Les personnes vivant avec la lèpre ne veulent plus des villages de reclassement social. Appuyés par les acteurs de la lutte pour l’élimination de cette maladie invalidante et handicapante, ils ont demandé au président de la République, Macky Sall, l’abrogation de la loi 76-03, portant création de ces sites de recasement. Selon eux, le concept de rupture convoqué par le nouveau régime, doit prévaloir à partir de cette 60e édition de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la lèpre au Sénégal, depuis sa proclamation en 1954 par l’Onu. Parce que, plus pauvre que les autres régions, Kolda est choisi pour donner le coup d’envoi d’une incitation à un engagement politique, social et solidaire. «A un certain moment, nous avons vécu dans l’humiliation, dans l’abandon, dans l’exclusion. Nous avons souffert dans notre vie. Les gens nous fuyaient, ne venaient plus chez nous. Nos enfants qui allaient à l’école étaient chahutés. L’appellation de fils de lépreux les isolait de la société. Ils se bagarraient avec leurs camarades, chaque jour. Cette loi nous a porté beaucoup de tort. Pourquoi attraper une maladie veut dire exclusion? Ce n’est pas normal. Jamais on n’a vu de villages pour personnes vivant avec vih/sida. C’est injuste», dit le président de l’association nationale pour la réinsertion des mutilés de la lèpre, Bara Ndoye.
Les lépreux ne veulent plus des villages de reclassement social…Rédigé par leral.net le Mercredi 23 Janvier 2013 à 17:00 | | 2 commentaire(s)|
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