le parachèvement de la saison dernière et impliquait de faire table rase avant la suite.

« Le début de saison, c’est comme la fin de saison dernière. Avoir gagné la Supercoupe d’Europe, c’est lié au fait d’avoir gagné la Ligue des champions, et d’avoir gagné la Supercoupe d’Espagne, c’est lié au fait d’avoir gagné le Championnat », a rappelé le Français.

« Donc ça veut dire qu’on termine un cycle, et maintenant on en ouvre un autre, avec quatre trophées en jeu », a-t-il ajouté, faisant allusion à la Liga, la Coupe du roi, le Mondial des clubs et la Ligue des champions.

« On va essayer de faire le maximum. Cela va être compliqué mais on va se battre jusqu’à la fin », a promis l’entraîneur des doubles champions d’Europe en titre.

Thierno Malick Ndiaye avec le Monde