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Le hors sujet du SYNPICS


Rédigé par leral.net le Jeudi 27 Novembre 2014 à 19:38 | | 0 commentaire(s)|

Le hors sujet du SYNPICS
Les contestations nourries par une petite minorité de journalistes suite à la nomination de Bara NDIAYE comme nouvel Administrateur de la maison de la presse n’ont pas manqué de susciter des interrogations chez les observateurs avertis du monde des médias.
Comme moi, beaucoup de Sénégalais ont attentivement suivi les déclarations sur fond de diatribes de Ibrahima Khaliloulah NDIAYE, Secrétaire général du Syndicat National des Professionnels de l’Information et de la Communication, SYNPICS.
Avec comme seul argument la nomination d’un homme politiquement marqué, quoique diplomé à bonne école et jouissant d’une bonne image dans sa corporation.
Sa sortie aura très certainement déçu plus d’un, si on sait que le simple fait d’avoir une coloration politique ne suffit pas pour récuser une nomination. Que ferait-on de la compétence et de la probité ?
Or, il semble que de ce point de vue, le récusé ne traine aucun handicap. Diplômé de la 36ème promotion du CESTI (Promotion Jacques Moundor DIOUF), option télévision spécialisation Marketing après des études en droit, il a travaillé pendant 3 ans comme Journaliste-présentateur à la chaine Canal Info. A son départ de cette chaine, il sera le correspondant au Sénégal de Africable, avant de rejoindre pour un an et demi l’Agence panafricaine AFRIK TV. Je passe volontairement sous silence sa riche expérience associative.
A mon humble avis, le vrai combat d’Ibrahima khaliloulah NDIAYE doit être de redonner au SYNPICS l’image et la notoriété qu’il avait sous les magistères d’Alpha SALL et de Diatou Cissé BADIANE. Un défi qui ne semble pas à sa portée. Jamais ce syndicat n’aura été aussi terne et inécoutable.
Le vrai combat de Khaliloulah NDIAYE, c’est de mobiliser toutes les énergies pour une amélioration notoire de l’environnement socioéconomique des médias sénégalais, caractérisé par une précarité sans commune mesure. Le jeune reporter sénégalais, qui ne demande que de meilleures conditions d’exercice de son métier, est devenu une proie très facile face aux prédateurs parfois déterminés à prendre à défaut son éthique et sa déontologie.
Le vrai combat de Khaliloulah NDIAYE, c’est de faire face, comme ses vaillants prédécesseurs savaient le faire, à certains patrons de presse, premiers détourneurs de l’Aide à la presse (certains se sont tapés dès qu’ils ont reçue, une niarel ou une nietel voire nientel) qui, peu soucieux du mieux être de leurs employés, ne regardent que leurs profit et leur jouissance personnel.
Le vrai combat de Khaliloulah NDIAYE ce n’est pas uniquement de réclamer le versement de l’aide à la presse, mais de revendiquer une aide, structurée, institutionnalisée qui soit de nature à aider à se passer de l’aide.
Enfin, le vrai combat de Khaliloulah NDIAYE, c’est de mobiliser tous les acteurs pour la consolidation de cette presse qui, quoique jeune, est des plus respectée du monde de par sa responsabilité, son professionnalisme et sa quête permanente de la liberté.

Mouhamed NIANG
Médiateur Pédagogique
Spécialiste en Droit de l’Homme, Citoyenneté et action humanitaire