Leral.net - S'informer en temps réel

Les Tribulations d’une étudiante Sénégalaise en France

Rédigé par leral.net le Samedi 2 Août 2014 à 21:31 | | 0 commentaire(s)|

SENENEWS.COM avec Au-Senegal – Le Sénégal faisait parti des pays africains où l’enseignement était le meilleur. L’Université Cheikh Anta Diop a d’ailleurs occupé pendant longtemps la place de la meilleurs Université d’Afrique.


Les Tribulations d’une étudiante Sénégalaise en France
Mais aujourd’hui elle a chuté dans le classement, elle est loin derrière les autres Universités. Toutefois l’enseignement reste de qualité mais sa bonne réputation a chuté. Cette chute est surtout due aux nombreux grèves à n’en plus finir, la maltraitance des étudiants par les forces de l’ordre, les chambres saccagées, leurs ordinateurs et matériaux volés. En plus on note un surpeuplement incroyable à l’université d’où les problèmes de promiscuité dans les chambres, les amphithéâtres pleins à craquer, où, par manque de place certains restent debout où dehors et entendent à peine les explications du prof avec un micro qui n’est pas souvent en bon état. Ces nombreux problèmes, et il en reste d’ailleurs fait qu’il y est très difficile d’étudier dans de très bonnes conditions. En outre la nourriture à l’université est un autre problème, il paraît que les produits utilisés pour la cuisine sont souvent de produits importés souvent périmés depuis très longtemps, la nourriture est le deuxième motif de grève après la bourse. Tous ces constats concernent presque toutes les universités publiques sénégalaises, mais les étudiants n’ont pas le choix, par manque de moyens pour une université privée ou une école de formation qui coûte cher d’ailleurs, on est obligé de choisir ou de rester dans une université publique où on a pratiquement pas trop de dépense à faire.

C’est pourquoi aller à la découverte du monde, faire de bonnes études dans l’une des meilleurs universités du monde est le rêve de tout étudiant et le rêve de tout parent qui veut que son enfant réussisse dans la vie et soit l’un des meilleurs. Certains parviennent à réaliser ce rêve mais cela dure des années car les moyens financières posent problème, ce n’est pas facile, ça se prépare durant des années et l’argent mis à la disposition de l’étudiant comprend souvent toutes les économies de toute une famille, chacun participe, le père, la mère oncles, tantes, frères et sœurs…
Et si tout l’argent est mis à côté, commence maintenant les démarches pour obtenir une préinscription, les démarches administratives, les entretiens à campus France, la demande de visa, qui est la démarche la plus redoutable car tout peut basculer en cas de refus, mettant en péril tous les efforts fait et tout les frais déjà dépensés. Le temps d’attente pour la décision de l’ambassade me rappelle les délibérations du bac, on ressent presque les mêmes angoisses, les mêmes inquiétudes et peurs, le cœur qui bat si fort.

Mais ce n’est que du bonheur si le visa est obtenu, on ressent la même joie comme lorsqu’on vient de décrocher le bac. Tous les jours suivants, se sont les préparatifs, on a envie d’emporter tout ce qui nous tiens à cœur. Cependant l’inquiétude refait encore surface, cette fois ci pour le départ vers l’inconnu, on se pose des tas de questions, genre comment peut on vivre là où on ne connaît personne ? Comment peut on rester des mois voir un an sans voir les parents ? Comment supporter le froid ? Le départ est toujours difficile, on a du mal à se séparer des parents, des proches et amis. On ne peut pas se retenir de verser des larmes même dans l’avion.

A L’ÉTRANGER

Arrivé en France, c’est la découverte d’un nouveau monde. Tout est impressionnant, le paysage, l’architecture, les routes…les premières jours en France ne sont pas souvent faciles, beaucoup de démarches à faire aussi, les inscriptions à l’université, le logement, le choix d’un médecin traitant, d’une mutuelle, la visite médicale, les démarches à l’O.F.F.I, à la préfecture… Il y a toujours trop de papier à faire en France, d’où nous étranger on le surnomme « deukou kaite ».
>>Lire la suite sur au-senegal

Paulette Imane Siga MARON