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Les prêches en l’Islam pour favoriser la vocation pour la science et l’essor de l’esprit scientifique au Sénégal

Rédigé par leral.net le Jeudi 22 Juin 2017 à 14:28 | | 0 commentaire(s)|

Dieu exhorte l’homme à connaître et à innover pour changer son environnement.


 

L’homme est le seul être de la création divine qui fut élevé par Dieu au-dessus des Anges, car il en savait plus que ces derniers sur tout, par la grâce de Dieu qui lui a enseigné ce qu’il n’a enseigné qu’à lui seul : « Je sais ce que vous ne savez pas » (Sur. II. Vers.28) dira Dieu aux anges, en faisant allusion aux enseignements donnés en exclusivité à Adam et qui le placèrent au-dessus d’eux.

En effet comme le rapporte le Coran : « Il (Dieu) fait connaitre à Adam toutes ces choses par leurs noms, et les exposa ensuite devant les anges, en disant : « Indiquez-moi les noms de ces choses, si vous êtes véridiques » (Sur. II. Vers.29), ce que les anges étaient évidemment incapables de faire, parce que Dieu n’avait enseigné ces noms qu’à Adam.

En effet, contrairement aux autres formes de création animées, l’homme était le seul à posséder, par la grâce de Dieu, la capacité créatrice de nommer les choses par des mots, de manipuler des concepts, et de par son intelligence pratique, sociale, spirituelle, etc., de dominer son environnement et ou de le reconstruire selon sa volonté pour son bien-être matériel, sa sécurité, etc.

L‘ homme, en sachant nommer les choses par la grâce de Dieu, et étant contraint en sortant du Paradis, d’avoir des expériences multiples et diversifiées avec la nature qui était pour lui la principale source d’adversités, était dès lors capable de comparer des situations différentes, de faire un choix intelligent et heureux pour lui, de se projeter sur l’avenir et d’aller dans un esprit prospectif à la conquête de cet avenir-là ;  car l’homme par la Volonté de Dieu connaîtrait mieux les secrets et lois de la nature et serait en conséquence, de plus en plus capable de les utiliser selon sa vision d’un  avenir de progrès .

Et le Coran de dire à l’adresse de l’homme :« N’as-tu pas vu qu’Allah vous a soumis tout ce qui est sur terre ainsi que le vaisseau qui vogue sur la mer par son Ordre ? » Sur. XXII, vers.65).

Donc, Dieu après avoir soumis les anges à Adam, Le voici qui soumet la nature à l’homme si celui-ci sait en pénétrer les secrets grâce à la « capacité de connaitre et de nommer les choses » dont il l’a été doté.

C’est pour cela que Tabari, en parlant des sources et domaines d’acquisition des connaissances terrestres par Adam, le premier homme et premier prophète sur terre, dit : « Ensuite Gabriel enseigna à Adam à tirer le fer de la pierre et à faire des instruments de labourage pour semer le blé… Puis lui ordonna d’arracher deux pierres de la montagne pour en faire une meule pour moudre le blé » (Chronique de Tabari, T I, Ed. Ami, p. 83) et fabriquer de la farine pour le pain.

Si ce n’était pas cette innovation adamique, rendue possible par la grâce de Dieu, et par laquelle imagination, intelligence, volonté et force physique sont combinées suivant une finalité utilitaire de progrès, l’Humanité se serait éteinte certainement à cause de la famine et bien d’autres calamités.

D’autres prophètes ou hommes, seront aussi dotés par Dieu d’un esprit inventif qui sera à la source   d’autres innovations majeures en différents domaines.

