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Les dessous de la mise en liberté provisoire de Me Amadou Sall !

En prison depuis trois mois, l’avocat Me El Hadji Amadou Sall a obtenu, hier, la liberté provisoire après une première demande qui lui a été refusée par le juge d’instruction. L’ancien ministre a donc retrouvé les siens. Une liberté provisoire qu’il doit, en partie, au bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Ameth Bâ.


Rédigé par leral.net le Vendredi 19 Juin 2015 à 10:33 | | 15 commentaire(s)|

Les dessous de la mise en liberté provisoire de Me Amadou Sall !
A en croire L’Observateur, il y a trois jours, Me Bâ avait adressé dans ce sens une correspondance au président de la République Macky Sall. Dans cette missive, le bâtonnier sollicitait la clémence du chef de l’Etat. Une demande acceptée par Macky Sall. Hier donc, après avoir sollicité une demande de renvoi du procès qui a été accepté par la Cour, les avocats du prévenu ont mis sur la table une demande de mise en liberté provisoire. Le parquet étant directement lié au ministère de la Justice, qui prend ses ordres à la présidence de la République, ne s’est pas opposé. La chambre présidée par le président de la Cour d’appel, Demba Kandji, ne s’est pas non plus opposée à la requête. Une décision qui a été accueillie par une salve d’applaudissements des militants du Pds venu soutenir leur camarade. Libre, pour le moment, Me Amadou Sall sera jugé le 30 juin prochain.

Responsable du Parti démocratique sénégalais (Pds), il est poursuivi pour offense au chef de l’Etat, manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique ou occasionner des troubles politiques graves ou enfreindre la loi, entre autres. Il avait soutenu, à l’occasion d’un rassemblement organisé par un mouvement de soutien à Karim Wade à Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise que si la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) condamnait Karim Wade, ils (les libéraux) ne l’accepteraient pas. "Macky Sall est un poreux (…) nous ferons face à lui. Que tout un chacun sort son bâton, gourdin, cuillère, pilon… pour la résistance", disait-il à ses camarades. Des propos jugés graves par le Procureur général qui a ordonné son arrestation.