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Législatives de juillet 2017: l'opposition et le jeu des alliances

A presque trois mois des futures échéances législatives, les tractations vont bon train dans le landerneau politique sénégalais. Si les choses semblent moins complexes au sein de la mouvance présidentielle, ce n'est pas le cas du coté de l'opposition qui s'attelle à un jeu d’alliances qui, si elles aboutissent, peuvent mettre en difficulté le Président Macky Sall.


Rédigé par leral.net le Lundi 10 Avril 2017 à 14:42 | | 0 commentaire(s)|

Législatives de juillet 2017: l'opposition et le jeu des alliances
Législatives de juillet 2017: l'opposition et le jeu des alliances
Entre l'emprisonnement du candidat du PDS Karim Wade, à six ans de prison, d'Aida Ndiongue, d'Oumar Sarr, d'Abdoulaye Aziz Diop etc..., dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis, la radiation d'Ousmane Sonko qui s'est signalé à l'opinion publique sénégalaise par la pertinence de ses idées, et le procès intenté contre l'ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, devenu l'un des plus farouches opposants du président de la République, l'isolement politique du patron de Rewmi, Idrissa Seck, le régime a fort bien manœuvré durant ces cinq dernières années pour étouffer une opposition qui a eu du mal à avoir un agenda commun. Cette stratégie qui, jusqu'ici a été payante, s'alanguit au fur et à mesure que l'on s'approche des prochaines joutes.

Jusqu'ici dispersées, les différentes forces de l'opposition tentent de se retrouver à travers le Front pour la défense du Sénégal/Manko Wattu Senegal. Selon le chargé de la communication du PDS, Mayoro Faye, un accord de principe est déjà trouvé entre les différents leaders de l'opposition. A ce jour, il ne reste, selon lui, que les modalités d'alliance à définir. "La coalition va se construire et l'ensemble des partis de l'opposition iront ensemble dans une liste commune.

"Au grand maximum, il y aura deux grandes coalitions avec d'une part, le PDS, Bokk gis gis de Pape Diop, Rewmi d'Idrissa Seck qui revient et autres partis d'opposition, et d'autre part Fada qui va aller avec Souleymane Ndéné Ndiaye. C'est une coalition qui va aussi recueillir les dissidents du PS et de l'AFP", déclare Mayoro Faye. Qui soutient qu'il ne peut pas pour le moment déterminer la position d'Abdoulaye Baldé, qui ne prend pas jusqu'ici part aux tractations de l'opposition.

D'ailleurs, c'est à travers ce cadre que l'opposition compte participer aux prochaines élections législatives. Si on en croit l'ancien responsable de l'Alliance des forces de progrès (AFP), Mamadou Goumbala qui milite aujourd'hui au Grand Parti de Malick Gackou, des discussions sont en train d’être menées au sein de cette coalition pour trouver un consensus. "Nous, au niveau du GP, ce que nous souhaitons et que nous voulons demander aux autres partis membres de MWS, c'est d'aller ensemble aux élections législatives, dans le cadre d'une liste unique. Nous souhaitons aller avec toutes les composantes de Manko. Les pourparlers sont engagés entre les leaders qui sont conscients des enjeux du moment, mais aussi de leurs atouts et de leurs faiblesses", révèle l'ancien compagnon de Moustapha Niasse, contacté par Enquête.

Selon Mamadou Goumbala, "depuis l'alternance de 2000, aucun parti au pouvoir ne peut à lui seul gagner un département à plus forte raison un seul parti d'opposition". C'est pourquoi il demande aux différents leaders de MWS, de s'entendre autour de l'essentiel et d'aller ensemble à ces joutes. "Le peuple nous demande d'aller ensemble à ces élections. C'est une demande sociale", soutient-il avant de prévenir ses camarades en ces termes : "Soit on est ensemble, on gagne; soit on est dispersé, on perd."

"On voit dans BBY des agitations et des querelles. Mais malgré tout, elle reste une coalition solide et Macky Sall, qui a les moyens de l'Etat à sa disposition, ne lésinera pas sur les moyens. Pour faire face au Bloc BBY, il faut un bloc solide et soudé en face de lui", déclare-t-il.

Enquête


La rédaction