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Les quatre étudiants « caillasseurs » sous mandat de dépôt Ils tombent sous le coup de l’article 80

Arrêtés depuis plusieurs jours, les étudiants arrêtés suite au caillassage du véhicule du président de la République sont déférés au parquet. Ils seront jugés pour association de malfaiteurs. Selon le journal Le Populaire, ils ne vont pas échapper à l’article 80 qui qui réprime les actes de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles publiques graves.


Rédigé par leral.net le Mardi 11 Août 2015 à 09:05 | | 8 commentaire(s)|

Les quatre étudiants « caillasseurs » sous mandat de dépôt Ils tombent sous le coup de l’article 80
Les quatre étudiants appréhendés suite au caillassage du véhicule du président de la République à l’Ucad ont été déférés, hier, au parquet, selon Le Populaire. Il s’agit de Bara Ndiaye, responsable des étudiants de Rewmi, El Hadj Diaw, Sg adjoint du Mouvement des élèves et étudiants libéraux, d’Amadou Ndiaye et d’Aminata Diouf. Pourtant, il était prévu qu’ils devaient bénéficier d’un retour de Parquet, mais les choses se sont accélérées. Ils ne seront pas jugés pour flagrants délits mais leur dossier a été envoyé en instruction. En effet, le Procureur a saisi un juge d’instruction qui est chargé de piloter le dossier et il faut dire que le magistrat instructeur n’a pas fait dans la dentelle. Il les a placés sous mandat de dépôt. Ces étudiants sont, donc, depuis hier, nuit en prison, et peuvent s’attendre au pire. En effet, selon Me Abdou Dialy Kane, avocat d’El Hadj Diaw : « Dans un premier temps, effectivement, on croyait que c’était un retour de parquet. Moi, d’ailleurs, j’ai quitté le tribunal, hier, vers 20 heures. C’est alors que l’on nous a rappelés pour nous dire que le juge est en train de les inculper. Donc, j’ai rappliqué dare dare. Effectivement, j’ai trouvé les étudiants dans le bureau du juge. Il les a inculpés tous et placés sous mandat de dépôt », a informé l’avocat avant d’indiquer qu’outre le chef d’inculpation d’association de malfaiteurs, ils tombent sous le coup de l’article 80 qui réprime les actes de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves. « J’ai été choqué par la sévérité des chefs d’inculpation qui ont été retenus contre ces étudiants parce que je trouve que ces chefs d’inculpation sont d’une gravité sans commune mesure avec les faits. Je trouve que c’est excessif et comme on dit, tout ce qui est excessif est dérisoire », fait savoir la robe noire. Il faut savoir que sur la base des délits visés, ces étudiants risquent gros. Et pour Me Kane, « ce sont des gens qui sont innocents. Toutefois, s’ils sont déclarés coupables, ce sont des peines très lourdes qu’ils encourent », renseigne l’avocat qui trouve que « c’est un dossier qui ne débouchera sur rien du tout ».