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Législatives : La danse des loups ! Ça houspille, ça piaille, ça conspue.


Rédigé par leral.net le Jeudi 15 Juin 2017 à 08:49 | | 0 commentaire(s)|

Législatives : La danse des loups ! Ça houspille, ça piaille, ça conspue.
Ça houspille, ça piaille, ça conspue. De presque tous les bords du champ politique, l’agitation est grande. Depuis la publication des 47 listes pour les prochaines élections législatives du 30 juillet prochain, on crie à l’injustice. On accuse !
 
Du côté du camp présidentiel, les vitupérations sont les plus stridentes. Entre le chef de l’Etat (APR), et ses alliés du parti socialiste (PS), de l’Alliance des forces du progrès (AFP) ou encore de l’Union pour le Renouveau démocratique (URD), la fracture a été brusque et profonde.

A la lecture de la liste de Benno Bokk Yaakar, le projet de répartition réserve 60%, soit 115 sièges sur 165 au parti présidentiel. Le chef de l’Etat à qui revenait l’insigne honneur de confectionner la liste de la coalition au pouvoir, ne s’est pas fait prier pour se tailler la part du Roi.
 
 Dans son embardée, Macky Sall a, semble-t-il, semé sa troupe. Chez ses alliés de toujours, on dénonce le coup de Jarnac du président. Même le vieux Moustapha Niasse, affidé des plus fidèles du chef de l’Etat, au risque de consacrer l’implosion de son parti (départ de Gackou et les autres), ruminerait sa colère.
 
 Au parti socialiste du servile 0usmane Tanor Dieng, les lamentations sont bruyantes après la piqûre des frelons du parti présidentiel. Mêmes incantations à l’URD où aucun militant n’est investi sur la liste de la coalition présidentielle.

On se dit trahi, dupé et abusé. Une prise de conscience soudaine alors que depuis presque toujours, entre Macky Sall et sa «cour», la vassalité de ses  «sujets» a toujours sous-tendue la relation du secrétaire général de l’APR et ses allié…nés.
 
La médiasphère est ainsi devenue le tribunal de tous ces procès en sorcellerie. Mais c’est connu, au moment du partage, les chefs de gang n’ont jamais d’états d’âme. Les rapaces politiques devront trouver un calmant à leur boulimie débordante, matérialisée par cette pléthore de listes (47) pour ces élections législatives.
 
 Ils devront tempérer leur trop grand appétit, qui a fait imploser les coalitions de l’opposition. Wattu Senegal, clonant Mankoo Taxawu Senegaal. Chez d’autres contingences, les divergences ont déversé leurs flots au Conseil constitutionnel (Cheikh Tidiane Gadio et Amsatou Sow Sidibé).
 
Le champ politique est ainsi devenu un grand marché de dupes. On cherche à tout prix à se frayer un passage vers les lambris dorés de l’Assemblée nationale. Une danse des loups où l’agneau du sacrifice sera forcément le peuple sénégalais. Le grand perdant annoncé de ces prochaines élections. Car étant d’ores et déjà certain de ne pas avoir de représentants dans le prochain hémicycle. Du moins, très parcimonieusement !
 
El Bachir (tactic.sn)