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Le Sénégal est-il prêt à faire sa révolution?

Le vent du printemps arabe va-t-il franchir le Sahara? Dakar est souvent présenté comme l’épicentre de ces nouveaux mouvements. Mais la révolution n’est peut-être pas pour demain. Reportage.


Rédigé par leral.net le Samedi 13 Août 2011 à 12:41 | | 7 commentaire(s)|

Le Sénégal est-il prêt à faire sa révolution?
Le Sénégal allait-il basculer dans le chaos? Ce samedi-là, le 23 juillet, à Dakar, dès l’aube, tout le monde se posait la question. Les médias internationaux soufflaient sur les braises. Dakar n’allait-elle pas s’enflammer tout comme Abidjan quelques mois plus tôt?

Le mois précédent, tout le monde avait craint le pire après plusieurs manifestations particulièrement violentes qui avaient agité la capitale sénégalaise. D’aucuns parlaient même de «Peanuts Revolution», révolution des cacahuètes, le pays étant un important producteur d’arachides. D’une révolte de la société civile contre un président accusé de dérive autoritaire.

Peanuts Revolution? Un néologisme qui n’avait pas eu l’air de plaire à tous les Sénégalais, certains pensant qu’il s’agissait de l’expression d’une certaine condescendance occidentale. Une manière de laisser entendre que leur mouvement comptait pour des… cacahuètes.

Depuis le 23 juin, les rumeurs les plus folles avaient couru Dakar. Le président Wade aurait demandé à l’armée française de l’évacuer. Son fils Karim, ministre d’Etat, suspecté de vouloir succéder à son père à la présidence aurait paniqué. Selon l’influent avocat Albert Bourgi, Karim Wade l’aurait appelé en pleine nuit pour demander de l’aide à… la France. Des propos aussitôt démentis par l’intéressé.

Pendant ces folles semaines, d’aucuns avaient cru que le pouvoir était… dans la rue. Qu’il suffisait de quelques manifestations supplémentaires pour qu’il tombe comme un fruit mûr. Comme une mangue juteuse et sucrée à souhait. Bien des manifestants exigeant d’ailleurs le départ immédiat du président Wade —même s’il a été réélu dès le premier tour de la présidentielle de 2007. Les esprits étaient échauffés.

Alors forcément, un mois plus tard, les Sénégalais s’interrogeaient: le grand soir était-il venu? Le régime Wade allait-il s’écrouler comme un château de cartes?

«Wade dégage!»

Le Sénégal est-il prêt à faire sa révolution?
En tout cas, des troubles étaient à prévoir: le régime avait décidé de contre-attaquer. En effet, le 23 juillet plusieurs manifestations étaient organisées. L’une d’elles regroupait les partisans du président Abdoulaye Wade: des milliers d’entre eux s’étaient donné rendez-vous pour soutenir leur leader dans la tourmente.

Le chef de l’Etat avait préparé un discours offensif pour galvaniser ses troupes. Il avait même fait affréter des cars pour amener ses fidèles jusqu’à Dakar. Même la lointaine Casamance avait envoyé des «troupes» pour soutenir le «général Wade».

L’autre manifestation réunissait les opposants au régime. Initialement, ils avaient prévu de manifester place de l’Indépendance —au cœur de la capitale—, mais les autorités ont interdit pareil rassemblement. Dès lors, il leur a fallu délocaliser leur mouvement.

Nombre d’entre eux étaient très en colère. Ils réclamaient un départ immédiat du président, avec des slogans tels que «Wade dégage!» ou «Wade dégage, gigolo». Un mois plutôt, ils avaient défilé avec un cercueil symbolisant l’enterrement du régime de Wade.

«Une pratique qui a étonnée au Sénégal, où le respect des personnes âgées fait partie des valeurs essentielles», souligne Fatou, une étudiante qui a rejoint les rangs de l’opposition.

«Il faut vraiment que la jeunesse en ait ras-le bol pour en arriver à cette extrémité. Mais c’est impossible pour nous d’être dirigé par un homme de 85 ans. Un vieillard qui se ferait réélire en février prochain pour un nouveau mandat de cinq ans. Il doit partir tout de suite.»

D’autres opposants, plus modérés, voulaient seulement l’empêcher de se présenter à la présidentielle de 2012, au motif que sa candidature serait inconstitutionnelle: le texte fondamental ne lui permettant pas, selon eux, d’effectuer plus de deux mandats.

Au petit matin, les Sénégalais se montraient extrêmement prudents.