C’est ainsi que Dieu enseignera, comme le révèle Tabari, à Edrisi, l’art de coudre qui permit à l’homme de porter des vêtements cousus, ce qui fut une véritable révolution vestimentaire :  « Or Edris commença à couper les peaux et à en faire des chemises et des caleçons cousus .Ce fut lui qui introduisit cet usage dans le monde » (Chronique de Tabari, TI, Ed. Ami, p.96), et, comme nous l’indique le Coran, à David aussi comment fabriquer les cottes de mailles : « Nous avons amolli le fer pour lui, en lui disant : Fais-en des cottes de mailles parfaites et dispose bien les mailles » (Sur. XXXIV, vers.10) ; à Salomon également comment extraire le cuivre : « Et pour lui Nous avons fait couler la source du cuivre » (Sur. XXXIV, vers.12) ; et puis à Houschenk fils de Kayoumorth, comment tailler le bois pour en faire des objets utilitaires, (Chronique de Tabari, TI, Ed. Ami, p.100), etc.

Ce sont toutes ces innovations successives, dont les auteurs sont révélés ou non par le Coran ou la tradition islamique, qui permettront à l’humanité de s’élever progressivement en bien, dans divers domaines de la vie. Point de progrès pour l’humanité sans connaissances vraies et justes, sans science, sans innovations, etc., et sans des hommes véridiques qui les portent.

Tout ceci montre tout l’intérêt que Dieu accorde à la connaissance et à l’innovation, surtout celles qui sont créatives, car permettant à l’homme de designer de nouvelles perspectives plus porteuses pour le progrès de l’humanité.

Et comme les domaines où il est possible pour l’homme d’accroitre, d’élargir et d’approfondir la connaissance sur les choses de la nature, ou encore d’améliorer l’utilité sociale des choses utilitaires sont infinis, il est alors loisible pour l’homme d’aller sans cesse à la conquête de connaissances nouvelles ou d’innover sur ce qui existe.

Et, d’ailleurs, Dieu invite l’homme en cela, en lui promettant de le guider dans sa quête de progrès s’il est vraiment persévérant, en ces termes dans le Coran : « A chacun une orientation vers laquelle il se tourne. Rivalisez donc dans les bonnes œuvres. Où que vous soyez, Allah vous ramènera tous vers Lui, car Allah est, certes Omniscient » (Sur. II, vers.148).

Or, y a-t-il une œuvre plus grande pour Dieu que celle de chercher à mieux connaître les éléments de sa création, afin de pouvoir les nommer avec de plus en plus de précision, de « vérité », comme Il le veut :« Il (Dieu) fait connaitre à Adam toutes ces choses par leurs noms » (Sur. II. Vers.29), c'est-à-dire par ce qu’ils représentent réellement, en concept.

En effet, ce sont seules la précision et l’objectivité d’une part des concepts, et de leurs relations réciproques, d’autre part, le tout rendu possible par la recherche scientifique obstinée, qui  peuvent permettre à l’homme et à tous  les hommes  doués de cette capacité ontologique, de connaître et de nommer les choses, de pénétrer dans l’univers des secrets de la nature, ( par la grâce de Dieu) et de dire les choses avec  « vérité », selon leur essence, telle que Dieu, l’Omniscient qui sait tout, l’a  véritablement définie  : « Rien ne Lui(Dieu) échappe fut–il du poids d’un  atome dans les cieux, comme sur la terre »(Sur .   XXXIV. vers.3) : Dieu sait tout, a nommé tout ; rien ne lui échappe.

Et c’est précisément parce qu’il en est ainsi qu’Il (Dieu)permet d’accéder à la « vérité » cachée sur les choses qu’Il a créées, à tout homme qui cherche à les connaître, car l’acquisition de cette vérité par l’homme, peut être une source de raffermissement de sa foi en Lui, comme l’affirment le Coran : « Parmi Ses serviteurs, seuls les savants craignent Allah. Allah est certes puissant est Pardonneur » (Sur. XXX. ver.28), ou encore le hadith rapporté par Abû Hurayra: " Quiconque emprunte un chemin dans le but de rechercher une science, Allah lui facilitera un chemin menant au Paradis ". 

