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Le fils du chanteur Pape Seck du Number One condamné à 10 ans

AGRESSION EN 2003

La casquette de fils de Pape Seck, célèbre chanteur du mythique groupe Number One, suit son rejeton Mamadou Lamine Seck comme une seconde peau, jusque devant la Cour d’Assises où il comparaissait hier, en compagnie d’Emmanuel Gomis dit Paul et Ousmane Diop alias Pacha, pour association de malfaiteurs, vol avec violence commis la nuit en réunion, détention d’arme sans autorisation administrative. Seck et Diop, qui écumaient Bourguiba en 2003, ont été condamnés à 10 ans de travaux forcés. Gomis s’en est bien tiré avec un acquittement


Rédigé par leral.net le Vendredi 16 Avril 2010 à 17:36 | | 0 commentaire(s)|

Le Parquet Général avait requis la perpétuité contre ces trois jeunes gens à la fleur de l’âge, qui se sont dangereusement mis en marge de la société en s’attaquant à d’honnêtes citoyens, principalement sur l’avenue Bourguiba. Après s’être retirée près de 4 heures, la Cour d’assises de Dakar, qui les jugeait hier, a finalement condamné Mamadou Lamine Seck et Ousmane Diop alias Pacha à 10 ans de travaux forcés. La peine de 6 mois est comprise, pour le second nommé qui s’était évadé de la prison de Louga. Quant à Emmanuel Gomis, il peut retrouver les siens au bout de 7 ans de détention préventive.

Il est 5 heures du matin ce 14 juin 2003, lorsque le chauffeur de taxi Gora Seck se fait héler par Mamadou Lamine Seck qui tient à peine sur ses deux jambes, tellement il a forcé sur la bouteille. Après un rapide marchandage pour les Parcelles Assainies, il monte, accompagné d’Ousmane Diop dit Pacha et d’Emmanuel Gomis alias Paul. Le quatrième passager ne sera jamais identifié. A peine le chauffeur a-t-il fait quelques mètres, que l’un des occupants du véhicule le prend par la gorge et manque de l’étrangler. Pendant qu’il se débat, celui qui est à ses côtés, un couteau pointé à sa direction, lui ordonne de lui remettre sa recette. Sous l’effet de la panique, Gora Seck percute un poteau électrique, le véhicule s’immobilise, les assaillants laissant leurs couteaux dans la voiture, prennent la poudre d’escampette et emportent 20.000 francs.
Blessé, Mamadou Lamine Seck, le seul qui ne parvient pas à s’enfuir, est transféré à l’hôpital, avant de rejoindre la citadelle du silence. Il nie avoir tenté d’agresser le taximan. Saoul comme un Polonais, il dit avoir plongé dans les bras de Morphée dès qu’il est entré dans la voiture, et que c’est le choc qui l’a réveillé. Les autres qui étaient dans la voiture sont des inconnus qui lui ont demandé de les déposer. Une version qui sera retouchée lorsque les deux « inconnus » en question l’ont rejoint à la prison. Il ressort du dossier que Lamine Seck a écrit au juge pour dire que les deux nouveaux arrivés, Gomis et Diop, ne sont autres que ses compagnons de la nuit du 14. Ce qui corse le cas de Pacha qui, à la suite d’une évasion de la prison de Louga, a rejoint Dakar où il a été arrêté le 16 août au stade Demba Diop, pour le vol d’un porte-monnaie. Chassez le naturel…Quant à Gomis, il a reconnu devant la Cour avoir connu Seck, mais ils se sont perdus de vue après le décès du chanteur Pape Seck. S’il l’a accusé, c’est simplement par esprit de vengeance, puisqu’à la suite d’une bagarre, il a pris l’initiative de déposer une plainte, ce qui a coûté un séjour carcéral à son antagoniste. Seck lui a alors juré qu’il lui fera décerner son ticket pour l’hôtel zéro étoile.

Dans ses réquisitions, le Parquet général, représenté par Alioune Ndao, a demandé une requalification de l’un des crimes en port et usage d’armes blanches sans autorisation administrative, ce qui ouvre grandement les portes de la perpétuité aux accusés. La défense de Gomis et Diop, assurée par Mes Abdou Aziz Djigo, Ndoumbé Wane, Rokaya Diaw, a soutenu que les propos d’un co-détenu ne suffisent pas pour condamner des personnes à vie. Quant à Me Abdou Gningue, conseil du principal prévenu Lamine Seck, il a insisté sur le fait que son client baignait dans une ambiance familiale qui a fait que très jeune il a pris son premier verre de whisky. Sept ans après les faits, il s’est amendé, a appris le Coran et les préceptes de l’Islam en prison. Sur son passé pénal, il a été établi qu’il n’était pour rien dans l’affaire qui lui a valu un séjour de trois ans, en détention préventive.

Hadja Diaw GAYE l'asquotidien

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