leral.net | S'informer en temps réel

Les accessoires de prière font l’affaire des commerçants : Chapelets, tapis et livres saints très prisées par les jeuneurs

Les vendeurs de livres saints (Coran, khassaïdes…), chapelets, tapis de prière, bonnets, se frottent les mains. Depuis le début du ramadan, leur commerce est en plein essor. Les jeûneurs ses rabattent sur eux pour compléter leurs connaissances et pratiques religieuses.


Rédigé par leral.net le Lundi 30 Juillet 2012 à 03:03 | | 0 commentaire(s)|

Les accessoires de prière font l’affaire des commerçants : Chapelets, tapis et livres saints très prisées par les jeuneurs
C’est en ce mois béni du ramadan que le Coran fut révélé au prophète Mohamed (PSL). Ce livre est le carnet de bord de tout bon croyant musulman. C’est en son sein que l’on retrouve tous les préceptes de l’Islam. Aussi, en cette période de ramadan, les fidèles musulmans qui ont quasiment élu domicile dans les mosquées, se rabattent sur ces accessoires de prière et de piété que sont les chapelets, tapis de prière, chéchias, bonnets et livres saints.

Certains parmi les fidèles pensent pouvoir extérioriser leur degré de piété en ayant un chapelet autour du cou ou enroulé au poignet, sans oublier les bonnets et l’achat des exemplaires du saint Coran, des recueils des traditions prophétiques et des livres panégyriques à l’intention du sceau des prophètes, tels que les khassaides…. Ces nouvelles habitudes font également l’affaire des commerçants d’accessoires de prière. Ces derniers voient leurs recettes s’accroitre en cette période. Un tour dans différents marchés, nous en donne la preuve. Il est 14h au marché Tilène à Dakar. La plupart des vendeurs trouvés devant leurs étals, s’apprêtent à prier. L’ambiance est calme. Assis sur un banc, la cinquantaine passé, Amadou Alassane Diop vend des livres du Saint Coran. Ce natif du Fouta, nous parle dans un wolof un peu compliqué. «Le mois de ramadan est très rentable pour nous. Les gens viennent de partout acheter des livres du coran. Il ya un léger changement, avant le mois de ramadan, on ne voyait même pas l’ombre d’un client». Les jeûneurs ne se limitent pas seulement à acheter des exemplaires du Coran. Les recueils des traditions prophétiques sont aussi très prisés par ces derniers.

Ce commerçant qui nous parle sous le couvert de l’anonymat est bien couché sur sa natte, un oreiller sous la tête. Il lit tranquillement un livre avec des écritures en arabe. Dans son kaftan de couleur marron, l’homme ne semble pas trop souffrir de la chaleur. Il souligne : «Je vends des khassaides et des Taysires depuis des années. Mais mon chiffre d’affaires a augmenté de cent pour cent pendant le ramadan. J’arrive même parfois à tout écouler dans la journée». Moussa Ka est lui, un vendeur de chapelets. Trouvé devant son étal, un boulloire à la main, il abonde dans le même sens que ses collègues. Selon lui, «le mois de ramadan est le mois des bonnes affaires pour nous. Ça marche très bien. Je vois beaucoup de clients. Vraiment, je ne me plains pas. Pour ce qui est des prix, ça va de 500 FCFA à 20 000 FCFA. Tout dépend de la qualité».

Après le marché Tiléne, notre équipe de reportage a fait un saut aux alentours de la grande mosquée de Dakar. Le décor est le même qu’au marché Tilène. Des tapis de prière sont exposés à vue d’œil. Assis sur une chaise bleue, un exemplaire du Coran entre les mains, Abdou Diop est vendeur de tapis. De taille élancée avec une forte corpulence, vêtu d’un tee-shirt bleu et d’un pantalon en jean de la même couleur, lunettes accrochées sur son front, il avance : «le commerce de tapis de prière marche bien en ce moment. Les femmes les achétent pour compléter le lot des ‘’soukeurous koor’’. Là, elles misent sur ceux qui sont rembourés». Pourtant, les prix ne sont pas à la portée du premier venu. Ils s’échangent contre 14 000 FCFA et 15 000 FCFA. Par contre, les autres sont beaucoup moins onéreux. Leurs prix varient entre 2 500 FCFA et 4 000 FCFA.

Ainsi, en ce mois de ramadan, certains Sénégalais qui se découvrent une nouvelle religiosité, se tournent vers les vendeurs de ces accessoires de prière et de piété. Ces derniers sont loin de regretter ces moments et prieraient même pour une prolongation du mois. Mais hélas…

FANTA COUNTA THIAM (stagiaire)

Le Pays au Quotidien

Les accessoires de prière font l’affaire des commerçants : Chapelets, tapis et livres saints très prisées par les jeuneurs

( Les News )