En effet, il faut le dire, les savants ont l’opportunité, plus que les autres qui ne sont pas savants, de s’émerveiller face à la complexité et l’harmonie de la création divine dans ses différentes facettes, quand celles-ci deviennent un objet d’étude pour la science : Einstein, considéré à ce jour comme le plus grand savant de tous les temps, a vu sa foi en Dieu s’accroître considérablement à la fin de sa vie.

L’Afrique a certes fourni de grands érudits en Islam, mais elle n’a pas fourni de grands savants musulmans dans les domaines divers de la science
 
Mais, s’il reste vrai que le savant en connaissant de mieux en mieux les secrets de la nature, peut voir sa foi en Dieu se raffermir, il n’est pas moins vrai aussi  que pour le commun  des hommes,  la science, la découverte scientifique, ainsi que l’innovation technique et technologique riment, de prime abord, avec un plus grand espoir pour une jouissance plus immédiate et plus certaine à de meilleures conditions  matérielles de vie, ce qui peut constituer une forte pression collective pour  le progrès matériel.

Et le Coran de dire, pour confirmer ce lien entre le progrès scientifique, technique et technologique d’un peuple d’une part et l’ambition d’abondance matérielle pour celui-ci : « Quiconque désire labourer [le champ] de la présente vie, Nous lui en accorderons de [ses jouissances] » (Sur. XXXXII. Ver. 20).

Et c’est pour cela véritablement que ce sont les pays où la recherche scientifique et l’innovation technique et technologique sont non seulement une préoccupation majeure des gouvernants, mais aussi un fait de culture qui l’associe au social, qui sont dans le peloton de tête des pays les plus avancés en développement dans le monde.

A contrario, l’Afrique qui a le volume de ressources naturelles le plus élevé au monde et la population jeune la plus importante au monde également, se trouve être du fait de sa grande faiblesse dans la maîtrise des sciences, des techniques et des technologies (peu d’universités et de grandes écoles, faible valorisation des matières scientifiques, culture et esprit scientifiques peu développés, etc.) le continent le plus pauvre au monde.

Dans les pays riches, la richesse matérielle crée une pauvreté spirituelle, et l’Islam cherche à résoudre ce déséquilibre par un supplément de spiritualité. Dans les pays pauvres, la pauvreté matérielle crée le culte du matériel et du vice, et en conséquence, la pauvreté spirituelle également ; et l’Islam doit y rétablir l’équilibre par un supplément de matérialité rendu possible par une exhortation à une plus grande maîtrise de la science, la technique et la technologie .Dieu aime l’équilibre et la juste mesure en toute chose, car c’est bien cet équilibre-là qui peut permettre à  l’homme de jouir des bienfaits de ce bas monde et de ceux de l’autre monde.

Mais pour en revenir à l’Afrique, qui sont-ils véritablement les principaux responsables de sa situation actuelle ? Le Coran répond à une telle interrogation en ces termes : « Tout malheur qui vous atteint, est dû à ce que vos mains ont acquis » (Sur. XLII. vers. 30)  ou encore : « La corruption est apparue sur la terre … à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains » (Sur. XXX. vers.41).

Ces responsables, ici, constituent une longue chaîne dont le poids inégal des maillons représente le degré de responsabilité des différents  acteurs qui ont contribué de génération en génération, de gouvernement en gouvernement, d’Etat en Etat,  à la construction progressive  d’une telle situation malheureuse pour  l’Afrique:  l’Occident, avec la Traite Négrière  et le Colonialisme ;  les gouvernants et autres autorités locales de tout bord, avec  le problème de la mal gouvernance ; les citoyens pris isolement avec chacun son  niveau de civisme, d’engagement, etc., ont chacun, une part de responsabilité dans la situation actuelle de l’Afrique.

