leral.net | S'informer en temps réel
Jeudi 28 Juillet 2016

Les Inspecteurs des Impôts et Domaines ne soutiennent pas Ousmane Sonko qui réclame sa part du butin en bas...




Les Inspecteurs des Impôts et Domaines ne soutiennent pas Ousmane Sonko  qui réclame sa part du butin en bas...
Un groupe d’Inspecteurs des Impôts et des Domaines ne partageant pas la démarche de SONKO et du Syndicat donne un autre son. Nous avons pu obtenir copie d’un document qu’ils ont en train de partager. 

  

« Nous ne soutenons pas l’initiative du syndicat, pas plus que nous ne défendons la cause de quiconque (fut-il un collègue) qui ne respecte pas ses obligations professionnelles de réserve et de discrétion professionnelle, et jette notre administration en pâture, pour un dessein purement égoïste car servant leintérêts de son parti politique. » ;  

  

Tous les points évoqués ci-dessous relèvent exclusivement de faits avec à l’appui les éléments de preuve. Nous invitons le bureau du Syndicat des Agents des Impôts et Domaines (SAID), le parti PASTEF et toute autre membre qui ne partagent pas la même analyse à adopter la même démarche : baser son argumentaire sur des FAITS. Toute autre attitude serait une fuite en avant. 

Si tant est que l’objectif d’un syndicat, quel qu’il soit d’ailleurs, est de défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres, il est permis de douter sur les finalités poursuivies par le Bureau exécutif du SAID au regard des actes qu’il pose.  

A ce titre, la chronologie des faits et évènements, ci-dessous exposés, fonde notre doute : 

1. Collusion entre le syndicat et le parti PASTEF

Une bonne partie des membres du Bureau du SAID est aujourd’hui membre du parti politique (PASTEF). 

Faisons simple. Qui sont ceux qui aujourd’hui « dirigent » le syndicat : 
  
  
 
 
 

Prénoms et Nom 

Position dans la SAID 

Position dans le parti politique PASTEF 

Elimane POUYE 

Secrétaire général 

Cadre au sein du PASTEF 

Bassirou Diomaye FAYE 

Secrétaire chargé des revendications 

Cadre au sein du PASTEF 

Birame Soulèye DIOP 

Secrétaire chargé de la formation, des affaires juridiques et contentieuses 

Secretaire exécutif du PASTEF 

Ousmane SONKO 

Secrétaire général honoraire 

Président du PASTEF 

Ne soyons donc pas étonnés si les positions du PASTEF sont celles systématiquement reprises par l’actuel bureau du syndicat. Lire la suite 

A titre d’exemple ; dans un communiqué du 29 octobre 2015 encore consultable en ligne, le PASTEF disait : « Aux organisations syndicales professionnelles, soyez les garants de la sécurité et de la stabilité du système vertueux que nous appelons. …. Nous témoignons tout notre soutien à l’administration des douanes à laquelle on refuse ce droit sans aucune base légale. ». 

Le président du PASTEF donnait ainsi des « mots d’ordre » que le SAID a aussitôt exécutés : 

✓ mot d’ordre n°1 : soutenez l’amicale des Inspecteurs et Officiers des Douanes (AIOD) authentique ;
✓ mot d’ordre n° 2 : faites appel aux autres syndicats

1.1 Le 28 décembre 2015, par le même procédé (communiqué également disponible sur internet), les membres du bureau du SAID soutiennent « être en phase avec l’Amicale des Inspecteurs et Officiers des Douanes (AIOD)  authentique dans son combat pour la reconnaissance de son droit inaliénable et imprescriptible à se constituer en syndicat… 

Conclusion : le bureau du SAID a suivi le mot d’ordre n° 1 du PASTEF. 

1.2 A la suite des sorties sur des plateaux de télévision le 31 décembre 2015 sur les plateaux de la 2stv, Ousmane SONKO, Président du PASTEF évoquait des scandales supposés liés à des pertes de recettes, le syndicat a tenu une conférence de presse tenue le jeudi 14 janvier 2016 qui a essentiellement porté sur cette question. Ce faisant, le bureau du SAID de suivre le mot d’ordre n° 3 du PASTEF. 