«Je vais rester chez moi toute la journée. On ne sait jamais. J’ai eu très peur le 27 juin. J’ai cru que les manifestants allaient m’agresser. Les voitures avec des plaques d’immatriculations de l’Etat étaient des cibles privilégiées pour les jeunes en colère», explique Alassane, un haut fonctionnaire.

Toute la journée du 23 juillet, un étrange climat a régné sur la ville, chacun restant sur le qui-vive. Les rendez-vous d’affaires étant reportés à des jours meilleurs. Il était jugé plus prudent de rester chez soi.

Mais en fait, aucun affrontement n’a eu lieu. Dès la nuit tombée, le climat a changé du tout au tout. Dakar a poussé un grand ouf de soulagement, et s’est remise à profiter de plus belle de l’été, des vacances.

«Ils vont juste à la mangeoire»

Le Sénégal est-il prêt à faire sa révolution?
Sur les plages de la capitale sénégalaise, la foule des grands jours est présente. A Ngor Plage, l’effervescence règne. Les jeunes Dakarois et les vacanciers venus d’Europe ou d’Amérique du Nord déambulent sur le sable. Ils font la queue devant des barbecues installés sur la plage pour déguster des poissons frais, grillés à point.

De jeunes Dakarois, allongés sur le sable, se rassemblent autour de réchauds à gaz grâce auxquels ils préparent l’ataya, le thé sénégalais.

Les conversations ne tournent plus guère autour du sujet qui fâche: l’affrontement entre l’opposition et le pouvoir. Enfin, plus de la même façon… Autour de l’ataya, des jeunes font d’étranges confessions:

«Je suis plutôt du côté de l’opposition. Mais on m’a donné 5.000 francs CFA [8 euros] pour assister au meeting de Wade, alors j’ai participé à son rassemblement. Que faire d’autre? J’ai besoin d’argent», explique avec désinvolture Abdoul, un étudiant qui habite une banlieue déshéritée de Dakar.

Almami explique qu’il était chargé de la distribution des billets. Il a fait venir au centre-ville des jeunes originaires de banlieue, comme lui. A leur arrivée au meeting de Wade, il leur a distribué des billets de 5.000 francs CFA pour qu’ils applaudissent le discours du président. Même des mères de famille ont fait le trajet pour le billet vert.

Almami pense lui aussi que le président est trop vieux pour se représenter en 2012. Mais il milite pour Wade. Il explique n’avoir pas vraiment le choix:

«Je n’ai pas de travail fixe. Je suis un goorgoorlu [un débrouillard, en wolof]. Je survis grâce au système D. Alors je prends l’argent où il se trouve. Pour l’instant, il est du côté de Wade. Je m’adapte.»

Autour d’un thé, les partisans de l’opposition et ceux d'Abdoulaye Wade discutent à bâtons rompus. La conversation est parfois animée, mais nulle animosité. «Il est trop vieux», «Il ne pense qu’à construire des routes et des statues, alors qu’il n’y a pas d’électricité», affirment les détracteurs du président.

Ce à quoi les partisans de son régime —qui sont encore nombreux— répondent: «Et vous les socialistes! Qu’avez-vous fait en quarante ans de règne? Vous n’avez rien foutu!», «Quel est votre candidat? Vous n’êtes même pas capable de vous mettre d’accord sur un nom. Vous êtes pires que les socialistes français».

Nombre de Sénégalais sont lassés par le «Sopi», le changement en wolof, surnom donné au régime de Wade, au pouvoir depuis 2000. Mais aucun homme politique ne fait vraiment l’unanimité lorsqu’il s’agit d’évoquer un remplaçant potentiel au chef de l’Etat actuel.

«On aime bien critiquer Wade. Mais on ne voit pas encore qui pourrait le remplacer», explique Mamadou, un enseignant dakarois.

D’aucuns évoquent parfois Idrissa Seck, ex-Premier ministre de Wade. Mais il s’est fait huer par une partie de la foule lors de la manifestation d’opposition du 23 juillet.

«Les Sénégalais sont perplexes. Un jour, Idrissa Seck est avec le parti de Wade; le lendemain, il est du côté de l’opposition. C’est à n’y plus rien comprendre», explique Marie, une militante du parti socialiste.

Un leitmotiv revient souvent dans la bouche des jeunes dakarois:

«On ne va pas faire comme les Ivoiriens, se faire tuer dans la rue, mourir pour des hommes politiques. Ça ne vaut vraiment pas la peine de risquer sa vie pour ces gens-là. La plupart sont des adeptes de la "transhumance". Un jour dans l’opposition, le lendemain avec le pouvoir. Ils vont juste à la mangeoire», affirme Marie, une étudiante de la capitale.