 C’est quand l’Afrique, confiante en elle, s’engagera résolument dans la voie de la conquête scientifique et technologique, et adoptera des politiques hardies en matière d’éducation, profitant de tous les apports mondiaux possibles en ce domaine, quoi que cela puisse lui coûter, qu’elle pourra espérer avoir la maîtrise de son développement et sortir ses peuples de la misère.
 
L’Afrique a certes, fourni de grands érudits en Islam, mais elle n’a pas  fourni de grands savants musulmans dans les domaines divers de la science, comme  la médecine, l’astronomie, la chimie, les mathématiques, etc., malgré  l’existence  entre  le  VIIIe siècle et le XI e siècle, de grands savants musulmans dont les œuvres ont permis à l’Europe d’accéder d’abord à la Renaissance et,  ensuite,  au siècle de Lumière et à la révolution industrielle ;  et à l’Afrique de voir émerger  une cité  intellectuelle musulmane, comme Tombouctou, qui faisait la fierté de l’Afrique renaissante.

Mais malheureusement une bonne partie de l‘Afrique musulmane au Sud du Sahara ne va pas disposer de tout ce capital de savoirs, connaissances scientifiques, techniques, etc., à cause de sa faible capacité de transmission des acquis cognitifs dans ces domaines du fait que l’écriture comme moyen de consignation et de transmission, n’était pas un fait culturel généralisé.

D’ailleurs l’importance de l’écriture dans la transmission du savoir est confirmée par ce hadith rapporté par Abû Darda, où le savoir du savant, avec ce qui le représente le mieux, à savoir ses écrits, est considéré comme le rempart le plus sûr contre l’ignorance, surtout s’il est partagé par des générations d’hommes : « Je vois vos savants mourir et vos ignorants ne rien apprendre. Apprenez avant que la science ne disparaisse. En réalité, la science disparaîtra avec la mort des savants ».

Dieu qui est pour la connaissance, la science et leur transmission, comme il a été déjà démontré en examinant la nature des enseignements qu’Il a professés aux prophètes d’avant l’époque islamique, réaffirme avec le prophète Mohamed, le Sceau des prophètes, la même disposition.

La grande générosité de Dieu à indiquer des pistes, des orientations de solution aux diverses interrogations des hommes dans leurs quêtes de connaissances nouvelles.

 En effet, quand Dieu  par l’entremise de l’Ange Gabriel, s’adressa à Mohamed (PSL) pour lui révéler sa mission prophétique, Il ne lui demanda pas de prendre son épée et  d’aller faire  la  guerre sainte aux mécréants ; il ne lui demanda pas non plus de  rassembler tous les éléments constitutifs de son bien-être matériel et de les distribuer aux plus démunis de sa communauté. Il lui a dit: « Iqra », c'est-à-dire : « Lis », comme pour rappeler à l’humanité et manifester au dernier de ses prophètes, tout l’intérêt  qu’il accorde à la  « capacité de connaître et de nommer les choses»  chez  l’homme.

Comme  Il l’a  fait  déjà avec Adam, le premier homme et le premier prophète,  en lui enseignant ce  qu’il ne savait pas , c’est-à-dire le nom de chaque chose, les concepts d’abstraction  qui permettent de nommer et de reconnaître chaque élément de la création divine, ainsi que leurs relations réciproques, et  grâce auxquels les mathématiques, les sciences physiques, etc., bref toutes les sciences d’aujourd’hui,  ont pu exister.

Voici ce que dit le Coran dans la sourate « Iqra » : « Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume (le calame), a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas » (Sur. XCVI, vers. 1-5).

Cette sourate indique cinq enseignements majeurs :
L’intérêt de Dieu, d’abord, pour la connaissance transmissible par l’écrit qui se manifeste par la répétition de l’injonction : « Lis » ( Ibid, vers.1 et 3) ; mais également sa volonté d’annoncer à Mohamed (PSL) une rupture mutationnelle fondamentale dans sa vie (d’homme ordinaire à celui de prophète de Dieu) impliquant la survenue de miracles de toutes sortes en la possibilité desquels il ne devrait point douter : « N’avons-nous pas ouvert pour toi ta poitrine ? Et ne t’avons-nous pas déchargé du fardeau qui accablait ton dos » (Sur. XCIV, ver. 1 et 2) . A partir de ce moment, Mahomet(PSL) n’était plus le même homme et ne pouvait plus être, le même homme.