1.3 Le Secrétaire général du SAID Elimane POUYE a introduit auprès de monsieur le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, une demande cosignée avec le président du PASTEF, (lettres du 23 avril 2015 et celle n° 28/09/SAID/BEN/SG du 28 septembre 2015) lui demandant d’accorder un détachement syndical à monsieur SONKO. En quoi Monsieur SONKO peut bénéficier d’un détachement syndical sans être membre du bureau du SAID (Il est Secrétaire général honoraire) et sans être le permanent du SAID. 

En termes clairs, le bureau du SAID voulait, par ce biais, donner à M. SONKO, Président du PASTEF, un « congé syndical » et lui permettre de ne plus travailler tout en gardant tous ses avantages et ainsi se consacrer exclusivement aux activités politiques de leur parti. Il a fallu que l’information s’ébruite pour que nos syndicalistes se confondent en reniements et excuses auprès des agents. 

De tout cela, nous concluons que le bureau du syndicat n’est que le prolongement de celui du PASTEF.  

2. De la portée des actions menées par le SAID par rapport au mandat syndical

Défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres, tel est, entre autres, le but du SAID (article 3 des statuts). La prise en charge de cette préoccupation doit être l’unique critère à l’aune duquel toute action posée doit s’apprécier. A ce titre, on peut légitimement se poser les questions suivantes : 

1) Où se trouve l’intérêt de l’agent de l’administration fiscale quand le bureau du SAID exige que la Cour suprême se prononce sur les rabats d’arrêt pour, in fine, permettre à l’Amicale des Inspecteurs et Officiers des Douanes (AIOD)  authentique de constituer un syndicat ?(si ce n’est donner suite aux initiatives du PASTEF qui n’ont pas prospéré)
2) Où se trouve l’intérêt de l’agent de l’administration fiscale quand le bureau du SAID révèle le secret des dossiers fiscaux, en violant de façon manifeste la loi ?
3) Où se trouve l’intérêt de l’agent de l’administration fiscale quand le bureau du SAID défend M. SONKO qui, par son comportement jette le discrédit sur la DGID ?
4) Où se trouve l’intérêt de l’agent de l’administration fiscale quand l’actuel bureau du SAID cautionne les violations flagrantes et répétitives du respect du secret professionnel par M. SONKO, en traitant (sans en apporter la preuve du reste) que M. X est un délinquant fiscal notoire, sous prétexte que son organe de presse n’a pas couvert sa conférence de presse de son parti politique ou en disant que la société Y n’a pas l’impôt sur telle opération? (entre autres exemples).
5) Ils sont nombreux les agents des impôts et domaines (certains encore en service, d’autres à la retraite) à faire preuve d’un militantisme politique assumé, dans des partis au pouvoir comme dans ceux de l’opposition. Pourtant, ils ont su garder la distance nécessaire avec leur activité professionnelle et observer l’obligation de réserve et de retenue qui est la nôtre. 

Combien d’autres fonctionnaires appartenant à d’autres corps, à d’autres administrations sont aujourd’hui membres de partis politiques, sans même qu’on ne puisse deviner leur profession ? Pourquoi devrions-nous alors accepter ou tolérer ce que nous refusons à tous les autres : utiliser sa position de travail pour servir sa cause politique, aussi noble soit-elle ? 

6) Ont-ils (les membres du bureau politique et du bureau du SAID) mesuré le tort qu’ils nous portent en nous présentant comme des agents irresponsables parce que violant leur serment ?
7) Enfin, où se trouverait l’intérêt de l’agent de la DGID dans cette entreprise de fragilisation de notre administration ? Comparativement à tous les collègues des autres administrations du Département, sommes-nous les graines pourries du système. Nous ne le pensons pas. Nullement ! Même si certaines de nos pratiques sont à améliorer, notre administration est performante et nous agents de vrais « patriotes ». 

Evidemment, aucun rapport direct ne peut être établi entre les actes posés par les membres du bureau du SAID et la défense des intérêts des agents de l’Administration fiscale. En fait, la démarche est limpide : le SAID est aujourd’hui utilisé comme un instrument politique au service du PASTEF. Ce qui est inacceptable pour une administration prestigieuse comme la nôtre. C’est pourquoi nous disons : Ça suffit ! 

Les membres du bureau du syndicat disent (à travers la presse) engager dès aujourd’hui la lutte pour défendre leur Chef de parti, Ousmane SONKO, suite à une décision de la DGID de le suspendre de ses fonctions d’Inspecteur des impôts et des domaines. Jugeons de leur poids syndical à l’épreuve ! Qu’ils aillent en grève…
 

( Les News )