La nomination, le 30 mai 2012, de Thierno Seydou Nourou Sy à la tête de la Banque nationale de développement économique (Bnde), créée depuis le 10 mars 2008 par le décret 2008-240, n’y a rien changé : La Bnde n’est toujours pas opérationnelle dans ses activités de banque, faute d’agrément. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas une question de procédure. Il nous revient de sources généralement bien informées que, si le ministère de l’Economie et des finances a mis le pied sur le précieux sésame, c’est parce que l’autorité de la Commission bancaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest(Bceao), rechigne à donner le feu vert. Et pour cause…
L’ancien administrateur du Fonds de promotion économique(Fpe), Mme Ndèye Khady Gueye, devrait sans doute effectuer deux petits tours de tango, elle qui a été victime de la mutation institutionnelle dont a été l’objet la structure qu’elle administrait jusque-là. Que nenni. C’est plutôt des cris d’orfraie qu’elle pousserait, aujourd’hui qu’un dossier lourd concernant sa gestion et estampillé « délit d’initié, conflit d’intérêt, détournement de deniers publics », aurait quitté le bureau du Procureur et atterri sur la table de la brigade de gendarmerie section recherches.
L’affaire est plutôt grave. D’autant plus grave qu’elle porte sur un montant de 1,5 milliard de FCfa, soustraits des caisses du Fpe au profit d’une société dénommée Société africaine de participation (Sap SA), créée entre 2011 et 2012 à l’aune de l’idée de la mutation en banque dudit Fpe.
Il se trouve que la fameuse Sap a été créé par… Mme Ndeye Khady Gueye, alors administrateur du Fpe. Le procédé est alors assez peu futé pour faire long feu.
Faute lourde
La société anonyme Sap a été créé sous le boisseau aussitôt que l’idée de muter le Fpe en banque a germé. Mais au départ, c’est un certain Lopez, un ancien de la City Bank que l’ancien administrateur du Fpe aurait mis en selle comme premier et principal actionnaire de la société, détenant quelque 9999 actions sur les 10 000. C’est alors que la patronne du Fpe concrétise l’idée de transférer 1,5 milliard de FCfa de la structure auprès de la Bsic(Banque sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce) en dépôt de garantie, aux fins de pouvoir disposer d’un prêt… au profit de la Sap. Au demeurant, ces dernières années, le procédé a souvent été utilisé à coups de milliards par bon nombre de pontes, sous l’ancien régime. Certains d’entre eux en ont cependant été pour leurs frais depuis le 25 mars dernier et s’en expliquent aujourd’hui encore devant la justice. Suivez le regard….
Toujours est-il que pour le cas d’espèce, la Bsic accepte le dépôt et décaisse l’argent qui devait servir à acheter pour un milliard d’actions dans la future Bnde à créer, indiquent nos sources.
L’idée était ainsi pour l’ancien administrateur du Fpe, sentant, sans doute, le vent frais de la mutation de la structure, de devenir actionnaire dans la Bnde une fois celle-ci créée. Sauf que le pot aux roses aurait été découvert après son limogeage de la Bnde nouvellement créée, lorsque le sieur Lopez a eu la « bonne » idée de lui rétrocéder les fameuses actions qu’il détenait à la Sap.
Une douche froide dès lors pour les autorités du ministère de l’Economie et des finances en charge de la délivrance des agréments et partant, pour celles de la commission bancaire de la Bceao auxquelles l’agrément est assujetti à l’avis favorable. D’où le blocage actuel de la Bnde.
Il y a peu, nos confrères du Populaire relataient qu'au terme d’une enquête interne qui avait été initiée, la dame Ndèye Khady Gueye devait être convoquée à la Division des investigations criminelles(DIC) pour s’expliquer sur un montage financier effectué, il y a de cela quelque 3 ou 4 ans, pour acheter le siège du Fpe et son équipement.
Le plus cocasse c’est qu’après son limogeage de la Bnde, Mme Ndèye Khady Gueye avait accusé l’Etat de « faute lourde » dans le processus qui a abouti à son départ de la BNDE
La Banque nationale pour le développement économique (Bnde) a été créée pour résoudre les contraintes relatives à l’accès aux financements et aux marchés publics dont sont confrontées les petites et moyennes entreprises. Dès lors, en adoptant, hier, à l’unanimité et sans débat le projet de loi N°11/2012 complétant la loi N°2004-08 du 06 janvier 2004, modifiant l’annexe de la loi N°87-23 du 18 août 1987 sur la privatisation des entreprises publiques, les parlementaires ont fait de la Bnde, une future banque privée. Emportés par l’enthousiasme relatif à la perspective, certains chefs d’entreprise sont persuadés qu’une fois opérationnelle, « la Bnde ferait mal ». Pour l’heure, c’est plutôt elle qui a mal.