L’intérêt de Dieu pour la consignation de la connaissance dans des formes scripturales intelligibles et durables afin qu’elle puisse être enseignée et transmise de génération en génération, à tous les peuples, l’Islam étant une religion qui doit concerner toute l’humanité.

Le verset coranique « qui a enseigné par la plume (le calame) » (Sur. XCVI, vers. 4) montre bien cet intérêt divin pour l’éducation, et surtout pour celle qui se fait par la voie écrite. D’ailleurs, c’est parce que les versets et sourates du Coran ont été transcrits dans l’alphabet arabe et consignés sur des peaux, omoplates d’animaux, etc., qu’ils  ont pu faire l’objet d’une recension méticuleuse sous la direction de Abu Bakr, le premier Calife, ce qui plus tard sous le mandat califal de Othman, le troisième calife après la mort du Prophète (PSL) aura permis de constituer le Coran dans sa forme actuelle ;

L’intérêt de Dieu pour la réflexion, la recherche et, conséquemment, pour leurs produits cognitifs et matériels utiles pour l’humanité.

Le verset « (Dieu) a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas » (Ibid., vers. 5) ? indique toute la disposition miséricordieuse de Dieu à donner la connaissance à qui la recherche véritablement, véridiquement, et quelles que soient sa couleur de peau, son ethnie, son origine géographique, car tous les hommes ont la même égalité de chance, devant Dieu, pour en profiter.

Et Dieu ne dit-Il pas en s’adressant à tous les hommes » : « Rivalisez donc dans les bonnes œuvres. Où que vous soyez, Allah vous ramènera tous vers Lui, car Allah est, certes Omniscient. » (Sur. II, vers.148). Allah donne de sa science immense, infinie à qui la recherche  âprement et véridiquement avec persévérance ; et  c’est parce qu’Il est Miséricordieux et veut éviter à l’humanité la corvée inutile de toujours recommencer à zéro dans la quête de la même connaissance, laquelle finit toujours par se perdre du fait de la défectuosité de la mémoire humaine,  qu’Il a enseigné l’Ecriture qui permet de consigner la connaissance et de la transmettre fidèlement et durablement de génération en génération, et recommandé l’apprentissage sous la direction du Maître qui le favorise, car l’apprentissage guide et enrichit toujours la lecture ( d’où l’intérêt pour la transmission de la connaissance de l’existence d’écoles, de lycées, d’universités, etc.).


Si les pensées égyptiennes,  grecques,  arabes, chinoises  en mathématique, médecine, astrologie, etc., ont pu se répandre dans le monde entier et influencer durablement les modes de pensée  et les pratiques en ces domaines , ce n’était pas parce que les peuples correspondants pensaient mieux que les autres peuples,  mais c’est  parce que plutôt leurs pensées bien réfléchies étaient soigneusement consignées dans des formes  écrites conservables et transmissibles, ce qui n’était pas le cas pour celles de la plupart des autres peuples ;

La grande générosité de Dieu à indiquer des pistes, des orientations de solution aux diverses interrogations des hommes dans leurs quêtes intelligentes de savoirs, de connaissances nouvelles sur toutes choses. 