Le Sénégal est-il prêt à faire sa révolution?
Dakar ne dort jamais

Elle ne veut plus manifester; elle préfère se faire belle pour aller danser. Toute la journée, elle est restée chez elle, s’est reposée pour être en pleine forme la nuit venue. Sa soirée commence à deux heures du matin au Thiossane, la boîte de nuit du chanteur ivoirien Youssou N’dour. Elle se prolonge jusqu’à quatre heures du matin dans les boîtes des Almadies, un quartier résidentiel.

Plus on s’enfonce dans la nuit, et plus l’angoisse disparaît. Ce soir-là, le climat tourne à la fête. Dakar ne dort jamais, tel est le titre d’une émission de TFM, la chaîne de télévision du chanteur ivoirien. Au vu de l’ambiance qui règne ce samedi-là, à Dakar, il semble que ce soit une réalité. La capitale ne ferme jamais pas l’œil de la nuit.

Sur la corniche, aux Almadies, à cinq heures du matin, il y a encore des… embouteillages, des coups de klaxon. Des sorties de boîtes qui se prolongent. Le temps de l’été, les Sénégalais de la diaspora de New York, Barcelone ou Paris retrouve ses cousins de Dakar, dans une belle débauche d’élégance dispendieuse.

Les Dakarois font la fête toute la nuit. Comme s’ils avaient déjà oublié que le matin même, ils s’imaginaient au bord du «précipice». Déjà le rythme du mbalax a chassé les discours politiques. Les manifs? Lointain souvenir perdu dans la nuit dakaroise.

Pierre Cherruau slateafrique

( Les News )


1.Posté par sengenis le 13/08/2011 13:01 | Alerter
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wade degage

2.Posté par boy towone le 13/08/2011 13:37 | Alerter
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wade go down ,got oute fuck schite my président you is a danger man i dont give a dame by boy towone

3.Posté par wade gout le 14/08/2011 05:58 | Alerter
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vive la révolution senegalaiz pour la non candidature de wade

4.Posté par Looooooooo le 14/08/2011 07:05 | Alerter
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Mais qui l'auteur de cet article?
Relisez bien ces quelques phrases: Sa soirée commence à deux heures du matin au Thiossane, la boîte de nuit du chanteur ivoirien Youssou N’dour .
Dakar ne dort jamais, tel est le titre d’une émission de TFM, la chaîne de télévision du chanteur ivoirien. ( depuis quand You est devenu ivoirien?)
les Sénégalais de la diaspora de New York, Barcelone ou Paris retrouve ses cousins de Dakar.(le nom est au pluriel et le verbe á la 3 eme personne du singulier, et le pronom possessif aussi )
kimom mako dakh diangue billay barké cheikh, mais kimo nulllllllllllllll


5.Posté par Famille de victime du Naufrage du Joola le 14/08/2011 10:19 | Alerter
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UN GRAND MERCI AU M23 POUR LEUR COURAGE TOUS ET TOUTES AVEC VOUS............ LES VICTIMES DU JOOLA VOUS ENCOURAGENT....

CES FANTOMES QUI HANTENT….. DIEU EST GRAND ET IL SAURA APPORTER VERITE ET JUSTICE

On ne peut pas tourner la page quand on sait que le drame était prévisible...

Tous du Président, son fils, aux ministres savaient que le bateau n’était plus navigable et pourtant on l’a remis en rotation après plusieurs avaries (la dernière 10 septembre 2002, le drame a eu lieu le 26 septembre).
2000 victimes mortes dans d’atroces souffrances pour la plupart des jeunes. Les secours n’arriveront que 18h après alors que le drame était connu, pourquoi ???? tout était possible, des victimes abandonnées….
Pourquoi le Président Wade a-t-il refusé que les forces françaises décollent pour porter secours ?

Un pool d’avocats sénégalais payés sur les deniers publics pour faire annuler tous les mandats mais la procédure judiciaire en France toujours en cours et toujours 7 mandats d’arrêts internationaux à l’encontre des présumés coupables.

Une épine entre la France et le Sénégal, un drame méprisé et bafoué mais des familles de victimes déterminées.....
Trop de zones d’ombres autour de ce drame.