Sudonline
L’ancien administrateur du Fonds de promotion économique(Fpe), Mme Ndèye Khady Gueye, devrait sans doute effectuer deux petits tours de tango, elle qui a été victime de la mutation institutionnelle dont a été l’objet la structure qu’elle administrait jusque-là. Que nenni. C’est plutôt des cris d’orfraie qu’elle pousserait, aujourd’hui qu’un dossier lourd concernant sa gestion et estampillé « délit d’initié, conflit d’intérêt, détournement de deniers publics », aurait quitté le bureau du Procureur et atterri sur la table de la brigade de gendarmerie section recherches.
L’affaire est plutôt grave. D’autant plus grave qu’elle porte sur un montant de 1,5 milliard de FCfa, soustraits des caisses du Fpe au profit d’une société dénommée Société africaine de participation (Sap SA), créée entre 2011 et 2012 à l’aune de l’idée de la mutation en banque dudit Fpe.
Il se trouve que la fameuse Sap a été créé par… Mme Ndeye Khady Gueye, alors administrateur du Fpe. Le procédé est alors assez peu futé pour faire long feu.
Faute lourde
La société anonyme Sap a été créé sous le boisseau aussitôt que l’idée de muter le Fpe en banque a germé. Mais au départ, c’est un certain Lopez, un ancien de la City Bank que l’ancien administrateur du Fpe aurait mis en selle comme premier et principal actionnaire de la société, détenant quelque 9999 actions sur les 10 000. C’est alors que la patronne du Fpe concrétise l’idée de transférer 1,5 milliard de FCfa de la structure auprès de la Bsic(Banque sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce) en dépôt de garantie, aux fins de pouvoir disposer d’un prêt… au profit de la Sap. Au demeurant, ces dernières années, le procédé a souvent été utilisé à coups de milliards par bon nombre de pontes, sous l’ancien régime. Certains d’entre eux en ont cependant été pour leurs frais depuis le 25 mars dernier et s’en expliquent aujourd’hui encore devant la justice. Suivez le regard….
Toujours est-il que pour le cas d’espèce, la Bsic accepte le dépôt et décaisse l’argent qui devait servir à acheter pour un milliard d’actions dans la future Bnde à créer, indiquent nos sources.
L’idée était ainsi pour l’ancien administrateur du Fpe, sentant, sans doute, le vent frais de la mutation de la structure, de devenir actionnaire dans la Bnde une fois celle-ci créée. Sauf que le pot aux roses aurait été découvert après son limogeage de la Bnde nouvellement créée, lorsque le sieur Lopez a eu la « bonne » idée de lui rétrocéder les fameuses actions qu’il détenait à la Sap.
Une douche froide dès lors pour les autorités du ministère de l’Economie et des finances en charge de la délivrance des agréments et partant, pour celles de la commission bancaire de la Bceao auxquelles l’agrément est assujetti à l’avis favorable. D’où le blocage actuel de la Bnde.
Il y a peu, nos confrères du Populaire relataient qu'au terme d’une enquête interne qui avait été initiée, la dame Ndèye Khady Gueye devait être convoquée à la Division des investigations criminelles(DIC) pour s’expliquer sur un montage financier effectué, il y a de cela quelque 3 ou 4 ans, pour acheter le siège du Fpe et son équipement.
Le plus cocasse c’est qu’après son limogeage de la Bnde, Mme Ndèye Khady Gueye avait accusé l’Etat de « faute lourde » dans le processus qui a abouti à son départ de la BNDE
La Banque nationale pour le développement économique (Bnde) a été créée pour résoudre les contraintes relatives à l’accès aux financements et aux marchés publics dont sont confrontées les petites et moyennes entreprises. Dès lors, en adoptant, hier, à l’unanimité et sans débat le projet de loi N°11/2012 complétant la loi N°2004-08 du 06 janvier 2004, modifiant l’annexe de la loi N°87-23 du 18 août 1987 sur la privatisation des entreprises publiques, les parlementaires ont fait de la Bnde, une future banque privée. Emportés par l’enthousiasme relatif à la perspective, certains chefs d’entreprise sont persuadés qu’une fois opérationnelle, « la Bnde ferait mal ». Pour l’heure, c’est plutôt elle qui a mal.
Sudonline