Le verset dans Iqra : «  qui a créé l’homme d’une adhérence » (Sur. XCVI, vers. 2) suggérait déjà, depuis près de 1500 ans, à la communauté scientifique mondiale dans sa quête de savoir véridique sur le processus de gestation chez l’homme, une orientation de recherche porteuse de découverte scientifique confirmative sur ce mystère. Il en est d’ailleurs de même sur les astres : « Le Tout Miséricordieux. …Il a créé l’homme…Le soleil et la lune (qui évoluent) selon un calcul (minutieux) » (Sur.LV, vers.1 ,3 et 5) ou «Le soleil ne peut rattraper la lune, ni la nuit devancer le jour; et chacun vogue dans une orbite »(Sur . XXXVI, vers.40) ; sur les eaux : « Il a donné libre cours aux deux mers pour se rencontrer ; il y a entre elles une barrière qu’elles ne dépassent » ( Sur.LV, ver.19 et 20) ou « Et c’est lui qui, du ciel, a fait descendre l’eau. Puis par elle, Nous fîmes germer toute plante … » (Sur.VI, vers.99) ; et sur  bien d’autres choses .

Et si la science cherche dans la direction indiquée par le Coran, elle finira toujours par aboutir par démonstration savante et rationnelle à une conclusion qui confirme l’annonciation du Coran à ce propos. Dieu qui est Omniscient ne peut dire ce que la science peut contredire.

Et le Coran est un atout précieux pour aller rapidement à la découverte intelligente des vérités secrètes de la nature. D’ailleurs Dieu nous y invite moult fois par des versets comme ceux-ci : « Lequel donc des bienfaits de votre seigneur nierez-vous » (Sur.LV) répétés de nombreuses fois dans la sourate LV, ou : « Voyez-vous donc l’eau que vous buvez ? » (Sur. LVI, ver.68) ou encore : « Voyez-vous donc le feu que vous obtenez par frottement ? » (Sur. LVI, ver.71).

Ces interrogations étaient destinées non seulement à susciter davantage la curiosité des hommes intelligents sur des faits de la nature, œuvres de Dieu comme le suggère le Coran en ces termes : « En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d’intelligences » (Sur. III, ver. 190) ; mais aussi et surtout, à les pousser à s’investir méthodiquement, intelligemment, et avec persévérance dans la recherche d’éléments fiables susceptibles de permettre d’en faire une démonstration scientifique : « C’est ainsi qu’Allah vous explique Ses versets, afin que vous raisonniez » (Sur. II, ver.242) ou encore « Nous leur montrons Nos signes dans l’univers et en eux-mêmes jusqu’à ce qu’il leur devienne évident que c’est cela la Vérité »(Sur.LXI,vers.53)
 
L’intérêt de Dieu pour la Connaissance et la Science, qu’Il a manifesté avec constance depuis Adam le premier prophète de l’humanité jusqu’ à Mahomet Le Sceau des prophètes, a été bien perçu, tôt, par beaucoup de musulmans, parmi lesquels le monde, à un moment donné, a compté ses plus grands savants dans beaucoup de domaines : les mathématiques, la chimie, l’astronomie, la médecine.

Si cet élan pour le progrès et l’essor de la science dans le monde arabo-musulman avait pu se maintenir durablement, alors très certainement, beaucoup de pays musulmans feraient partie aujourd’hui, des pays les plus avancés dans bien des secteurs de la science et de la technologie, et seraient sans doute aussi parmi les pays les plus développés dans le monde.

Dieu étant Omniscient et généreux de sa science vis-à-vis de tout peuple qui s’engage obstinément et intelligemment à en acquérir, alors qu’attend-il le peuple du Sénégal pour s’engager dans la voie de l’effort pour aller à la conquête de la science ?

En vérité, si nos hommes de religion en Islam faisaient des prêches qui orientaient aussi les croyants à aller à la conquête de la science, comme ils le font souvent pour qu’ils restent sur le droit chemin selon l’Islam, l’émergence serait vite à portée de main pour le Sénégal et tout son peuple.



M. Abdoulaye NIANG
Professeur Titulaire des Universités
Président de l’Université
Kocc Barma de Saint-Louis
univ.koccbarma@gmail.com
Tel: +221775389191