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Mardi 13 Juin 2017

Législatives 2017: Peur sur la ville, les sacrifices humains reviennent, albinos et femmes handicapées ciblés




2017 ne dérogera pas à la règle. A plus d’un mois de l’élection législative, les crimes des plus odieux sont perpétrés au Sénégal. Chez les populations, la psychose s’est installée. Elles dénoncent des sacrifices humains et pointent un doigt accusateur sur les hommes politiques.
 
 Les dakarois ne dorment plus que d’un œil depuis quelques temps. Et pour cause, les crimes odieux se multiplient. Il y a quelques semaines un enfant vivant avec un handicap (autiste) a été sauvé de justesse par la police qui l’a retiré des mains d’individus qui tentaient de l’égorger. Les faits se sont déroulés dans la banlieue dakaroise, à Guédiawaye.
 
 Les commanditaires de ces actes odieux seraient de hautes autorités politiques selon certaines indiscrétions. Quelques semaines plus tard, deux individus étaient arrêtés en Mauritanie et jugés.

Selon Libération qui avait livré l’information, un homme et une dame avaient été surpris nuitamment en train d’ensevelir un chien et une chèvre avec des écritures coraniques portant des noms de hautes autorités politiques dont celui du chef de l’Etat. Naturellement, des responsables de l’opposition avaient été pointés du doigt comme principaux commanditaires.
 

Albinos et femmes handicapées ciblés
 
A Ziguinchor, les associations des droits de l’homme ont évoqué plusieurs cas de viols de femmes handicapées et de disparitions d’enfants albinos. Selon eux, ces faits sont directement liés au contexte des élections législatives et les hommes politiques sont formellement accusés. Des faits qui en rappellent d’autres.
 
L’affaire Fama Niane, du nom de cette jeune dame égorgée et décapitée sur la corniche avait ému le Sénégal à la veille des élections présidentielles de 2007. Plus récemment, en 2012, l’ancien chef de l’Etat Abdoulaye Wade avait accusé l’ancien maire de Dakar, Pape Diop, qui venait de quitter le PDS pour créer son Bokk Gis Gis, d’avoir orchestré des sacrifices d’albinos à la veille des élections législatives de cette année-là.

Et puis, les cortèges des candidats en période de campagne ont souvent été touchés par des accidents mortels, souvent liés à tort ou à raison à ces pratiques mystiques.
 
Dans d’autres cas, des personnes sont carrément enlevées. Certaines n’ont jamais été retrouvées. Habitante de Keur Massar, Mme Diallo, la quarantaine, teint clair, raconte sa mésaventure.

«C’était juste avant les élections de 2012, un soir, vers 18 heures, alors que je me reposais, j’ai entendu les cris des enfants qui jouaient dans la cour de la maison avec mon fils. Je suis allée voir ce qui se passait.  Ils m’ont dit que quelqu’un venait de s’enfuir avec mon enfant. On n’a jamais retrouvé sa trace. Je vis avec ma peine depuis. C’est insoutenable.»

Son fils n’est pas le seul à avoir disparu. Ils sont nombreux ces adultes perdus de vue par leurs familles, dans des circonstances rocambolesques. 
 
Elhadji O Ndiaye (tactic.sn)