DES IMAGES DOULOUREUSES AU LENDEMAIN DU DRAME ET DES TEMOIGNAGES QUI ACCUSENT LE POUVOIR SENEGALAIS

6.Posté par algaassimou le 14/08/2011 11:35 | Alerter
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LES EVENEMENTS DU 23JUIN :C’EST LA NOUVELLE TENTATIVE DU COUP D’ETAT DONT FAISAIT ALLUSION LE MINISTRE CHEIKH TIDIANE SY.
Le ministre ne pouvait pas se tromper sur toute la ligne pour annoncer cela en publique, mais le président ne voulait pas attiser la tension. Les événements survenus
Sont historiques a plus d’un titre, non pas par le nombre des manifestants ou la nature du texte, source du conflit, mais par la préméditation d’actes ignobles, barbares que notre cher pays ne connait pas. Ces actes sont loin d’être instantanes, mais bien planifies. Quelle que soit la nature des améliorations qui auraient pu être apportées au texte, cela n’aurait pas empêche le déroulement de ces actions machiaveliques.Le SENEGAL a évite le chaos seulement parce que M.WADE a eu la clairvoyance de le retirer, il a ainsi évité le piège tendu. L’histoire lui a donne raison puisque maintenant les instigateurs de ces malheurs disent ouvertement que même apres, ils vont continuer jusqu’au départ du president.C’est un aveu de taille. C’est dur de s’opposer republicainement et cette opposition a laquelle nous assistons est vraiment malsaine car basée sur la demagogie, le mensonge, l’anarchisme…Mais qui sont ces donneurs de moral qui poussent des innocents a une rébellion ? On peut les diviser en trois groupes : l’ancienne opposition, la nouvelle opposition et et les associations civiles.
Pour l’ancienne opposition, c’est très facile de présenter sa pedigree ou caractères typiques :elle est composée de partis non représentatifs qui, a part le P.S ou a la rigueur l’AFP, ne peuvent pas dépasser chacun trois pour cent a des élections et s’accrochent a d’autres pour gouter le pouvoir. Les exemples types sont la LD, le PIT et les autres dont on oublie même le nom. La nouvelle opposition avait une tres belle carte a jouer dans cette nouvelle configuration politique du SENEGAL, mais malheureusement ses leaders ont été tres naifs,emportes par des courants réactionnaires dont ils pouvaient se passer pour espérer avoie l’estime des senegalais.Ensuite parmi eux, certains sont des transhumants venant du PDS fraichement et tout le monde s’inquiete sur l’origine de leur richesse instantanee.Quant aux mouvements civiles, ce sont en général des politiciens en faillites ou des opportunistes qui, en cherchant des marches prometteurs, ont pu s’accommoder a ces associations en vogues sur le plan international, et tres bien finances. Leurs leaders ne s’occupent a peine des objectifs nobles qui leur ont été assignes, mais ne font intervenir que leur instinct originel, l’opportunisme et l’egoisme.Et pour bien réussir ,le meilleur moyen est de faire du chantage au gouvernement en place et s’allier avec l’opposition. quelle vulgarité ?
Dans cet ombroglio,c’est le SENEGAL qui risque de subir une involution a cause de certaines personnes qui ne croient plus a aucune valeur religieuse,republcaine,senegalaise…qu’on nous avait leguee.Ils sont pires que les dictateurs mais malheureusement ils détournent notre jeunesse si créatrice ambitieuse en leur faisant croire a des chimères.
Aux jeunes du pays, soyez lucides, pensez a vous, a vos parents et amis, à votre pays. Nous vous connaissons pour votre intelligence et choisissez vous-même votre ambitions et ne tombez pas dans l’appâts du gain facile. Ceux qui entrainent dans ces chemins tortueux n’ont plus rien a espérer de leur vie et que vous avez toute les chances de réussir dans la vie. Regardez les opportunités qui vous sont offertes. Eux n’avaient rien propose aux jeunes, c’est ce qui avait motive l’ALTERNANCE. Ne retournez pas a l’enfer car ce sont ceux qui en sont les instigateurs qui, a ces moments ci, qui vous font les yeux doux. Attention, attention…vous êtes plus intelligents qu’eux et ils tentent de vous utiliser pour vous oublier ensuite. Si le peuple était avec eux, ils ne feraient pas tant d’attention a vous.ils sont minoritaires et savent qu’ils ne pourront jamais gagner par les urnes.
Ayant echoue,ils se sont empresses de créer le mouvement du 23 juin pour continuer dans leur logique. Le mouvement y’en a marre est monte dans ce sens te en attendant seulement certains propos de ces jeunes le prouvent aisément.

7.Posté par siga diouf le 14/08/2011 13:32 | Alerter
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Les pyromanes resteront toujours sur leur faim. Ils ne verront jamais le pays s'embraser comme ils le désirent. Le président et son peuple veille au grain

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